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21/03/2024

Le malheur prend son temps

"A la fin, ce qu'il désirait, c'était ressentir les dernières vibrations d'un monde qu'il savait pourtant déjà  perdu. "

La magnifique couverture nous avertit d'emblée: délaissant la veine historique de ses deux derniers ouvrages, Pascal Dessaint renoue avec un de ses principaux centres d'intérêt: la nature. pascal dessaint
Le constat qu'il fait, via un de ses personnages,  est lucide : l'humain a une fâcheuse propension à détruire. Que ce soit le serpent qui se faufile tranquillement dans un jardin, les oiseaux sous prétexte de les étudier ou le petit chef qui applique sans état d'âme les directives harcelantes sur le personnel ...
Car oui, la veine sociale est aussi présente et , par le biais d'un humour noir, voire quelques pincées de fantastique, il brosse le portrait sans appel d'une société où l'amitié, l'amour, mais aussi les animaux , peuvent seuls fournir quelques lueurs d'espoir.
Avec un art consommé de la chute (parfois au sens propre ! ), Pascal Dessaint ne plombe pourtant pas sa lectrice (ou son lecteur) mais l'incite à agir, même à un toute petite échelle, et avec ce recueil , comme le dit le personnage de la dernière nouvelle, il nous fait là "un beau cadeau".

 

Éditions de la Déviation, 2024, 152 pages.

 

Surprise envoyée par l'éditeur que je remercie au passage (ainsi que l'auteur), sans contrepartie .