Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2018

Le 1 Hors-série; 11 histoires de séduction

"A vingt ans, sur la plage de Carnac, pourtant mince, beau, je crois, souple et disponible, j'avais à peu près la puissance de séduction d'une endive au jambon aux Seychelles." Philippe Jaenada

Comment séduire ? Qui séduire ? à ces questions les onze auteurs de ce recueil répondent chacun dans leur tonalité.
Pour David Foenkinos et Olivier Adam, plutôt classiques, même si leurs personnages évoluent dans des milieux situés aux antipodes, il faut séduire ou continuer à séduire la femme aimée. Quant à Philippe Jaenada, renouant avec sa veine autobiographique, il nous propose un récit plein d'autodérision où Proust va l'aider à gagner un concours ( bien peu glorieux) de drague estivale. Concours où le gagnant sera séduit à son tour, mais d'une manière surprenante...philippe claudel,véronique olmi,philippe jaenada,monica sabolo,françois-henri désérable,carole martinez,david foenkinos,leonor de récondo,lola lafon,olivier adam kaouther adimi
Des mots écrits pour séduire, il en sera aussi question dans le texte de Leonor de Recondo qui flirte avec le fantastique , jetant un pont par-delà les siècles. Le héros de Carole Martinez, lui, après avoir tenté de suivre les leçons d'un maître es drague, une tendance forte en ce moment sur internet paraît-il,en reviendra à un méthode plus traditionnelle
Récits plus troubles pour Monica Sabolo qui explore à son habitude le territoire de l’adolescence et ses aspects vénéneux ,ainsi que pour Véronique Olmi qui dépeint avec finesse une tentative de séduction jouant sur les registres du pouvoir dans une situation de manipulation très originale.
Avec Kaouther Adimi, on  ne sait s'il faut sourire ou non devant la mise en scène utilisée pour séduire, non pas la femme aimée , mais sa famille !
Tonalité plus grave aussi avec Lola Lafon, qui par le biais d'un stagiaire de troisième, revient sur une histoire de séduction  qui a viré au viol ,ainsi que sur la manière dont la justice l'envisage. Philippe Claudel pousse le curseur encore plus loin dans une dystopie glaçante où un simple regard dans un endroit public est interdit. Enfin, François-Henri Désérable , comme dans son précédent roman, surfe entre fiction et réalité littéraire évoquant les amours chaotiques de Diego Rivera et Frida Kahlo, ce qui nous vaut une magnifique illustration de Julie Guillem.


Un petit bonheur de lecture pour  moins de 7 euros !

07/06/2011

Cet été là

Prenez un groupe d'amis allant du bourgeois bohème au bourgeois tout court. Les habitudes et les rituels  cimentent  ce petit groupe mais le temps et les secrets commencent à plomber aussi un peu ces quinquas encore fringuants dans leurs têtes. Confrontez- les à un mystérieux jeune homme, sur lesquel certains d'entre eux projetteront leurs angoisses et vous obtiendrez un roman plutôt convenu dont on attend jusqu'à la fin qu'il démarre enfin.véronique olmi,schtroumpf grognon le retour
Quant au style, il se révèle pour le moins bancal, à la limite parfois de l'affectation et certaines jolies images ne parviennent pas à faire oublier l'absence totale d'harmonie. Le récit et le style sonnent faux et l'on se prend à regretter Bord de mer et Numéro six, plus âpres mais inoubliables.

Cet été-là, Véronique Olmi,  grasset 2011.

11/03/2010

Le premier amour

De Véronque Olmi j'avais lu , apprécié ,mais pas chroniqué les très noirs et très beaux Bord de mer et Numéro six.
Jugez de ma surprise quand durant les 150 premières pages de son nouveau roman Le premier amour, j'ai trouvé 5 occurences de l'adjectif "léger".On entrait enfin dans un monde où l'amour ne serait pas lié à la mort ou à l'absence.
Envie de lumière, de chaleur, d'exotisme avec ce premier amoureux italien qui refait surface soudain dans la vie planplan de l'héroïne ? Le contraste est frappant avec celui des oeuvres précédemment citées.41+m5akoymL._SL500_AA240_.jpg
Alors oui, Véronique Olmi est dans la légéreté mais finalement la gravité lui sied plutôt mieux car je ne suis pas du tout entrée dans ce roman qui accumule les clichés et se fiche de la vraisemblance comme d'une guigne.

Merci Antigone, qui a réussi à le terminer !:)

Clarabel n'est pas totalement convaincue non plus..