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11/04/2010

De l'influence des polars suédois

9h 55: après avoir expédié les courses à toute allure et dans les placards, vous vous présentez à l'accueil de l'ophtalmo.

10 h: la secrétaire, qui a terminé sa conversation avec une patiente que visiblement elle connaît bien, daigne s'intéresser à vous  et vous signifie sans ménagement que non, vous  n'avez pas rendez-vous aujourd'hui à 10 h. Vous argumentez. Personne ne lâche prise. Elle finit par vous mettre en surnombre. Vous vous en fichez,  parée vous êtes : 558 pages d'un polar suédois.

12 h: la secrétaire s'enfuit à toutes jambes, prétextant un rendez-vous (chez son psy ?),devant les yeux éberlués d'un patient à l'accueil.

12h01 : l'ophtalmo et vous constatez de conserve que la peste a sciemment omis de signaler votre arrivée à 10 h à son patron. Il est furax, vous bizarrement très zen. Les effets du polar suédois sont surprenants. Comme vous n'êtes plus à une heure près, l'ophtalmo décide de vous faire non pas un fond d'oeil mais deux. Ne pouvant plus lire, vous avez un peu plus de mal à supporter les premières mesure du lac des cygnes du répondeur qui fonctionne en permanence car la Peste ne décroche jamais le téléphone, elle l'avoue sans aucun scrupule. Au bout d'un heure de ce régime, vous avez juste envie de voir si les cous des cygnes feraient de jolis noeuds mais tout va bien.

13 h: vous sortez et bizarrement la lumière se réfléchissant sur les jolis murs blancs du parking vous fait soudain éprouver un bref élan de sympathie pour les vampires surpris par les rayons du soleil levant. Votre voiture est facile à trouver,il n'ya plus qu'elle.

14h : la tête couverte de papillotes argentées, vous allez pouvoir vous détendre et retrouver figure humaine chez votre coiffeur préféré, votre fidèle polar suédois à vos côtés. Vous vous réjouissez d'avoir retrouvé l'usage de mes deux yeux.

14h 15 : entrée d'une nouvelle cliente dans le salon de coiffure : votre Pire Ennemie. Les jolis papiers argentés empêchent vos cheveux de se hérisser. Vous maudissez le sort in petto et envoiez des SMS  de détresse.Vous replongez dans votre polar dont  vous estimez le poids.

15 h 30 : vous devez passer au bac à shampooing. Là où croupit justement votre Pire Ennemie, les cheveux dégoulinant d'une substance verte et visqueuse. Vous vous levez, arrachez vos lunettes, adressez un superbe sourire à l'apprentie qui vous attend et vous dirigez, feignant une myopie grave ,  vers la seule place libre. Evidemment, juste à côté d'Elle. Vous vous ignorez royalement.

17 h:  vous arrivez juste à temps pour accueillir Monsieur votre fils qui vous assène sans ménagement :  "Pourquoi t'as une coiffure de vieille ? " .

Dernier recours: vous plonger dans votre polar suédois. Son titre ? "Comme dans un rêve".

Ceci est ma contribution au défi de Lou.