03/10/2023
Copeaux de bois/ Carnets d'une apprentie bûcheronne
" contrôle silhouette: biceps pectoraux abdos
jamais été aussi musclée
ni aussi bronzée si tôt dans l'année
la forêt est à la fois ma salle de sport et mon institut de
beauté
en un peu moins safe"
Écrivaine et bûcheronne, une double casquette un peu bizarre, mais c'est celle d' Anouk Lejczyk (dont j'avais adoré le premier roman Felis silvestris ) qui nous livre ici, consigné au jour le jour, le récit de son apprentissage pour devenir bûcheronne.
Le corps, la nature sont bien évidemment au cœur de ce texte surprenant par les contradictions qui le hantent: comment peut-on aimer la nature et couper des arbres ? Comment être un femme dans un monde majoritairement masculin ? Les réponses qui nous ici livrées sont souvent humoristiques (le portrait d'un formateur livré brut de décoffrage vaut sacrément le détour et se passe totalement de commentaires) ,mais aussi nuancées et inattendues. Un texte à découvrir absolument.
Éditions du Panseur 2023
06:00 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anouk lejczyk
19/04/2022
Felis silvestris
"Ce qui nous sauve , c'est que nous sommes capables d'oubli et d'émerveillement. "
Felis Silvestris , tel est le nouveau nom que s'est choisi une jeune femme venue défendre une forêt menacée de destruction. Là, elle vit son amour des arbres , de la liberté, de la marge.
Une situation difficilement supportée par sa famille et chacun à sa façon manifeste son inquiétude et tend des fils vers la jeune femme au gré de ses fixations: la borréliose pour le père, le chant des oiseaux (la mère), le lombricompostage (la sœur).
Entrecoupant chaque chapitre, une question revient comme un refrain: "- Et ta sœur, elle en est où, elle fait quoi ? ". Les réponses évoluent jusqu'à s'ouvrir sur un futur qui redonnera son assise à Felis .
Un premier roman hypnotique, poétique, irrigué par un amour féroce des arbres en général et de la forêt en particulier. à découvrir impérativement.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : anouk lejczyk