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Rechercher : poulettes de l'iowa

Consolation par le chien ( De la caninisation)

"L'homme se construit, grâce au chien, un milieu qui lui convient (...)."

Pierre Schulz nous prévient d'emblée: son livre n'est pas une énième apologie du chien mais "une analyse des motifs faisant que les citadins vivent avec des animaux de compagnie."
Volontiers critique vis à vis de certains comportements humains excessifs ou inappropriés , l'auteur passe aussi en revue les avantages et inconvénients des chiens, soulignant l'importance du rôle psycho- affectif de ces animaux dans leurs relations avec les hommes. Sa thèse ? L'animal représente un filtre protecteur face à la difficulté de la condition humaine.pierre schulz,chiens
Un lecteur qui feuilletterait lcet ouvrage pourrait être rebuté par les termes scientifiques mais ceux-ci sont immédiatement expliqués et contribuent à une vision à la fois originale et pleine d'humour de la place des Câline et autres Fido dans nos vies.
Beaucoup d'ironie, et une ironie réjouissante, dans ce livre qui époussète vigoureusement toutes nos idées préconçues.
L'auteur va même, malicieusement, jusqu'à imaginer un renversement de situation : le chien domestiquant l'homme, mais selon lui, heureusement, cette situation restera une utopie , entre autres tant que nos chiens ne seront pas doués du sens de l'humour !

Une importante bibliographie permet de poursuivre la réflexion.

 

Consolation par le chien, Pierre Schulz, Puf 154 pages .

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Les derniers planteurs de fumée

Nonobstant une solide allergie au tabac, j'ai feuilleté ce Librio à deux euros et, paf, je suis tombée sur une courte évocation de vaches ! Allez hop, emballé c'est pesé, je repars avec ce qui s'avère contenir des extraits de Partance  et autres lieux, suivi de Nema problema. Deux amuse- yeux en quelque sorte pour découvrir  (un peu) l'art de Guy Gofette.51Y6X0TnakL._SL500_AA300_.jpg
Et là je suis tombée en amour. Ni plus ni moins. Un poète fou de voyages immobiles, qui, seul,  entend la mer au bout du jardin de son père car "Brasseurs de ciel à longueur de jour, ces hauts arbres, par les nuits de grand vent, recrachaient la mer, la voix des sirènes et les chants des noyés.", cette mer qui finira par venir à lui dans une chambre d'hôtel de Bailleul...
Fils des Ardennes, sa route ne pouvait que croiser celle de Verlaine et de Rimbaud mais c'est dans une caravane baptisée Partance, solidement arrimée dans un verger ,que le poète ira vers l'apaisement du coeur.
Les mots sont simples , comme ces objets usuels qui ont été parfaitement conçus et s'adaptent impeccablement à l'usage, sans fioritures, allant droit à l'essentiel. Une magnifique découverte que je ne peux que poursuivre...voisins1.jpg

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Bons baisers de la montagne

"-Pas besoin d'un fusil pour être un danger public."

noémie de lapparent,dimanche,c'est montagne et premier roman en ce moment...

Une -blonde- parisienne-miss-catastrophe sème la zizanie partout où elle passe, chez ses cousins qui l'ont gentiment invitée ainsi que dans un pas si paisible que ça village montagnard. Tout ça parce qu'elle s'est soudain entichée d"un ancien "enfant du placard" devenu gourou malgré lui.
J'ai réussi à lire ce roman jusqu'au bout mais à l'arrivée je me suis demandé quel était l'objectif de l'auteur qui, si elle sait insuffler de la vie à ses personnages, ne sait visiblement pas toujours où elle les emmène.
Voulait-elle nous démontrer que nous créons nos propres illusions ? Ce n'est en tout cas pas la fin du roman qui nous aidera...

Pioché par hasard à la médiathèque.

Bons baisers de la montagne, Noémie de Lapparent, 201 pages qui m'ont laissée perplexe et je ne suis pas la seule:

Laure et Pimprenelle l'ont été aussi.

 

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La rivière de sang

"Ma seule consolation fut que je n'avais pas encore commencé à pêcher."

Dahlgren Wallace après une existence un peu chahutée ( footballeur, vétéran de la guerre du Golfe) traîne maintenant en waders *au bord des rivières où il apprend à pêcher aux invités de son patron et propriétaire de ranch,  Fred Lather (copie conforme de Ted Turner). Dahlgren pourrait prendre du bon temps et profiter de quelques instants de perfection si l'un de ses élèves ne se faisait assassiner.
La tranquille routine du guide va alors être brisée et il sera successivement confronté à des néo-nazis, des écoterroristes ainsi qu'à des ranchers pas du tout respectueux du bien d'autrui. Qui a dit que le Montana était un havre de paix ? book_v_502.jpg
L'intrigue, malgré un léger aspect répétitif, le héros accumulant pendant un petit moment les mauvaises rencontres, avance à toute allure, le tout est pimenté par un humour de bon aloi et fleurant bon la testostérone, que demande le lecteur et/ou la lectrice ?

Bien évidemment les lecteurs et (fiancées potentielles) de Stoney Calhoun vont immédiatement dresser l'oreille et établir des comparaisons entre les deux guides pêcheurs.
Alors  à ma gauche (côte du coeur et des sorcières) Stoney possède un chien, est un fervent lecteur,  un amateur de solitude (il vit au fond des bois) et il aime une Kate (il a donc vraiment très bon goût). Il est un peu flegmatique mais son adrénaline  lui révèle en cas de danger des capacités qu'il ignorait posséder. C'est un plus quand les morts commencent à pulluler autour des rivières.
A  ma droite, un homme en apparence un peu plus fruste (ex-footballeur, c'est tout dire), qui laisse davantage parler ses poings que son cerveau mais n'est pas dénué d'intelligence . Il sait se servir des mots et s'adapte vite à son environnement. On lui reprochera juste un net manque d'intérêt pour les femmes (serait-ce ce genre d'homme qui entend laisser les femmes décider de tout , y compris de lui sauter dessus ? ). A sa décharge il possède un solide sens de l'humour, ce qui représente un réel avantage.
Je vous avouerai que c'est un peu faute de mieux que j'ai acheté La rivière de sang mais bon  au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai oublié de faire la comparaison avec Stoney et j'ai passé un très bon moment avec Dahlgren. Un conseil, mon ami, trouve-toi un animal de compagnie et ouvre les yeux: il y a  sûrement plein de jolies filles autour de toi, j'en suis sûre. Cela te permettra de montrer que sous ta salopette de pêche bat un petit coeur tout mou.  Juste de quoi attendrir la lectrice compulsive.

La rivière de sang, Jim Tenuto, traduit de l'américain par Jacques Maihos, Galmmeister Collection Totem 2010, 322 pages qui ne sentent pas le poisson.

 Ps: Je rappelle à toutes fins utiles que j'avais posé une option sur Ralph, le chien de Stoney !

Juliette en a parlé et avoue être tombée amoureuse mais pas de qui vous croyez !

* cuissardes de pêche , très sexy .

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Pied-de-mouche

"Mazzie, maman et moi étions tous sous amphétamines. En ce sens-là, nous étions tous de la haute."

Quel drôle de p'tit bonhomme que ce John Cromer, cloué au lit depuis l'âge de trois ans  par une maladie rare des os ! Plein d'imagination, c'est un être délicieusement excentrique qui analyse avec finesse et beaucoup d'humour les subtilités du monde qui l'entoure. Ce monde dans lequel il ne fera d'abord que de brèves incursions mais qu'il parviendra petit à petit à s'approprier.418EOHiZMxL._SL500_AA300_.jpg
Jamais d'auto-apitoiement mais une analyse féroce parfois de son comportement et de celui des adultes, parfois sadiques, qui l'entourent. Il observe tout avec intérêt , y compris les erreurs de la médecine (voir le titre !) et parvient malgré tout à rester un enfant non pas comme les autres mais presque. On le suit de l'enfance à l'adolescence et même si le  roman comporte 595 pages qui font parfois ployer nos poignets, on se retrouve à la toute fin un peu déçu de ne pas en avoir davantage à se mettre sous les yeux !

Pied-de-mouche*, Adam Mars-Jones, traduit de l'anglais (Royaume Uni) par Richard Cunningham, Jean-Claude Lattès 2010.

*voir ici

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Le jardin de Machiavel

Si Voltaire nous enjoignait de cultiver notre jardin ce n'est pas avec lui mais en compagnie de  Martin Amis, Bertold Brecht, Ibsen, Pablo Neruda , entre autres, que Marck Crick nous propose de rempoter une plante d'intérieur, ou de cultiver des pommes de terre.41a9f0QHZzL._SL500_AA300_.jpg
L'auteur ayant été successivement jardinier, paysagiste et fleuriste, après avoir suivi des études de lettres, gageons que ses conseils en matière de plantes ne sauraient nous induire en erreur. Mais bien évidemment, c'est plus pour l'art subtil du pastiche que le lecteur s'empressera de feuilleter ce recueil à la recherche de ses auteurs favoris, pour découvrir comment Crick s'est emparé de leur style, de leurs "marque de fabrique", bref de ce qui fait tout leur charme.
Le hasard a voulu que je commence par Mettre des bulbes en terre  à l'automne avec Sylvia Plath et ce fut un enchantement, j'avais vraiment l'impression de retrouver toute la sensibilté de cette auteure (texte traduit de l'anglais par Camille Laurens). Eliminer une salope (avec Bret Easton Ellis et un sécateur professionnel Felco modèle 7) , s'est avéré très convaincant  et plein d'humour,( texte traduit de l'anglais par Brice Matthieussent). Faire proliférer une vigne vierge avec Mary Shelley (traduit par René de Ceccatty) fait aussi partie de mes chouchous, tout comme Regarnir une jardinière, où l'on retrouve tout le désenchantement de Raymond Carver (traduit par Geneviève Brisac). Le seul texte finalement qui m'a vraiment déçue, tout comme le pastiche pictural qui l'accompagne, est celui de Zola ,vraiment trop caricatural et excessif. Un petit bémol donc pour un recueil qui allie pastiches littéraires et artistiques (explicités à la fin de l'ouvrage), tous réalisés par Marc Crick qui s'avère vraiment un être aux multiples talents !

Du même auteur, j'avais déjà aimé ceci !

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Saison de lumière

"Aussi froide que le verglas qui l'avait naguère couverte, la terre gelait le coeur de Jennet, mais lui donnait de l'espace pour respirer."

Itinéraire d'une artiste, Jennet, qui dès l'enfance manifeste un don certain pour le dessin, Saison de lumière retrace aussi l'histoire d'une femme qui dut tout à la fois concilier sa vie amoureuse avec un peintre assuré de son talent, voire de son génie, avec sa vie de mère et la pratique exigeante de son art.41t6-X1DI4L._SL500_AA300_.jpg
La cohabitation entre les deux peintres ne sera pas de tout repos car David, son époux malgré lui, gaspille son talent et sa vie en une quête éperdue de plaisirs, tandis que Jennet, à force de compromis et de réflexion parvient , mue par une énergie inébranlable à contourner les obstacles et à affirmer sa puissance créatrice, même si cela doit lui demander du temps. Mais comme l'écrit Francesca kay : "Ses sentiments pour David, comme pour à peu près tout , étaient aussi changeants que l'eau , ils confluaient constamment , tel un estuaire à marée basse sans barrage pour séparer l'eau douce de l'eau de mer."Pas de manichéisme donc et Jenett n'est pas la sainte et martyr qu'on pourrait croire.  C'est une femme qui souffre, qui aime et qui avance, irriguée par le désir, tendue vers l'épure et la lumière.
Son héroïne ayant 40 ans dans les années 60 , l'auteure en profite pour évoquer de manière très vivante ces années novatrices jusqu'à l'excès.
Mais plus que tout c'est le style à la fois précis , lumineux et poétique qui fait l'enchantement de ce roman. Rien de plus difficile en effet que d'évoquer des tableaux que le lecteur ne verra jamais mais ici le miracle opère et je peux assurer que je les ais vus les tableaux de David et Jenett, tout comme j'ai souffert avec eux, (ah le coup bas de l'artiste teutonne !) partagé leurs élans et leurs frustrations,voire atteint une forme de sérénité à la fin du roman. Un livre bien évidemment tout hérissé de marque -pages et qui vibrera longtemps en moi. Et zou sur l'étagère des indispensables !

Un premier roman époustouflant par sa maîtrise.

Une mentions particulière à la traductrice , Laurence Viallet  .

Mon premier coup de coeur de 2011.

Saison de lumière, Francesca Kay, plon 2011, 241 pages somptueuses.

 

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Les amours de Lola

"Dans les bars, elle restait toujours seule dans son coin, à l'écart, à regarder sa serviette."

Est-ce parce que je m'éloigne de plus en plus des rives de la trentaine, mais il m'a fallu un peu de temps pour me glisser dans l'univers typiquement américain et principalement féminin des nouvelles d'Amanda Eyre Ward. C'est avec le texte "Ciels changeants" et sa côte exposée de manière incongrue sur la cheminée que l'auteure a su me toucher et me convaincre.51apxvPx1ML._SL500_AA300_.jpg
J'ai souri à cette vision improbable d'une mariée "western" faisant son entrée à l'église à cheval "Enveloppée d'un bouillonnement de taffetas et de tulle, elle fait penser à une barbe à papa auréolée de crème chantilly. En plein hiver Jenni arbore un teint  d'un bel orangé , des dents d'une blancheur éclatante et des paupières bleu antigel" et j'ai éprouvé une tendresse teintée d'un peu de nostalgie pour ces héroïnes fragiles qui vacillent souvent mais continuent toujours d'avancer. Un beau moment de lecture.

Merci à Amanda pour le prêt. Cuné a aimé aussi.


Les amours de Lola, Amanda Eyre Ward, traduit de l'américain par Anne-marie Carrière, Buchet-Chastel, 2010, 178 pages tendres.

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Une brassée de poches...

51ocZ+kaSbL._SL500_AA300_.jpgLes mois d'avril sont meurtriers* mais Le soir autour des maisons on peut trouver la Gloire voire même L'âme soeur. 41tVRM+8-DL._SL500_AA300_.jpg


 

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* Roman de Robin Cook.

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La face cachée de la lune

"Dans la forêt, comme n'importe quelle autre créature, , il n'était ni bon ni mauvais."

Est-ce parce qu'il a consommé des champignons hallucinogènes ou parce qu'il en avait assez de sa vie trop lisse d'avocat d'affaires et n'attendait qu'un déclic, toujours est-il qu'Urs Blank va  mettre " en actes la totalité de ses pensées" et ce, avec la plus grande liberté, sans être freiné par une quelconque morale.martin suter
Simultanément, il trouvera dans la forêt un univers dans lequel il se retrouvera et se fondra en totale symbiose, s'adaptant avec une grande habileté.
Plus rien, ou presque ne le rattachera à son ancien Moi, raffiné , bourgeois et urbain, dans tous les sens du terme. Mais user de la violence sans remords laisse forcément des traces et Urs, devenu en queqlque sorte un ours, devra bien un jour affronter le chasseur...
Quel bonheur que ce livre où Martin Suter, sous couvert d'un "pétage de plomb" dû aux champignons hallucinogènes, nous brosse le portrait poétique et précis d'un retour à la nature d'un genre bien particulier. Les descriptions de la flore et de la faune sylvicoles sont particulièrement réussies, l'intrigue est haletante et l'humour bien présent, ce qui ne gâche rien.
On en arrive même à éprouver de la sympathie pour cet homme qui se lâche et accomplit peut être ce que nous pourrions faire si nous étions nous aussi dénués de toute morale, si nous partions nous aussi à la découvertes de La face cachée de la lune...Un livre puissant !

La face cachée de la lune, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Christian Bourgeois 200, 333 pages à la croisée de American Psycho et de L'homme qui marchait sur la lune.

Emprunté à la médiathèque. Disponible en points seuil (2002).martin suter

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