Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : l'apparence du vivant

”Féminisme”, un mot qui dérange ?

Sans langue de  bois, de manière vivante et imagée, c'est tout un pan de l'histoire des  femmes qui revit dans Les machos expliqués à mon frère.
Honte à moi  qui croyait connaître les  grandes dates des avancées féminines : j'avais totalement  zappé l 'importance de la  loi sur le viol : " Avant cette loi de 1980, le viol n'était pas reconnu comme un crime. Pour une  raison simple : il n'y avait pas de définition du viol. Du coup, dans l'écrasante majorité des cas, les  viols n'étaient pas  jugés aux Assises mais requalifiés  en délits de coups  et blessures  ou d'outrages à la pudeur, et jugés dans les  tribunaux correctionnels. Les peines étaient  donc  ridicules  au regard de la gravité des  faits." cela paraît impensable...51d5qXDaOML._SL500_AA240_.jpg
Non être féministe n'est pas dépassé. Tout n'est pas acquis comme nous aimerions le croire et Clémentine  Autain nous rappelle au passage que certes l'avortement est légal en France  mais que  les centres qui le pratiquent  sont d  emoins  en moins nombreux...
elle fait aussi le bilan -souvent mitigé- des différentes lois  qui sont censées  défendre l'égalité de salaire  entre hommes et femmes  ou favoriser la place de ces dernières en politique, remarquant que"tout cela  avance au rythme de l'escargot,  c'est navrant."
Dans ce dialogue avec son frère l'auteure  se montre à la fois claire et précise,  sans jamais jargonner, et on ne peut qu'espérer qu'ils seront nombreux et nombreuses à lire cet ouvrage plein d'énergie.

Les machos expliqués  à mon frère, Clémentine Autain, Seuil, 100 pages nécessaires.

Lire la suite

”On va inviter la lumière”

Tristan « petit soleil en raccourci de l’histoire, enfant perdu, arrêté, bientôt âgé de dix-neuf ans, il paraît-devenu adulte. Longtemps les gens ont pensé, ma tête à couper, que j’étais un peu simple ou alors juste, un peu mal garé, oui, à la suite d’un choc traumatique. » Ce choc, c’est l’assassinat de sa mère par deux repris de justice , sous ses yeux de petit garçon de six ans. Tristan va se reconstruire peu à peu, grâce aux mots qu’il malaxe,(souvent avec humour, infusant ainsi un peu de légèreté à  un univers qui pourrait devenir oppressant : "Mon père a refusé les  cons et doléances") grâce à l’amitié de deux oiseaux et à celle de son « père-grand de rechange » , Germain. Son père, lui, se réfugie dans l’alcool. Dans un sursaut de vie, cependant , cet homme ouvrira Le cabaret des oiseaux-qui donne son titre au livre- et ce sera comme un pied -de -nez au malheur qui semble s’acharner sur cette famille. 410GVE9D6DL
En commençant ce roman, j’avais l’impression de lire un récit se déroulant au XIXème siècle, tant les faits se déroulent dans un univers hors du temps, loin du monde moderne. Là les saisons sont rudes (on retrouve la présence de la neige, même si elle joue un rôle nettement moins important que dans Déneiger le ciel , du même auteur). Les saisons sont associées à la vie intime du narrateur : « L’hiver, si j’y repense, représente une partie de moi, de ma vie lente. ». En effet, l’enfant , afin de tenir le monde à distance, pour mieux le comprendre , ou le supporter, éprouve ce besoin de se figer soudain. Il est « un acrobate, sans balancier » et il écrit « pour ne pas tomber. Pour rester vivant. », toujours les mots lui serviront de viatique.
Un style superbe au service d’un récit envoûtant. On entre avec un bonheur sans pareil et on se love dans l’univers si particulier et si puissant d ‘André Bucher.

Lire la suite

”C'est l'école de la sénilité ici !”

Ambiguïté du titre  d'abord : Nous vieillirons ensemble qui peut à la fois se voir comme une référence optimiste au titre du film de Pialat Nous ne vieillirons pas ensemble (où le  couple  interprété par Marlène Jobert et Jean Yanne se déchire) mais aussi comme  une  sentence implacable, les pensionnaires de la maison de  retraite Aux Bégonias n'ayant pas de possibilité de sortir vivants de ce huis-clos à perpétuité...41gam2928nL
Une journée dans une maison de retraite voilà ce que nous propose de départager le roman de Camille de Peretti. Unité de temps et d'action donc mais une multitude d'histoires, drôles, touchantes ou acides qui nous sont dévoilées avec une grande justesse de ton. Ni misérabilisme ni optimisme  forcené. C'est avec plaisir  que nous retrouvons le  personnage à la  fois fantasque et tragique de Nini, la marraine de Camille.
Visiblement Camille de Peretti connaît bien le monde des maisons de retraite et écrit avec pertinence et  sensibilité  sur le  dur métier d'infirmière : "A l'école, on leur apprenait "l'accompagnement en fin de vie.  A l'hôpital, on leur apprend à remplir des papiers administratifs. Caser les malades, cocher les morts. (...) Elle  a presque hâte de perdre sa  douceur et sa  sensibilité."
Pour la structure, l'auteure a choisi de se référer aux contraintes suivies par Georges Perec dans la  Vie mode d'emploi, nous en donnant le cahier des charges à la fin du roman.
Point n'est besoin de s'y référer pour apprécier le tour de force de Camille de Peretti : avoir su donner de la chair et de l' âme à ce qui chez Perec tenait davantage de l'exercice de style.Un beau roman tendre et cruel  .

Lire la suite

Livre à part

Catherine Ternynck, dans sontrès beau texte,Chambre à part, nousconvie à une mise en mots de sa pratique de psychanalyste. Nuldiscours théorique, nul voyeurisme mais une écriture au plus près duressenti, des émotions.
Dèsla montée de l'escalier, dès l'entrée dans la Chambre, cette Chambre,si vivante , si réceptive et si bien transcrite par la  plume del'auteure, le dialogue s'engage.Nécessité pourtant pour l'analyste dese tourner parfois, pour une respiration, vers l'extérieur: unmystérieux chat blanc qui passe, voire accompagne les visiteurs ou plusle souvent l'Arbre qui est "au dehors, le tiers sans lequel dans laChambre, il  n'y aurait pas d'échange, de rencontre possible."
Lelecteur glane au fur et à mesure des réflexions dans ces fragments comme  autant delumignons susceptibles d'éclairer son chemin :  "Onne peut imaginer le  nombre de  gens qui vivent mal logés eneux-mêmes.  certains n'ont pas su prendre  soin du lieu.D'autres n'ont jamais imaginé qu'on pouvait être bien chez soi et sesont accomodés.  Il faut dire que la tolérance des hommes aux espaces insalubres est extrême, déconcertante.".Ou bien encore: "Le monde irait-il mieux si l'on renonçaità vouloir le faire parler? Si l'on acceptait, de temps en temps, de leprendre dans ses bras et de le bercer en silence? ".Et c'est ce que chacun des visiteurs vient peut être chercher dans laChambre...
Une écriture charnelle et puissante à laquelle on ne peut rester indifférent. Une très belle rencontre.

  Catherine Ternynck - Chambre à part (dans le cabinet du psychiatre)
  Ed. Desclée de Brouwer "Littérature ouverte"
  Déjà vendu dans le Nord-Pas-de-Calais, sortie nationale en Mars 2008

Merci à Cuné pour cette découverte qui va m'accompagner longtemps.

Lire la suite

”J'ai aperçu la duchesse dans le jardin. Elle a l'air tout à fait normale”

Dans la famille des extravagantes soeurs Mitford,* je demande la dernière en vie: Deborah Devonshire qui nous présente Les  humeurs d'une châtelaine.
Ceschroniques qui parlent de son enfance si  particulière , de sa vie, de sesrencontres,des emballages (on  se croirait dans un sketch de Desproges !) , de la chasse au renard (ou aux enfants),des animaux, des plantes, sont à déguster dans une solitude absolue sivous ne voulez pas passer pour une folle comme moi qui ai hoqueté derire en dévorant ce  recueil ,hélas trop court .
Avecun humour délicieux, l'auteure nous fait partager sa vie  et sespensées. Elle élève des poules, les nourrit en robe de soirée et lesutilise ,vivantes, en décoration de table. Pendant la 2nde guerremondiale,  devant quitter la petite île sur laquelle ellehabitait, elle part avec chiens, chèvre et bagages,  pourl'Oxfordshire et nous raconte avec le plus grand naturel son épopée enbateau, train et taxi,concluant son Odyssée dans un jardin rempli deroses:"Au bout de deux heures,il n'y avait plus rien à tailler avanttrès longtemps. Tous les propriétaires de chèvres et de jardinsme comprendront".510DxH3vuAL
La duchesse apprécie ceux qui  s'adressent àtous de la même manière,sans faire de distinction sociale,gageons qu'elle fait partie de ceux-là, car elle discute sans chichisavec tous les ouvriers qui restaurent le  Versailles anglais dontelle a hérité mais brocarde les consultants de tout poil.
Pourelle le luxe consiste en "un feu de cheminée, un quart d'hectare et unedemi-vache"  et si quelques jours aprèsla  publication d'un billet dont je vous laisse deviner le contenu, elle reçoit un scalpel anonyme par la poste , elle déclare: " aveclui le bonheur est dans la maison".
Saluons au passage la traduction etla  présentation  de Jean-Noël Liaut qui a su nous fairepartager toute la sympathie que visiblement Deborah Devonshire lui a inspirée.
Jepourrais multiplier à l'envie les citations mais ce billet fait déjàoffense à ma volonté affichée de briéveté, donc précipitez-vous sur celivre et régalez-vous !

*Du coup, je viens de  commander ceci :515JKRKJ24L

Lire la suite

Une femme très moderne

Orgueil et Préjugés est un roman magique et lumineux où tout se joue dans la  subtilité.
Lesmots y ont une importance prodigieuse qu'ils soient utilisés  pourridiculiser ceux qui s'écoutent pérorer (Lady Catherine, Mr Collins:"Le  rude joug de l'autorité paternelle  lui avait donné dansles  manières une  grande  humilité  que combattaitmaintenant la fatuité naturelle à un esprit médiocre  et enivrépar une prospérité rapide  et inattendue", ou pour remettre à leurplace avec une rare délicatesse les situations tendues.
Si la société de l'époque  paraît être aux mains  des  hommesforce est de constater que, chez Jane Austen, ce sont les  femmes(à l'exception de la mère de l'héroïne ) qui mènent le balet qui jouissent  d'une  grande liberté. 9782264023827
Beaucoup degaieté dans ce roman qui donne  envie de danser avec les personnages tellement ceux-ci sont vivants et restent présents à notreesprit une fois le livre refermé.
Elizabeth,l'héroïne, est très moderne et très équilibrée, ne reniant pas sesopinions et les exprimant clairement, s'efforçant de ne garder dupassé que les bons souvenirs et ne s'attardant pas à pleurnichersur les situations présentes qu'elle ne peut modifier.
L'intrigueest pleine de rebondissements parfaitement "huilés" et tout s'enchaîneharmonieusement pour le plus grand plaisir du lecteur.
Merci aux romans de Jasper Fforde, au roman Le  club Jane Austen,et surtout à Cuné qui a su me mettre le pied à l'étrier pourentrer dans le monde austenien, aidée  par les critiques de toutescelles  qui oeuvrent dans la blogosphère  (et qui voudrontbien se  signaler pour que je mette un lien ! :))

Lire la suite

Dans mon corbillon, il y a ...

BOOKou plutôt dans ma besace, il y a pour cet été et plus précisément pour affronter ce dimanche de Coupe de je ne sais plus quoi (de feu ? ...) un bouquin autour duquel je rôdais depuis sa sortie: le dernier Fred Vargas. J'ai pas résisté, j'ai commencé hier soir . Pour l'instant, ça se met en place tranquillement. J'aime beaucoup cet auteur, (rien que le titre Pars vite et reviens tard mériterait qu'on l'envoie comme message à quequ'un qu'on ne souhaite plus revoir...) , car là il n' y a jamais de complaisance dans la violence et son commissaire nonchalant , en apparence, nous change agréablement des bouquins calibrés écrits par des tâcherons américains.
Comme  j'avais aimé En vivant, en écrivant d'Annie Dillard, j'ai ajouté dans ma pile d'été Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore. Ne vous sauvez pas parce qu'il ya le mot "philosophie"! c'est écrit très simplement mais très charnellement, c'est le type de bouquin où vous trouvez des phrases justes, où vous pensez" Oui, c'est exactement comme ça que j'aurais voulu l'écrire". L'idée est de partir de l'observation de  la nature, de petits récits ou descriptions concrets pour , mine de rien, réfléchir au sens de l'existence, rien que ça. Je le déguste, chapitre par chapitre...
Il me reste aussi à terminer Bonté divine d'Elisabeth Crane. Une structure intéressante: à première vue ce sont des nouvelles mais on retrouve le même personnage à différentes périodes de sa vie. Le style est parfois pénible  (sutout dans "petite annonce") mais si on s'accroche ça vaut le coup car Charlotte n'est pas  du tout un personnage lisse , pas plus que le monde dans lequel elle vit d'ailleurs...
La suite au prochain épisode mais en attendant, je tiens à remercier les commentatrices très sympa qui m'ont prodigué leurs encouragements et souhaité la bienvenue !

Lire la suite

Une sorte de boîte à souvenirs en mots et en phrases

Stuart Terence  Oliver, dit Stol ou Stolly ,collectionne les accidents à une cadence impressionnante.Mais là il a dépassé la mesure  et se retrouve à l'hôpital avec pas mal d'abbattis cassés.  Sonné mais vivant. Son meilleur ami, Ian, décide de rédiger la biographie de Stol pour lui prouver que "c'est important que tu existes."41AKAZF5HYL._SL500_AA240_.jpg
Stol  est un personnage follement attachant, plein d'invention ,"spécialiste des histoires abracadabrantes",que les profs estiment "juste un  peu fantasque"et dont tous disaient"qu"il avait de l'avenir,  à condition  de rester en vie et qu'il apprenne un jour à lacer ses chaussures." Vous l'aurez compris  le ton est plein d'humour , le mot "suicide"  ne sera  jamais prononcé , pour ne pas dramatiser et aussi pour échapper à tout cette menace de prise en charge socio-psychologique dont Ian se méfie au plus haut point. Les parents de  Stol,  trop pris par leur travail ne sont jamais stigmatisés. D'ailleurs Stol  s'est quasiment  fait adopter par les  parents de  son "ange-gardien" autoproclamé. Au passage, remarquons aussi que Ian est un enfant trouvé dans une boîte à chaussures et que "pour l'instant, j'avoue que  ça m'est complètement égal. Parfois, je me sens coupable : je me dis  que  c'est dommage que quelqu'un comme moi ait bénéficié d'une adoption.  Il auarit mieux valu que ça tombe sur un enfant comme Stolly, quelqu'un qui  a assez d'imagination pour en profiter  pleinement."
Même s'il évoque  des  thèmes graves,La tête à l'envers  in'est jamais "plombant". Tout est traité de manière intelligent et optimiste, sans  jamais verser dans la mièvrerie. Anne Fine fait confiance à ses  personnages-aux ados parfois pluq qu'aux adultes  !- pour faire  face avec efficacité et humour aux problèmes qui les touchent parfois de plein fouet. Un roman revigorant !

A partir de 13 ans

 

Lire la suite

Saison de lumière...en poche

"Aussi froide que le verglas qui l'avait naguère couverte, la terre gelait le coeur de Jennet, mais lui donnait de l'espace pour respirer."

Itinéraire d'une artiste, Jennet, qui dès l'enfance manifeste un don certain pour le dessin, Saison de lumière retrace aussi l'histoire d'une femme qui dut tout à la fois concilier sa vie amoureuse avec un peintre assuré de son talent, voire de son génie, avec sa vie de mère et la pratique exigeante de son art.
La cohabitation entre les deux peintres ne sera pas de tout repos car David, son époux malgré lui, gaspille son talent et sa vie en une quête éperdue de plaisirs, tandis que Jennet, à force de compromis et de réflexion parvient , mue par une énergie inébranlable à contourner les obstacles et à affirmer sa puissance créatrice, même si cela doit lui demander du temps. Mais comme l'écrit Francesca kay : "Ses sentiments pour David, comme pour à peu près tout , étaient aussi changeants que l'eau , ils confluaient constamment , tel un estuaire à marée basse sans barrage pour séparer l'eau douce de l'eau de mer."Pas de manichéisme donc et Jenett n'est pas la sainte et martyr qu'on pourrait croire.  C'est une femme qui souffre, qui aime et qui avance, irriguée par le désir, tendue vers l'épure et la lumière.francesca kay
Son héroïne ayant 40 ans dans les années 60 , l'auteure en profite pour évoquer de manière très vivante ces années novatrices jusqu'à l'excès.
Mais plus que tout c'est le style à la fois précis , lumineux et poétique qui fait l'enchantement de ce roman. Rien de plus difficile en effet que d'évoquer des tableaux que le lecteur ne verra jamais mais ici le miracle opère et je peux assurer que je les ais vus les tableaux de David et Jenett, tout comme j'ai souffert avec eux, (ah le coup bas de l'artiste teutonne !) partagé leurs élans et leurs frustrations,voire atteint une forme de sérénité à la fin du roman. Un livre bien évidemment tout hérissé de marque -pages et qui vibrera longtemps en moi. Et zou sur l'étagère des indispensables !

Un premier roman époustouflant par sa maîtrise.

Une mentions particulière à la traductrice , Laurence Viallet  .

Mon premier coup de coeur de 2011.

Lire la suite

Ceux du Nord-Ouest

""On ne s'intéresse pas aux arbres, Leah, proclama-t-il. Toi, tu as le luxe de le faire. Nous, on n'a pas le temps.""

Le Nord-Ouest de Londres, "un coin un peu minable dont vous n'avez probablement jamais entendu parler, et qui s'appelle Willesden, mais je vous préviens, vous auriez tort d'en dire du mal en fait, parce qu'en fait c'est un quartier très intéressant, très diversifié". Seigneur quel mot."
Diversifié, oui autant par l'origine sociale que raciale des ses habitants. Les quatre protagonistes principaux, Leah, Keisha (qui s'est rebaptisée Natalie), Felix et Nathan, se connaissent plus ou moins selon les cas depuis l'enfance, mais ont emprunté des chemins très différents. à quoi cela est-il dû ? Sont-ils vraiment entrés dans l'âge adulte ? Celles ou ceux qui semblent le mieux s'en être sortis sont-ils pour autant heureux ? Voici quelques unes des nombreuses interrogations auxquelles répond ce roman de Zadie Smith.zadie smith
Pas de linéarité dans ce texte à la construction très travaillée, se jouant de la chronologie et des formes littéraires. Entre des récits plutôt longs s'intercalent ainsi des fragments plus courts, bribes de conversations, souvenirs, que le lecteur ne peine pourtant pas à resituer.L'auteure, sans pour autant nuire à l'intérêt de son récit annonce aussi d’emblée le destin tragique d'un des ses personnages, mais parvient néanmoins à maintenir le suspense jusqu'au bout, un véritable tour de force.
En dépit de coquilles pénibles "fétus" à la place de fœtus" par exemple, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman dont je me réjouissais de retrouver ces personnages si vivants ,attachants et complexes. Une œuvre qui fait réfléchir aussi sur les différences existant entre la Grande -Bretagne et la France en ce qui concerne le racisme et les opportunités offertes aux personnes d'origine étrangère. Un coup de cœur !

Lire la suite

Page : 8 9 10 11 12 13 14 15 16