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Rechercher : poulettes de l'iowa

De vieux os

"La présence de Murray était une brève distraction, une rencontre sur la plage avant que la marée de mots ne le remporte."

Quand un universitaire écossais, Murray Watson, se pique de mettre à l'honneur Archie Lunan, un obscur poète noyé à vingt-cinq ans , et donc de fouiller dans sa vie, il ne sait pas qu'il va mettre à jour un passé que les  amis d'Archie, hippies des années 70 devenus d'ennuyeux professeurs de facs ,préfèreraient oublier...
Des ruelles de Glasgow aux landes d'une île coupée du monde ou presque, Murray nous entraîne dans une enquête tortueuse à souhait, fertile en rencontres pittoresques voire menaçantes...Pas de tout repos  la vie d'universitaire, surtout quand on entretient des relations clandestines avec l'épouse de son directeur de thèse !louise welsh
Un roman d'atmosphère qui se lit comme un policier et nous entraîne dans un univers plein de charme et de rebondissements , tout en s'interrogeant sur les relations entre l'oeuvre et l'artiste, sans jamais sombrer dans le jargon. Très agréable et fluide.

De vieux os, Louise Welsh, traduit de l'anglais par Céline Schwaller, Métaillier 2011, 392 pages fascinantes à savourer.





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Au pays des pierres de lune

"C'est si fragile une silhouette d'homme debout sur la nuit ".

Treize ans, un âge charnière pour la narratrice qui, devenue adulte revient sur cette année où elle est tombée amoureuse de son cousin, Boris. Un premier amour ça ne s'oublie pas. Surtout quand il est vécu dans le monde de la diaspora russe , un monde chaleureux où l'on chante, où l'on pleure, un monde où l'on a plaisir à se trouver "afin de se chauffer  à toute la vie merveilleuse de ce petit tania sollogoubappartement." Un microcosme où l'auteure nous introduit et où nous trouvons notre place avec plaisir. De l'émotion, de la poésie, un très joli moment de lecture.

Libouli a aimé aussi.

 

 

 

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Le diable de Milan

"-C'est la vieille question: qu'est-ce qu'on élimine, les symptômes ou les causes ?
- Ou les auteurs ? "

Une femme, Sonia,  victime d'hallucinations depuis un "bad trip", échappe à un mari charmeur mais brutal. Elle se réfugie dans un grand hôtel des Alpes suisses où elle pourra exercer son métier de physiothérapeuthe.martin suter
Du calme, elle ne veut que du calme , afin de se reconstruire. C'est sans compter sur une série de faits étranges qui semblent corroborer une sinistre prédiction, celle du Diable de Milan.
Climat étouffant, personnages quasi isolés dans cette station où il pleut en continu, l'angoisse monte , à peine troublée par les pointes d'humour acariatre d'une vieille cliente exigeante qui balance des horreurs avec jubilation.
Avec ce personnage de femme complexe et plus fort qu'il n'y paraît de prime abord, Martin Suter est ici à son sommet ! Une grande économie de moyens pour une efficacité maximum, des rebondissements et des retournements de situation parfaitements huilés qui font battre le coeur du lecteur !

Le diable de Milan, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni Points seuil , 311 pages scotchantes !martin suter

Mon préféré de cet auteur avec La face cachée de la lune !

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Le cortège de la mort

Et pourtant je l'avais attendu des mois à la médiathèque,ce Cortège de la mort ! Toujours emprunté ! Bon signe, non ?
J'avais hâte de savoir si Linley s'était remis du décès de sa femme et si le sergent Havers était toujours aussi mal fringuée et mal embouchée. Bref, j'avais envie de retrouver des personnages-amis , familiers et confortables, de prendre de leurs nouvelles.
Las ! Ils n'ont guère évolué jusqu'à la page 468 où j'ai baissé définitivement les bras. ça ronronne gentiment, le moteur crachote même un peu, on se surprend à feuilleter des pages en espérant un déclic mais non. elisabeth george
L'intrigue ? à part nous faire découvrir un superbe endroit où les poneys paissent en liberté (Elisabeth George aurait-elle été subventionnée par l'office du tourisme de New Forest Hampshire ? En tout cas, le lecteur amateur de verdure n'a qu'une idée: s'y rendre prestissimo ! ), elle m'a plutôt fait bâiller car inutilement tarabiscotée et ne présentant guère d'intérêt. Je n'ai même pas regardé qui était l'assassin, c'est dire !
Le seul intérêt de ce roman est de présenter, en plusieurs parties disséminées dans les 651 pages, aisément répérables car ayant une police de caractères différente, un récit s'inspirant très fortement de l'horrible faits-divers qui avait bouleversé la Grande-Bretagne : celle de ces assassins mineurs qui s'en étaient pris à un très jeune enfant... de  quoi vous flanquer des frissons. J'avoue d'ailleurs ne pas avoir réussi à lire la description du meurtre. Le rapport avec l'intrigue principale ? Je l'ignore encore. Peut être E. George voulait-elle présenter un panorama  de la société anglaise et des formes de violence qui s'y exercent.

à réserver à ceux qui n'avaient pas lus les précédents romans ?

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Je viens de découvrir que ...

...Le ramadan de la parole, de Jeanne Benameur (actes Sud junior 2007) faisait aussi partie d'un recueil de nouvelles : Des filles et des garçons, (Thierry Magnier 2003),déniché en médiathèque...j'ai donc enfin pu le lire ... et l'apprécier !41X6W1WMP1L._SL500_AA300_.jpg

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Le jour de la gratitude au travail

"Je viens dans ce bar acheter de la nuit."

La narratrice de la première nouvelle cumule: au chômage et célibataire alors que déjà trentenaire. Deux tares visiblement au Japon. La jeune femme s 'en prend avec véhémence contre cette société qui la rejette doublement en ce Jour de la gratitude au travail.
En effet, sa rébellion contre son patron qui, non content de la tripoter au bureau, s'en était pris à sa propre mère, a entraîné la perte de son emploi. Et ce n'est pas le prétendant proposé la voisine s'improvisant marieuse qui va arranger les choses...
Le ton est vif et parfois acerbe.51emQo8R52L._SL500_AA300_.jpg
Changement d'atmosphère avec le second récit mettant en scène un fantôme, celui de son collègue et ami qui apparaît à la jeune Okawa.L'occasion de découvrir la part d'incongruité qui se cache même au sein d'un travailleur japonais.
Deux courts récits pour envisager le monde du travail sous un angle original et réjouissant.

Le jour de la gratitude au travail, Itoyama Akiko, traduits du japonais par Marie-Noëlle Ouvray, Picquier poche 2010 , 120 pages sans prétention mais agréables.

 

 

 

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Le livre de Joe

Un romancier revient dans la petite ville où il a grandi . Il n'y sera pas vraiment le bienvenu car les habitants de cette bourgade du Connecticut n'ont pas du tout apprécié de se voir ridiculiser dans ce roman à succès qui a valu gloire et richesse à son auteur.
Ce retour, qui s'apparente parfois à un exercice d'auto dépréciation car Joe a tout du loser déguisé en gagnant, lui permet également de revenir sur des événements du passé et de les envisager sous un autre angle.9782264045089R1.JPG
Roman prévisible, qui roule impeccablement sur des rails, alternant humour et émotion, Le livre de Joe était destiné bien évidemment à être adapté au cinéma, ce qui est actuellement le cas.
Il ne révolutionnera pas la littérature mais permet néanmoins de passer un bon moment quand on a besoin de confort. Et c'est déjà bien.

Le livre de Joe, Jonathan Tropper, traduit de l'américain par Nathalie Perronny, 10/18. Enfin lu ,gratuitement ,grâce aux promos estivales.

L'avis de Florinette ,que l'on espère revoir bientôt sur la toile !

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Une forme de vie

"Les pays de l'Est sont excellents pour l'ego, je l'ai souvent remarqué."

A l 'opposé d'Un artiste de la faim kafkaïen, le G.I qui écrit d'Irak à Amélie Nothomb veut mettre en scène son obésité monstrueuse , devenir en quelque sorte un artiste de la graisse. S'engage alors un étrange échange de missives qui va susciter l'intérêt de notre romancière belge préférée.
Je n'aime que les romans d'Amélie Nothomb où elle se met en scène (voilà qui est dit ) avec une justesse  et une attention aux autres tout à fait remarquables. 41WL5CVhL+L._SL500_AA300_.jpg
Ici, elle aborde avec finesse et précision les relations épistolaires qu'elle entretient avec ses lecteurs et cela nous vaut une description pertinente des vraies lettres qui ont "pour sens et mission l'épiphanie du destinataire."
La pirouette finale m'a un peu laissée sur ma faim mais j'ai retrouvé avec bonheur celle qui semble toujours être juste et ce quelque soit la situation (je l'ai vue dans ce qui s'est avérée être une émission littéraire qui tenait plus d'un jeu digne d'Intervilles que de Bouillon de culture et imperturbable, entre deux épreuves, parler sans faillir de son dernier roman !) .

Merci Cuné !

Mango a aussi été séduite.

Une forme de vie, Amélie Nothomb, Albin Michel 2010 , 169 pages, un assez bon cru .

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Un festin de cochon

"Toi et moi, cochon, nous ne serons appréciés qu'après notre mort."(Jules Renard)

Tantôt honni, tantôt considéré comme un symbole de richesse (et donc valorisé en tant que porte-bonheur) ou de débauche, le cochon est un animal intelligent, assez semblable physiologiquement à l'homme.51WA9CNJHWL._SL500_AA300_.jpg
Tout est bon dans le cochon : la peau pour les greffes sur les grands brûlés, les valvules de son coeur pour les implants cardiaques, entre autres utilisations médicales. Mais bien sûr, c'est en cuisine, une cuisine, terrienne et roborative que cette expression se vérifie pleinement comme nous le montrent Sophie Brissaud et Jean-Luc Péchinot. Des oreilles à la couenne en passant parl a joue, ce sont toutes les parties du porc qui sont déclinées dans ces recettes ( mettant l'eau à la bouche) non seulement françaises mais aussi asiatiques ou caribéennes.
Une somme tout à a la fois historique, culinaire et culturelle dont le seul défaut est de ne plus être disponible (sauf à un prix prohibitif).

Un festin de cochon, Editions du Chêne, 1998.

Le gratin de couenne aux haricots me tennnnnnnnnnnnnnnte!

 

Emprunté à la médiathèque.

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Oeil-de-chat

"Les jeunes femmes ont besoin de faire preuve d'injustice, cela fait partie de leurs rares moyens de défense."

A l'occasion d'une rétrospective de son oeuvre picturale dans la ville de son enfance, Toronto, Elaine Risley, la narratrice , revient en constant allers retours sur son passé. D'enfant sauvageonne , peu rompue aux moeurs féminines car plus à l'aise avec son frère aîné, Elaine a dû faire face au comportement  que de nos jours on qualifierait de harcelant de prétendues amies et d'une en particulier , Cordelia. Mais , comme cette bille changeante, l'oeil de chat, qui donne son titre au roman, le passé est un kaléidoscope où les rôles sont souvent interchangeables car personne n'est innocent.41yk97Aq16L._SL500_AA300_.jpg
L'itinéraire de cette peintre, sa vision de ses rapports avec les hommes, les femmes dans un univers en profonde mutation , après guerre au Canada sont extrêmement intéressants, non seulement du point de vue historique mais aussi psychologique. On y retrouve ici , comme dans La voleuse d'homme, le motif de la meilleure amie qui peut se révéler tout à fait nocive mais ,chez Margaret Atwood, les rôles ne sont pas distribués une fois pour toutes.
La structure éclatée de ce roman ne déroute jamais le lecteur mais lui ménage cependant de vraies montagnes russes émotionnelles parfaitement maîtrisées. Un portrait de femme qui fait fi des poncifs et avance robustement.

Oeil-de-chat, Margaret Atwood, traduit de l'anglais(canada) par Hélène Filion, Robert Laffont, pavillons poche, 674 pages qui ne doivent pas effrayer car ce volume, certes épais, se cale bien en mains !

Merci à BoB et aux éditions Robert Laffont.

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