« 2025-06-02 | Page d'accueil
| 2025-06-04 »
03/06/2025
Sainte-Marie-des-Haines-Infinies
"Je l'entends, mais je repense à ces dix-huit mois et à l'absence totale de pitié de ces gens. La charité c'est différent, on la leur apprend, c'est de l'apparence seulement , ici on est fort en hypocrisie, on sait faire semblant. "
Dix-huit mois que la narratrice se fait insulter, harceler, ostraciser dans ce collège privé qu'elle rebaptise tout au long de ce récit des trois derniers lundis où elle se réjouit de voir la fin de son calvaire (elle part de son plein gré dans une filière professionnelle) et surtout où elle peaufine la mise au point de sa vengeance.
Des phrases amples, coulant comme des flots de lave, nous font prendre conscience de l'intensité de cette colère , face à ce mépris de classe (entre autres) dont elle est victime. Ceux qui portent "des prénoms de saints" sont persuadés de leur totale impunité , se permettent des comportements répréhensibles, font preuve de cruauté. Quant aux adultes, même aimants, ils ne prennent pas forcément conscience de la violence des relations entre ados.
Pour autant, l'autrice montre que des solutions sont possibles, si on fait preuve de solidarité, de sororité (voir , par exemple, la manière dont les femmes se liguent contre le chauffeur de bis libidineux). Un roman qui coupe parfois le souffle.
Editions La Ville Brûle 2025.
06:00 Publié dans Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : louise mey