Rechercher : meurtres entre soeurs
Que nos vies aient l'air d'un film parfait
"Des mots qui forcent le passage, qui entrent dans la tête pour t'obliger à faire ce qu'ils disent..."
Un petit frère, une grande soeur, victimes collatérales du divorce de leurs parents. La mère , peu équilibrée et très manipulatrice, le père , aimant mais dépassé par les événements, la soeur, qui bien malgré elle va causer l'éloignement de la fratrie, prennent tour à tour la parole. Chacun présente sa version des faits, seul le cadet se tait. Pendant de longues années. La dernière partie du roman , sous forme de lettre viendra remettre en perspective cette séparation.
Très peu de pages, 119, mais une émotion à fleur de peau et une écriture qui tord le coeur du lecteur. Un livre avec en toile de fond les années 80 et en bande sonore les ritournelles pop sucrées et légèrement désenchantées de cette époque. Un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire !
Que nos vies aient l'air d'un film parfait, Carole Fives, Editions le passage 2012.
Du même auteur: clic et reclic !
03/09/2012 | Lien permanent
L'hypothèse des forêts... en poche
"De toutes façons,ça n'est jamais ça avec maman. Je ne lui conviens pas."
Une mère, trois soeurs qui font bloc pour échapper à l'emprise maternelle, destructrice, mortifère. La folie qui rôde et qui est repoussée ou apprivoisée. Des hommes enfin qui vont essayer de se frayer un chemin, de se trouver une place au sein de cette lignée de femmes. Et tout autour, la forêt. Celle dont la narratrice principale, Rose tire sa force. Car chaque soeur a sa propre méthode pour tenter de se libérer et cela ne va pas sans risques...
Alternant les points de vue, Laurence Albert tisse un texte empreint de sensualité charnelle ,qui mêle les éléments naturels , brasse ces vies de femmes, cette lignée maternelle où l'amour a pris des formes perverties. Il faut se laisser envoûter par cette écriture prenante et entrer "Dans cette maison de folles où aucun homme n' a jamais vécu.".
14/01/2011 | Lien permanent | Commentaires (5)
”De toutes façons,ça n'est jamais ça avec maman. je ne lui conviens pas.”
Une mère, trois soeurs qui font bloc pour échapper à l'emprise maternelle, destructrice, mortifère. La folie qui rôde et qui est repoussée ou apprivoisée. Des hommes enfin qui vont essayer de se frayer un chemin, de se trouver une place au sein de cette lignée de femmes. Et tout autour, la forêt. Celle dont la narratrice principale, Rose tire sa force. Car chaque soeur a sa propre méthode pour tenter de se libérer et cela ne va pas sans risques...
Alternant les points de vue, Laurence Albert tisse un texte empreint de sensualité charnelle ,qui mêle les éléments naturels , brasse ces vies de femmes, cette lignée maternelle où l'amour a pris des formes perverties. Il faut se laisser envoûter par cette écriture prenante et entrer "Dans cette maison de folles où aucun homme n' a jamais vécu.".
Un grand merci à Laure pour cette découverte et pour le prêt !
L'hypothèse des forêts, Laurence Albert, éditions Delphine Montalant
06/04/2009 | Lien permanent | Commentaires (6)
Cassandra au mariage
"Nous en avions eu cinq cents fois la preuve: nous ne sommes pas des esclaves qu'on peut vendre séparément, à droite et à gauche , et envoyer vivre leur petit bout de vie dans des lieux différents. "
Le jour du mariage est par excellence un temps où s'exacerbent les tensions familiales. Il l'est d'autant plus pour Cassandra, l'exaltée, qui avait envisagé un tout autre avenir pour sa jumelle, Judith.
Revenant précipitamment à la maison, Cassandra va mettre en place bien des stratégies pour empêcher le mariage de sa soeur.
Ce pourrait être une comédie, mais Cassandra au mariage possède une tonalité plus mélancolique, plus sombre. On glisse d'un non-dit à un autre, d'un moment à un autre avec beaucoup de délicatesse, au lecteur de compléter ce qui est suggéré de manière délicate. Un roman publié en 1962 qui n'a rien perdu de son acuité psychologique sur les liens ambigus qui peuvent unir les soeurs, jumelles de surcroît.
Cassandra au mariage, traduit de l'anglais (E-U) par Elisabeth Janvier, Robert Laffont, pavillons poche 2013, 326 pages de tensions sourdes.
06/05/2013 | Lien permanent | Commentaires (8)
Hymnes à la haine...en poche !
Déniché par hasard sur les rayons d'une librairie au format poche , alors que j'en parlais il y a peu ...
A offrir, à se faire offrir, ça défoule et ça fait un bien fou !
Au hasard un extrait à propos des belles-soeurs:
"Les seules choses qu'elles ne disent pas sur votre compte
Sont celles qu'elles ne peuvent pas dire, faute de vocabulaire ."
Seul regret : pourquoi nous avoir privé de la photo de l'auteure ?
11/12/2010 | Lien permanent | Commentaires (12)
Heureuse ou presque
Les héroïnes de Heureuse ou presque se marient- ou pas-, ont souvent une soeur jumelle, jalousent leur fille trop belle, ne ressentent aucun amour pour leur nouveau-né, bref explorent toute la palette-parfois dérangeante- des sentiments de la sphère féminine. On a parfois l'impression de feuilleter un catalogue ou de regarder tourner un manège sans rien pour retenir notre attention car le style est très plat et, aussitôt lues ,ces 94 pages ont été aussi vite oubliées. Reste une appétissante couverture.
24/02/2010 | Lien permanent | Commentaires (7)
”...une occasion se présente toujours d'obtenir ce que l'on mérite.”
Les histoires de soeurs, moi qui n'en ait pas, forcément j'adore .Quand en plus il s 'y greffe une histoire de disparition qui va plomber le quotidien d'une famille déjà perturbée par la faiblesse de la mère et l'alocoolisme du père ,je crains le pire...
Enfer et damnation, il aura fallu qu'Amanda, Cuné enfoncent le clou pour que je me décide à lire A perte de vue d'Amanda Eyre Ward !
Bien leur en a pris car j'ai été captivée par cette histoire qui aurait pu sombrer dans le mélo le plus larmoyant mais qui ô miracle a un ton JUSTE, sans pathos mais avec des pointes d'humour, qui s'arrête là juste où il faut qui nous donne le loisir de reconstituer l'histoire sans nous prendre par la main comme si nous étions des demeurés.
L'héroïne qui part à la recherche de sa soeur disparue est particulièrement attachante: "Je me suis rendue compte que moi, Caroline Winters, serveuse de bar sans travail, sans parents, avec une soeur assassinée et de la cellulite, je partais pour le Montana à la recherche de ma nouvelle histoire." Le Montana, terre d'écrivains (Harrison and Co), Amanda Eyre Ward ne nous en donne pas une vision idyllique, c'est le moins qu'on puisse dire , mais pas grave on enfile une parka et on file acheter ce livre !
Ps : désolée Cuné, mais j'ai un coeur de pierre car je n'ai pas pleuré ! par contre, j'ai retardé le moment de lire la fin ! :)
17/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (19)
”J'aurais fait un petit garçon très acceptable, mais j'étais une fillette désespérante.”
"Pour réussir un pique-nique, il faut prévoir six homards, un roulé de tête de veau, des feuilletés à la confiture, , beaucoup de bière, des jeunes gens, une vieille fille pour les surveiller, trois ou quatre enfants faciles, quelques messieurs mûrs,des ruines à visiter (rien à voir avec les messieurs mûrs), des fraises à cueillir, un orage en fin de journée. Tante Janet avait pensé à tout ."Ambiance champêtre donc, du moins en partie, pour Miss Charity.La campagne est vraiment l'endroit où l'héroïne de Marie-Aude Murail prend vraiment son envol, herborisant, recueillant des animaux, observant sans relâche et peignant "au plus près de la fontaine."Autant d'oasis de bonheur dans une vie très morne entre un père laconique lâchant quelques "En effet", lourds de sens et une mère possessive, tiraillée entre la volonté de marier sa fille et la peur panique de ne plus la régenter. On peut comprendre que dans une atmosphère aussi réfrigérante "Prudence, ma soeur aînée, avait renoncé à vivre trois heures après être née. Quant à Mercy, venue au monde deux ans plus tard, elle n'avait pas voulu tenter l'aventure plus d'une semaine."Charity, elle, tient bon gâce à une volonté sans faille et trouve des dérivatifs entre son "zoo" et ses pièces de Shakespeare apprises par coeur, passant ainsi pour une originale dans cette bonne société policée.
Ambiance urbaine en partie aussi dans ce Londres des années 1880, où une gouvernante à demi- folle raconte des histoires horrifiques à Charity petite fille, où l'on croise aussi bien des personnages comme sortis d'un roman de Dickens que les dramaturges Bernard Shaw ou Oscar Wilde.
Nous suivons Charity de son enfance à l'âge adulte avec un égal bonheur, partageons ses soucis et ses joies, la voyons prendre une indépendance toute relative mais ô combien choquante pour certains.On ne s'ennuie pas une seconde car Marie-Aude Murail a su s'imprégner de l'esprit anglais, pratiquant avec doigté l'humour britannique : "Mais Albert, je crois que c'est la deuxième fois qu'elle enterre sa mère.
-Auatnt que les choses soient bien faites."
Les illustrations de Philippe Dumas ont su trouver l'esprit de celles de Beatrix Potter-dont la vie a servi de base à Murail- sans pour autant les plagier et concourent à notre plaisir de lecture.
A lire quand il fait moche et froid, pour se réchauffer le coeur !
L'avis de Cuné qui vous enverra chez tous ceux qui l'ont aussi beaucoup aimé !
Marie-Aude Murail. Miss Charity.L'école des loisirs. Ne pas se laisser impressionner par les 563 pages qui se lisent d'une traite !
05/01/2009 | Lien permanent | Commentaires (21)
Hiver...en poche
"C'est toujours le désir qui tue."
Sacrifice en hommage aux dieux vikings ou meurtre commis par un esprit particulièrement tordu ? Seul le cadavre nu, obèse et gelé se balançant à une branche de chêne pourrait répondre. Mais il se contentera de commenter l'évolution de l'enquête menée par Malin Fors , inspectrice de police.Malin qui a fort à faire avec son boulot prenant, ses amours en pointillés et surtout son adolescente de fille qui se lance dans sa vie amoureuse.
Affrontant le froid d'un hiver particulièrement rigoureux, un clan familial retors, Malin Fors démêlera cette "logique absurde des sentiments." Pour autant les mystères ne seront pas tous levés, juste de quoi attendre avec impatience le prochain volume de cette série "où chaque titre est articulé à une saison."
17/09/2011 | Lien permanent | Commentaires (9)
Surprise
Dans ma boîte à lettres, une grosse enveloppe rebondie . Je l'ouvreavec fébrilité: 4 romans policiers tout juste sortis , aucuneexplication, seule mention sur l'enveloppe: un concours de livresauquel je ne me souviens pas d'avoir participé ...
Pas grave, je ne regrette pas de m'être inscrite à la news letter de 10/18 !
Voici les 4 ouvrages en question : Meurtre à la villa Torrini de Magdalen Nabb, Le club des philosophes amateurs de'Alexander Mc Call Smith, Le temple des muses de John Maddox Roberts et enfin de Ake Edwardson, Je voudrais que cela ne finisse jamais .Moi non plus !
C'est bien la première fois que je gagne des livres en n'ayant pas le souvenir d'avoir participé à quoi que ce soit !
PS: je viens de voir ceci sur le blodg de Jo... elle
03/12/2006 | Lien permanent | Commentaires (14)