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31/03/2011

Un jardin sur le ventre

"A travers notre bonheur, tu parvenais à ressentir le tien."

Une histoire toute simple: la mort d'une femme, épouse d'un homme infidèle, narcissique , histrion et ne dédaignant pas à l'occasion être violent, tant en paroles qu'en actes. L'histoire d'une mère aussi, vivant à travers ses filles un bonheur par procuration. L'histoire d'une fille enfin, non désirée, non aimée et qui toujours souffrira de ce manque impossible à combler. Trois identités pour une même femme.
Une vie comme en ont vécu, au moins partiellement, beaucoup de celles qui avaient vingt ans dans les années soixante51SCLnRz+bL._SL500_AA300_.jpg.
Un récit à fleur de peau, sensible et émouvant que j'ai beaucoup aimé mais dont je me suis sentie tenue à distance par ce "Tu" répétitif qui klaxonnait à mes oreilles.

Un jardin sur le ventre, Fabienne Berthaud, Jbz & Cie 2011, 286 pages qui se lisent d'une seule traite.

Merci à Clara pour le prêt et à Mirontaine qui a joué les passeuses.

Plein d'autres l'ont lu ! Laissez-moi vos liens, les filles!:)

Moustafette

Sandrine

16/11/2010

Pieds nus sur les limaces

"Je voudrais un nouveau cerveau. Celui-là me fait trop mal. Il ya trop de bruit dedans."

La folie rôde autour du "château" incomplet qu'occupent deux soeurs : Clara, l'aînée ,qui a dû s'improviser mère de la seconde, Lily, qu'une mauvaise oxygénation du cerveau à la naissance a rendu pour le moins étrange. En effet, elle dépèce les animaux qui passent à sa portée et ne possède pas d'inhibitions, s'offrant sans barguigner aux hommes , y compris au mari de sa soeur.9782757820797.gif
La canicule rend l'atmopshère encore plus étouffante et la tension monte...
Attirée par un titre accrocheur et une couverture lumineuse, j'ai plongé dans un univers à l'écriture parfois heurtée, faisant cohabiter les registres de langue,  tout comme la tendresse qui unit les soeurs côtoie l'exaspération portée à son comble. Le malaise est persistant et efficace mais certaines scènes, à la fin,  tenant plus du grand-guignol qu'autre chose viennent casser et le rythme et la vraisemblance. Dommage.

Pieds nus sur les limaces, Fabienne Berthaud,  Points seuil  2010, 158 pages qui créent le malaise.