Rechercher : cécile reyboz
Pouvoirs magiques...en poche
"Ce qui n'apparaît pas sur les photos, ce sont ces choses vues et entendues chaque jour, qui n'impriment aucune pellicule mais pénètrent le fond de l'âme et s'y déposent, la tapissent."
Née à la fin des années 60, Cécile nous raconte sa vie, celle d'une fille souriante (cela exaspère certains), joyeuse, pleine de vie et d'entrain. Il y a les parents, hauts en couleurs, issus de milieux sociaux différents leur union chaotique, la grande sœur Catherine, admirée par Cécile mais qui va progressivement s'éloigner de sa cadette au grand désarroi de celle-ci. Les rôles que nous imposent insensiblement la famille, la société, mais toujours cette volonté de rompre, de faire un écart pour mieux se retrouver.
Cécile Reyboz nous livre ici une autobiographie voilée (au sens où un roue peut l'être), jamais ennuyeuse, toujours savoureuse (la description de sa remise du prix de la Closerie des Lilas est hilarante!), qui évite tous les écueils du genre et nous entraîne à sa suite entre émotion et pudeur dans une lecture effrénée ! Dévoré d'une traite !
15/03/2018 | Lien permanent | Commentaires (3)
”Chansons pour bestioles”
Les bestioles , ce sont les autres,ceux avec qui Marthe tentent d'établir un semblant de communication. Mais rien n'y fait: dès que La jeune femme apparaît, la réalité dérape subtilement jusqu'à dérailler complètement comme le train dans lequel elle a pris place au lieu d'aller à son travail.
En effet, Marthe a décidé de changer de vie (thème à le mode) et ne fera désormais que ce qui lui plaît.
Cette difficile exigence n'est pas du tout envisagée de manière banale dans le premier roman de Cécile Reyboz. Pas d'histoire à l'américaine , triomphaliste, mais un personnage qui nous entraîne dans son univers, qui est presque le notre mais pas tout à fait. En effet, Marthe ne maîtrise pas son corps dans l'espace et envisage celui des autres d'une manière toute particulière...
Habillée comme un évêque ou comme une putain, répétant ses prises de parole, voire les mimant, Marthe se veut critique vis à vis de ce que l'on appelle la réalité et semble en perpétuel déséquilibre.
Chanson pour bestioles est un roman qui possède à la fois un vrai univers à la fois cocasse et poétique ,un style subtilement dérangeant et une narration habile. Une auteure à suivre.
ps: ce roman vient d'obtenir le Prix Lilas.
22/04/2008 | Lien permanent | Commentaires (13)
Tentatives d'évasion
" Il avait quelque chose de timidement canaille, à la Claude Brasseur, mettons.
Je faisais les cent pas dans ce genre de pensées quand je l'ai vu, Christophe, planté à un mètre de moi.Il était là, vêtu d'un blouson an faux daim marron, de baskets à bandes scratch. Plutôt Victor Lanoux que Claude Brasseur,en fait. "
En six nouvelles, aux tonalités et personnages très différents, Cécile Reyboz scrute avec attention et humour parfois grinçant des hommes et des femmes qui voudraient faire un pas de côté, oser se lancer dans un relation amoureuse (et se rendre compte que l'autre n'est pas sur la même longueur d'ondes ou que soi même on est victime de ses préjugés) ou ,au contraire, rompre une relation amicale devenue pesante. Bref se lancer dans un projet, petit ou grand qui viendrait secouer la monotonie de la vie.
Petites ou grandes lâchetés sont évoquées parfois sous l'angle du fantastique , assez classique dans "Zor", d'une infinie délicatesse dans la nouvelle "Si tu veux" qui clôt de manière magistrale ce recueil où l'on se reconnaît volontiers dans ce miroir que nous tend l'autrice. Un pur régal qui confirme tout le bien que je pensais déjà de cette autrice.
Editions Quadrature 2024, 125 pages à savourer .
Envoi de l 'éditeur sans rémunération.
25/11/2024 | Lien permanent | Commentaires (2)
Index
A la demande générale d'une visiteuse qui se reconnaîtra, àdéfaut de mettre de l'ordre dans mes piles de livres, j'en mets(un peu)dans mon blog. Il était temps !
Je commence par les livres de 2008et je complèterai au fil du temps avec les lecturesantérieures, ce qui me permettra de ne surtout pas compter combien delivres j'ai lus !
Abasiyanik Sait Faik : Une histoire pour deux
anthologie:Mes 66 plus belles poésies
Beauchemin jean-françois:Le jour des corneilles
Behar Tonie :Coup bas et talons hauts
Beninca Lise :Balayer fermer partir.
Benni stefano :Margherita Dolcevita
Bienvenu Sophie : Lucie le chien
Bonotaux Gilles :Les la délégation norvégienne
Boyer frédéric : Far-Ouest
Bruen ken:Delirium Tremens
Cachin nathalie : Les trophées de Constance
Cayre Hannelore: Toiles de maître
Célarié Clémentine : Mes ailes
Chosson Martine : Parlez-vous la langue de bois ?
Clewlow carol :pas de mari, pas d'ennuis
Colwin Laurie : Accidents
Corenblit Rachel : shalom, salam, maintenant
Cusset Catherine:La haine de la famille
Delachair Lou: Boris Vian et moi
De peretti : nous sommes cruels
de Vigan delphine : No et moi
Desouches Thierry :Quand les poules auront des dents
Desplechin marie :Pome
Dessaint Pascal :Cruelles natures
Diwan Audrey :La fabrication d'un mensonge
Drabble Margaret :La mer toujours recommencée
El Ayachi Samira :La vie rêvée de Mademoiselle S.
Extebarria Lucia : Cosmofobia,
Eyre Ward Amanda :A perte de vue
Fougeray karine : Kerr Violette
Friot Bernard : agenda du (presque) poète
Gallay Claudie : dans l'or du temps
Gavalda anna : la consolante
Goby Valentine:le cahier de Leïla, de l'Algérie à Billancourt.
Indridason Arnaldur : la voix
Janicot Stéphanie : le privilège des rêveurs
Jeanney Christine :Charlémoi
Johnson pete :Croyez-moi, je suis un rebelle
July Miranda : Un bref instant de romantisme
Kavian Eva: la dernière licorne
Kérilis hélène : la magisorcière et le tamafumoir
Kurayanagami Tetsuko: Totto-Chan
Kuipers alice : Ne t'inquiète pas pour moi
Lackberg Camilla :La princesse des Glaces
Lafon Marie-Hélène: maison Santoire
Lesbre Michèle : le canapé rouge
Lewycka marina :Une brève histoire du tracteur en Ukraine
loe Erlend :Autant en emporte la femme
Malineau,jean-Luc :Proverbes et dictons farfelus
Marietta Agnès : N'attendez pas trop longtemps
Mazetti Katarina : entre le chaperon rouge et le loup c'est fini
Montero Rosa : la fille du cannibale
Moore Christopher: Le lézard lubrique de Melancholy Cove
Nessmann Philippe :Toutes les réponse aux questions que vous ne vous êtes jamais posées
mainard Doninique : Ma vie en dix-sept pieds
Manto Saadat Hasan : Viande froide
Minervudottir Gudrùn Eva :Pendant qu'il te regarde tu es la Vierge Marie
Mopurgo,Michaël :L'histoire de la licorne.
Morton brian : une fenêtre sur l'Husdson
Morton Kate : Les brumes de Riverton
Neruda Pablo : le livre des questions
O'riordan Kate :Le garçon dans la lune
O'Farrell Maggie : L'étrange disparition d'Esme Lennox,
Pancol Katherine : la valse lente des tortues
Pélegrin Dominique Louise : Ciel! Ma prairie
Pelot Pierre : La croque buissonnière
Perkins Gilman charlotte : la séquestrée
PetitJean -Cerf Cypora :le musée de la sirène
Petitjean-Cerf :le corps de Liane
Pulsatilla :La cellulite, c'est comme la mafia, ça n'existe pas.
Phillips Marie : Les dieux ne valent pas mieux
Potter Ellen : Olivia Kidney
Olivia Kidney et l'étrange maison de l'au-delà
Pullman : les royaumes du Nord
Rey Georges-François : Sauter du coq à l'âne
Reyboz cécile : Chanson pour bestioles
Reysset karine :Comme une mère.
Romer Knud: Cochon d'Allemand
Roza Bruno:Leçons de choses
Rubin Gabrielle : pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien
Saumont Annie : Vous descendrez à l'arrêt Roussillon
Schneider Michel :Marilyn dernières séances
Sebbar Leïla : Louisa
Sheridan Peter : la guerre des légumes
Ternynck catherine: Chambre à part
Thibert Colin :Tirez sur l'ambulance .
Trollope Joanna : les vendredi d'Eleanor
Vanyda : l'immeuble d'en face
Varley Jane Elisabeth :les femmes et les amants
Vaude Mary-Gérard : Fous de vaches
Wharton Edith: Xingu
Watara Risa : appel du pied
Watara Risa: Install
Zalberg Carole : La mère horizontale
Zariâb Spôjmaï : Dessine-moi un coq
10/05/2008 | Lien permanent | Commentaires (19)
Chaises musicales
Cécile mène une vie des plus rangée et ne veut surtout pas qu'unestagiaire vienne prendre sa place...Pourtant tout va basculerquand Sandrine , alias Chloé, va de nouveau faire irruption dans sonexistence.
Le passé revient en force et Cécile se souvient de Chloéla délurée mais aussi la vénéneuse qui était devenue sa soeur desang. Chloé a besoin d'elle et Cécile ne demande qu'à l'épauler maistrouvera-t-elle la bonne limite? Ne va-t-elle pas trop en faireen s'immiscant dans la vie de son amie? Ira-t-elle jusqu'à usurper saplace ?
Avec A ta Place je découvre l'univers si particulierde Karine Reysset, son style épuré mais vigoureux et je n'ai qu'uneenvie, poursuivre mon incursion.
Merci encore une fois à Clarabel !
21/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (9)
Mais qui va garder le chat ?
"La conversation devenait surréaliste entre les vraies et les fausses mères, les grands-mères légitimes et le père qui n'en était pas un."
Après une rupture difficile, une période de flottement, Cécile retrouve l'amour auprès de Cécile. Les deux jeunes femmes décident de fonder une famille, ce qui ne va pas sans de nombreuses questions, tant pour les deux amoureuses que pour leurs proches et leurs familles respectives.
Publié en 2005, ce roman d’Éliane Girard , avec beaucoup de délicatesse, de pédagogie, d'humour,sans tomber dans la mièvrerie, nous présente les perturbations qu'entraîne la décision de faire un enfant dans un couple presque comme les autres.
Les réactions des différents personnages sont décrites avec finesse , pertinence et on sort de là le sourire aux lèvres, en espérant que de telles situations,vécues de manière aussi pacifiées, deviendront parfaitement acceptées.
Mais qui va garder le chat, Éliane Girard, JC Lattès 2006.
26/01/2017 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ce que j'ai vu et pourquoi j'ai menti
Même si Judy Blundell excelle à nous plonger dans l'atmosphère des films en noir et blanc, à force de vouloir terminer chaque chapitre sur un suspense ,le récit perd toute crédibilité. On a parfois l'impression que l'auteure veut nous glisser à l'oreille: "Admirez mon savoir-faire." et du coup, je suis allée droit à l'abandon. Tant pis.
L'avis plus enthousiaste de Clarabel.
Ce que j'ai vu et pourquoi j'ai menti, Judy Blundell, Gallimard jeunesse, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Dutheil de la Rochère, 277 pages.
28/02/2010 | Lien permanent | Commentaires (9)
Qu'en pense Georges Chaulet ?
Grâce à un petit saute-mouton bloguesque, j'ai découvert ceci , puiscela et finalement je me suis procuré ce livre au titre improbable:Fantômette se pacse, bien évidemment édité au "Diable Vauvert".
Fansde fantômette, ne vous arrachez pas les cheveux, ne pestez pascontre Cécile Vargaftig, l'héroïne de notre enfance a un rôle trèsfugitif dans ce"petit livre soi-disant d'imagination, un de ceslesbo-polars qui n'intéressera pas les journalistes "(!) .Fugitif mais essentiel puisque Fantômette sauve le personnage-narrateurCécile Vargaftig et finira dans ses bras.
Fantômetten'est évidemment qu'un prétexte , tout comme le lesbo-polar dont on semoque rapidement, intéressé que l'on est par les digressions drôles etpertinentes de l'auteure. Amateur d'autoroutes bien balisées et bienléchées, passez votre chemin.
Ce roman est le royaume du cheminque l'on prend pour se perdre; pour mieux se retrouver, un peu sonnémais le sourire aux lèvres car 'les idées, ça va cinq minutes. Leshistoires, c'est ça qui sauve le monde". Et ça tombe bien car la têtede Cécile est pleine d'histoires et son roman fourmille de réflexionssur ce qu'on écrit et qui advient, (l'auteure nous donne même saméthode(très particulière) pour commencer un texte...) , lesdifférences entre scénariste et romancier, bref ça cause de ce que nousaimons: les mots et leur pouvoir et de manière plus globale desartistes et de leur rôle dans la société.
Cécile Vargaftig a un nomheurté mais son écriture est fluide, pleine d'humour ("Ma mère étaitcommuniste, mon père juif, et moi homosexuelle. A nous trois, onfaisait un beau charnier"), elle joue avec la structure narrativeet l'on s'attache vraiment à ce roman si particulier, à la fois légeret acéré.
Ps: même si vous menacez de chatouiller Boulotte et Ficelle(qui n'apparaissent pas ici), je ne révèlerais pas avec quiFantômette se pacse, mais soyez rassuré(e),: elle a choisi une personnede qualité...
27/03/2007 | Lien permanent | Commentaires (15)
La taille de nos seins
"Jean-Pierre s'est beaucoup moqué de mon obsession pour cette poitrine naissante, je n'ai pas su lui expliquer combien elle avait été déterminante, qu'à partir d'elle le monde n'a plus été le même . Que je suis alors, malgré moi , sortie de l'enfance, marquée au fer rouge de la sexualisation, que j'ai attiré, sans le vouloir, désirs incontrôlés et comportements abusifs, une marchandise de premier choix dans un grand magasin peuplé d'hommes de tous âges et de toutes conditions, venus s'amuser et consommer sans états d'âme."
Agnès Jaoui, née dans les années 60 , égraine ici des souvenirs de son enfance et plus particulièrement ceux liés aux deux amies , Cécile et Isabelle, qui sont encore proches d'elle( Cécile, c'est d'ailleurs Cécile Partouche qui signe ici les illustrations pleines de tendresse de ce recueil).
L'autrice en profite pour stigmatiser les humiliations qui étaient monnaie courante à l'époque à l'école mais aussi pour interroger son rapport au corps et évoque de manière pudique l'abus dont elle a été victime par son oncle.
Un texte qui se lit vite et qui parlera davantage sans doute aux femmes de cette génération...
Grasset 2024.
19/09/2024 | Lien permanent | Commentaires (4)
Catalène Rocca suivi de L'homme au manteau de pluie
"Pour quelle raison n'est-elle pas une cliente comme les autres ? "
Des lecteurs, connus ou inconnus, l'amour des livres qui embaume le tout, une ambiance qui donne envie de pousser la porte de cette librairie réelle ou imaginaire...En quelques mots, le ton est donné, l'histoire file , fluide et sereine, et se l'on se retrouve charmé mais juste un peu sur sa faim au bout de ces 44 pages.
Vite, Jean-François Delapré donnez-nous en d'autres !
Catalène Rocca suivi de L'homme au manteau de pluie, la table ronde 2010, 44 pages , un très bel objet à glisser dans sa poche comme un grigri. 5 euros.
Merci à Dominique d'avoir signalé ce livre délicieux ainsi qu'à Cécile.
12/04/2010 | Lien permanent | Commentaires (9)