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15/08/2008

Microcosmes

Plutôt que de décortiquer en  détail chacune des nouvelles composant ces recueils, juste quelques citations et la tonalité générale pour vous donner envie...41pMvGLKXxL

"Je n'en étais pas encore à m 'étonner, conscient que j'étais de voyager sur les lignes nationales  françaises, ce qui implique,de la part de l'usager, une certaine  patience et le sens  de l'abnégation. En  France, tout arrive, même les trains. Mais il faut du temps, c'est l'arme  secrète.  Personnellement,je n'ai jamais été pressé. je suis armé."
J'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Franz Bartelt, ces personnages du quotidien , que  l'on pourrait croiser dans Le bar des Habitudes,son humour à la fois tendre et cruel et ces dérapages incontrôlés. Pourtant certains de ces "treize brefs récits" comme les appelle la 4 ème de couv' (de l'art de ne pas écrire le mot qui fait fuir le lecteur potentiel !) m'ont paradoxalement  paru trop longs et étirés...

L'avis de Val, à qui je dois la découverte de  cet auteur.

Celui de Bellesahi
Les croissants du dimanche qui donnent son titre au recueil d'Annie41Fw0gx0tWL Saumont, il faut bien les chercher pour les trouver. Ils ne sont qu'un détail d'une nouvelle, un rituel auquel se raccroche de toutes ses forces une femme pour redonner un peu  de stabilité au chaos qui a  bouleversé sa vie. Un îlot de stabilité dans un monde qui s'écroule. C'est ainsi que procède l'auteure, au plus près de l'émotion, par détails, par ellipses et l'on se retrouve cueilli par une phrase comme celle-ci , prononcée par un enfant: "Après, des fois, elle regrette. Alors j'ai un câlin."

L'avis de Clarabel que je remercie pour le prêt.

Nicolas Ancion n'est pas français mais belge et francophone alors incluons-le dans ce billet !
Dans Nous sommes tous des playmobiles, ça dézingue à tout va ! On entre d'emblée dans un univers proche du film "C'est arrivé près de chez vous,"où on offre une nouvelle carrière au couteau électrique des années  70 (ou à une agrafeuse),où on torture un académicien français à coups de solécismes...On suit des cours d'assassinat, non reconnus51XQX7Z0gBL par l'Etat car "J'étais en avance sur mon temps, l'Education nationale n'était pas  encore prête à  subsidier ma filière de formation." Le lecteur jubile et se laisse secouer comme sur les montagnes russes ! Quelques moments de  tendresse aussi, pour éclairer un peu ces vies pleines de non-sens. Ancion aime les mots et se dégourdit la langue avec des néologismes savoureux : "La zone de dépression reprit le dessus dès qu'il fut entabouretté au coin du bar."Bref, une savoureuse découverte !

Le site de l'auteur.