15/01/2018
Certains souvenirs
"Nous ne savions pas que pour la mère de Vincent nos visages étaient beaux, et nous étions rentrés à la maison avec l'impression qu'il y a bien des choses qu'on n'est capable de dire que lorsqu'elles sont irrévocablement passées."
Il est toujours compliqué de rendre compte avec justesse d'un recueil de nouvelles, surtout si, comme celui de Judith Hermann, celui-ci rassemble 17 récits ayant pour point commun les sensations et des sentiments.
On a parfois l'impression qu'il ne se passe rien ou pas grand chose , mais en fait l'écriture d’Hermann résonne en nous parfois à contretemps , avec un léger décalage. Il faut laisser infuser les images suggérées par les textes, se laisser séduire par la subtilité d'une écriture cristalline.
Pas de coups de théâtre, pas de nouvelles à chute mais des ambiances, des moments de vie, souvent très courts mais décisifs, quoi qu'il en paraisse à première vue. Un plaisir délicat à ne pas manquer.
Traduit de l'allemand par Dominique Autrand, Albin Michel 2018.
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06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : judith hermann
23/03/2017
Au début de l'amour
N'y a-t-il pas quelque chose qui les lie l'un à l'autre malgré tout ? "
Stella , mariée, une petite fille de quatre ans, mène une vie très calme dans un quartier résidentiel de banlieue. Elle est infirmière à domicile et ses patients âgés sont quasiment les seuls adultes avec qui elle peut discuter, son mari, un taiseux par ailleurs, étant souvent au loin pour son travail.
Pourtant, quand un inconnu sonne à sa porte alors qu'elle est seule chez elle, elle refuse de lui parler. Il insiste et peu à peu s'installe un harcèlement d'autant plus insidieux qu'il remue en Stella des sentiments contradictoires et la mène à s'interroger sur sa vie et ce qu'elle est devenue.
Plus que le phénomène de stalking (harcèlement), ce que Judith Hermann dépeint ici , c'est la prise de conscience de la petitesse de nos vies comparée à ce que nous en attendions et le personnage de la meilleure amie, exilée à mille kilomètres de Stella, tout comme le réparateur de vélos, aident aussi l’héroïne à ne prendre conscience.
Premier roman de Judith Hermann (autrice auparavant de recueils de nouvelles) Au début de l'amour est un texte d'une redoutable efficacité qui, avec une grande économie de moyens, installe une atmosphère épurée et anxiogène.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : judith hermann
13/08/2016
Au début de l'amour
"N'y a-t-il pas quelque chose qui les lie l'un à l'autre malgré tout ? "
Stella , mariée, une petite fille de quatre ans, mène une vie très calme dans un quartier résidentiel de banlieue. Elle est infirmière à domicile et ses patients âgés sont quasiment les seuls adultes avec qui elle peut discuter, son mari, un taiseux par ailleurs, étant souvent au loin pour son travail.
Pourtant, quand un inconnu sonne à sa porte alors qu'elle est seule chez elle, elle refuse de lui parler. Il insiste et peu à peu s'installe un harcèlement d'autant plus insidieux qu'il remue en Stella des sentiments contradictoires et la mène à s'interroger sur sa vie et ce qu'elle est devenue.
Plus que le phénomène de stalking (harcèlement), ce que Judith Hermann dépeint ici , c'est la prise de conscience de la petitesse de nos vies comparée à ce que nous en attendions et le personnage de la meilleure amie, exilée à mille kilomètres de Stella, tout comme le réparateur de vélos, aident aussi l’héroïne à ne prendre conscience.
Premier roman de Judith Hermann (autrice auparavant de recueils de nouvelles) Au début de l'amour est un texte d'une redoutable efficacité qui, avec une grande économie de moyens, installe une atmosphère épurée et anxiogène.
Au début de l'amour, Judith Hermann, traduit de l'allemand par Dominique Autrand, Albin Michel 2016.210 pages troublantes.
10:10 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : judith hermann