05/06/2009
Dernière caresse
Mastic des feux mignons, setter anglais mâle, rebaptisé par Elle Joyce en l'honneur de l'écrivain irlandais nous raconte sa vie. Une histoire d'amour entre Elle et lui, une vie de famille aussi qui se dessine en filigrane, la vie d'une maison à la campagne, remplie de chats, entourée de chevaux que Joyce jalouse un peu,de mouton (qui ne lui ont pas laissé de bons souvenirs...), où l'on croise des petites filles qui grandissent et quittent le nid familial , des amis aussi, qui se posent un peu puis repartent.Sans oublier Blouse blanche dont Joyce se méfie un peu... C'est étonnamment frais, sans mièvrerie, les relations qu'entretiennent le setter et son ami félin Opium ne sont pas sans rappeler parfois celles de Toby-chien et Kiki-la-doucette, chers à Colette. On se surprend à sourire et à essuyer dignement une petite larme en terminant ce livre, parenthèse de tendresse.
Ps:Ayant été plusieurs fois échaudée par des romans prétendant donner la "parole" à des chiens mais se limitant à un examen (très) approfondi du nombril de l'auteur, le chien ne servant qu'à appâter le lecteur-gogo en puissance, c'est avec circonspection que j'ai ouvert Dernière caresse.
Premier point positif: le titre qui a le mérite de jouer franc -jeu à double titre : il indique à la fois toute la tendresse qui se donne à lire dans ce récit et l'issue inéluctable (âmes sensibles, préparez vos mouchoirs et je ne rigole pas car la fin dans tous les sens du terme est très douce et très belle mais bon,les histoires d'amour -surtout canines- finissent mal en général , vous connaissez la chanson ).
Un grand merci à Cuné et Amanda qui, je ne sais vraiment pas pourquoi, ont pensé à moi en voyant ce livre et me l'ont aussitôt envoyé !
Dernières caresses, Catherine Guillebaud, 133 pages émouvantes et tendres, Gallimard.
06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : dernière caresse, catherine guillebaud, roman lacrymal vous êtes prévenus mais très très beau poutr