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Bilan de décembre

 J'ai

* renoué avec Woody Allen grâce à Blue Jasmine et à une Cate Blanchet toujours sur le fil !

* été émue par cette quête d'identité sexuelle, sans esprit revanchard, qu'est Les garçons et Guillaume à table ! (même si la mise en scène et le parti-pris des retours sur la  scène de théâtre ne m'ont pas totalement convaincue) ;

* été fascinée par Le tunnel, série policière franco-britannique qui a su exploiter l'atmosphère si particulière des espaces industriels,  titiller les antagonismes latents entre nos chers voisins et nous (policiers français et britanniques sont tenus de collaborer un cadavre ayant été trouvé dans le tunnel sous la manche, juste à la limite des deux pays) et surtout mettre en valeur tout le talent de Clémence Poésy. à voir impérativement en VO ! Le-Tunnel-decouvrez-le-premier-episode-avec-Clemence-Poesy_visuel_article2.jpg
Comme souvent, j'ai plus été intéressée par la manière dont sont dépeints les enquêteurs que par la résolution de l'enquête : l'un , anglais, riche d’humanité et donc faillible, so british dans son humour, l’autre, française,incarnée par Poésy, qui se refuse à toute émotion, parfait petit soldat à la recherche de la vérité. Tous deux vont évidemment s'enrichir au contact de leur collègue.

* été séduite par le machiavélisme classieux de House of cards. Kevin Spacey et Robin Wright sous des abords souriants sont des monstres d'ambition de la politique et des lobbies américains. Fascinant.images.jpg

*été déçue par la dernière saison de Luther, caricaturale au possible ! le coup de la femme tétanisée qui se réfugie dans un placard, non merci !

* hâte de retrouver le si craquant Gilbert Melki dans la nouvelle saison de Kaboul Kitchen !

Mais en attendant je vous souhaite une excellente année 2014 ! Qu'elle vous soit douce ,fertile en découvertes et coups de cœur !

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Fiasco ! Des écrivains en scène

Joanathan Coe, Margaret Atwood, Julian Barnes anthologie,humour,robin robertsonsont quelques uns des écrivains qui se livrent ici à des confessions hilarantes concernant leurs revers en littérature ,côté média ou relations avec leur éditeur.
Rien ne leur est épargné: des repas payés en tickets restau, ce qui est un tue-glamour des plus efficaces, des conférences données devant un public souvent bienveillant mais extrêment clairsemé, sans compter ce que Claire Messud lors de ses débuts apprendra très rapidement: "Les gens ne veulent pas être des losers, ils ne veulent même pas en connaître."
Certains auteurs, non traduits en français, mériteraient de l'petre de toute urgence tant ils font preuve d'une autodérison des plus efficaces, que ce soit Matthew Sweeney qui apprendra à ses dépens qu'"Il est dangereux de surcharger un poème de "s". ou de se faire détartrer les dents d'un peu trop près avant une lecture." ou Simon Armitage qui concentre en une journée apocalyptique toutce qui peut arriver de pire à un écrivain  !
Laissons le mot de la fin à Rick Moody qui conclut ainsi son texte : "La vérité crevait les yeux: ma carrière d'écrivain était lancée ! Et fondée sur négligence, déception, malentendu, rancoeur familiale et fautes de frappe."
Un régal qui donne envie de découvrir en totalité l'anthologie dont sont extraits ces textes:

Hontes. Confession impudiques mises en scène par les auteurs, réunis par Robin Robertson et traduits par Catherine Richard ( 2006).anthologie,humour,robin robertson

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Opale

"J'encaissais la gnôle aussi bien que Fantômette."

Parce qu'il aime photographier la pluie, l'orage, Robin Mésange, va soudain se retrouver à enquêter sur le suicide-ou présumé tel - d'un homme qui vient de se jeter du cap Blanc-Nez  sous ses yeux.41rhYvy7AiL._SL500_AA240_.jpg
Journaliste dans une feuille de chou locale dotée de plus d'ambition que de lecteurs, le jeune homme va s'improviser détective. Un détective qui carbure au Yop et aux pépitos et qui vit dans le même immeuble que sa nourrice, pour élucider une affaire qui va très vite se révéler plus sordide que ne le laissait présumer cette atmosphère bon enfant.
Le récit file à toute allure, plein d'humour et de métaphores-pas toujours de très bon goût- mais il sera beaucoup pardonné-y compris les fautes de français et les approximations animalières-à ce premier roman qui a su décrire avec acuité les ciels changeants du Pas -de -Calais et possède un vrai ton. Des personnages attachants qu'on a déjà envie de retrouver ,des rebondissements en cascade, mais un dénouement qui pêche un peu en crédibilité. D'aucunes ont évoqué le Pennac de Mallaussène, je n'irai pas jusque là mais Opale constitue un excellent moment de détente , y compris pour ceux qui ne sont pas férus de polars.

Opale, Stéphane Lefebvre, Editions Les nouveaux auteurs, 629 pages  qui ont la pêche !

A obtenu le prix VSD du polar en 2009.

Emprunté à la médiathèque.

Sandrine l'a aimé aussi.

 

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A picorer pour se remonter le moral !

D'emblée la couverture est délicieuse et le contenu l'est tout autant !Imaginez : les  "classiques"  de l'humour anglo-saxon (Woody Allen, Groucho Marx , entre autres) mais aussi et surtout plein  de petits "nouveaux"  qu'on n'imaginait pas forcément aussi drôles, se sont donné rendez-vous et rivalisent  d 'autodérision et de finesse  pour nous faire rire et sourire !
Ouvert au  hasard  :   " Dieu a offert aux hommes  un cerveau et un pénis, mais pas  suffisamment  de sang pour que les  deux fonctionnent en même temps." Si c'est Robin Williams qui l'affirme, on peut le croire ,  non ? !9782749114323R1.GIF
J'ai remarqué beaucoup d'autodérision chez les acteurs et actrices , ainsi Joan Rivers : " Ma meilleure méthode de contraception en ce moment est de laisser les lumières allumées.". On y retrouve aussi cet absurde flegmatique dont les Anglo-saxons ont fait leur marque de  fabrique : "Ma grand-mère était une femme très forte. Elle a  enterré trois maris dont deux  seulement faisaient la sieste."

Un régal où piocher quand la morosité pointe son nez !

Le petit  livre de l'humour anglo-saxon, le cherche midi, 4  euros.

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Petit Piment

"Cela lui ferait plaisir de voir que je partais de ce livre pour comprendre le monde même si cette quête était au fond orientée sur ma propre identité et ce que représentait mon nom."

Son patronyme Tokumisa Nzambe po Mose yamoyindo abotami namboka ya, abrégé en Moïse, signifie en lingala "Rendons grâce à Dieu, le Moïse noir est né sur la terre des ancêtres" lui a été attribué par le prêtre de l'orphelinat où il a passé ses treize premières années.
Devenant le seul à avoir braver, en leur faisant manger de la nourriture trop épicée, les jumeaux qui font régner leur loi dans cet établissement congolais, il deviendra Petit Piment et s'enfuira en leur compagnie. Il poursuivra sa vie d'aventures, vivant avec sa bande de petit voyous , tout en rêvant d'une destin façon Robin des bois.alain mabanckou
 Mettant en scène un héros à la David Copperfield sauce piment,le texte d'Alain Mabanckou explore la voie du roman d'apprentissage avec force clin d'yeux à Brassens.  J'ai retrouvé avec joie l'atmosphère des rues africaines et son petit monde plein d'énergie et de débrouilles,mais aussi de tragédies, petites ou grandes.
Si le rythme faiblit un peu dans l'avant dernière partie, on suit néanmoins avec plaisir ce personnage qui parviendra, par des voies détournées et erratiques, à accomplir le destin inscrit dans son nom.

Petit Piment marque ma première rencontre avec un auteur dont je vais poursuivre la découverte !

Petit Piment, Allain Mabanckou, Seuil 2015.

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On n'a rien vu venir...en poche

"De toute façon, même si les Vigilants viennent m'arrêter, j'ai rien à perdre. J'ai déjà l'impression d’être en grève de la vie."

Il y a  ceux qui se sont laissés berner par les promesses de changements du Parti de la Liberté , ceux qui adhèrent avec enthousiasme à leurs idées nauséabondes , ceux qui savent déjà qu'il vaut mieux s'enfuir et la majorité qui ne se rend compte de rien ou presque.anne-gaëlle balpe,clémentine beauvais,sandrine beau,agnès laroche,séverine vidal,fanny robin,annelise heurtier
On n'a rien vu venir relate par sept voix d'enfants (et sept auteurs jeunesse) la mise en place progressive d'un État totalitaire, liberticide, qui s'en prend progressivement à tous les "clous qui dépassent": étrangers, homosexuels, handicapés, marginaux, artistes... Tout est réglementé : de l'heure du lever à la couleur des vêtements et les règlements absurdes se multiplient créant une ambiance anxiogène. Autant d'échos à des situations passées ou présentes.
Si la visée est didactique, la structure est très efficace car les personnages évoluent d'un chapitre à l'autre et les écritures sont aussi très plaisantes.Les enfants ici ne sont pas placés en situation d’impuissance car ils observent , critiquent , agissent eux aussi à leur échelle et entrent en résistance, ne serait-ce que par le rire . Un texte nécessaire. à partir de 10 ans. 110 pages efficaces.

Anne-Gaëlle Balpe, Sandrine Beau,
Clémentine Beauvais, Annelise Heurtier,
Agnès Laroche, Fanny Robin et Séverine Vidal

Éditions Alice Poche 2019. préface de Stéphane Hessel.

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Bilan printanier

Plein d'envies cinématographiques mais trop peu de temps. Juste quelques séances de rattrapage
 

  dont une seule mérite un coup de cœur :

* Mauvaise fille d'après le roman (non lu) de Justine Lévy, pour la folle énergie d'Izia Higelin (qui a obtenu le très mérité César de meilleur espoir féminin) et sa vraie complicité avec Carole Bouquet. Des liens mère/fille hors du commun.

*La cage dorée , un thème pourtant peu traité au cinéma: les Portugais vivant en France mais mollasson au possible: abandon.

* Et une nouveauté : The Grand Budapest Hôtel de Wes Anderson où un écrivain vieillissant se remémore sa rencontre avec le très romanesque Zero Moustafa propriétaire du Grand Budapest Hôtel quelque peu décati mais qui avait connu des jours meilleurs dans les années 30, sous le "règne "bienveillant  mais exigeant de Monsieur Gustave (incarné par Ralph Fiennes). Mais le héros de ces récits enchâssés  est bien évidemment l'hôtel aux couleurs de pâtisserie, truffé d'escaliers, de couloirs et d'ascenseurs qui permettent au réalisateur des cadrages jouant tour à tour sur la verticalité et l'horizontalité, à voir impérativement sur grand écran. L'atmosphère des années 30 , à la fois confortable et menaçante, dans ce petit pays d'Europe Orientale imaginaire, est parfaitement rendue. Les méchants sont menaçants à souhait mais l'humour est aussi au rendez-vous comme dans cette improbable course -poursuite dans la neige qui n'est pas sans évoquer James Bond ! Un film romanesque et plein de charme, un pur régal !

Pour les séries, la saison deux de House of Cards fait la part belle au personnage interprété par Robin Wright, aussi machiavélique dans un genre différent (tout en douceur) que son mari....Pour l'instant, c'est savoureux de voir certains personnages se jeter tout cru dans la gueule de la belle !

Et enfin :

*20 bonnes raisons de s'arrêter de lire, de Pierre Ménard. Sous les apparences d'un pamphlet, élégant et cultivé, un bel éloge de la lecture !51IY7txsuML._AA160_.jpg

Le Cherche Midi éditeur, 2014.

 

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Le monde selon John Irving...

...ou comment jeudi matin , je me suis réveillée avec des yeux de panda et une folle envie de relire tous les anciens romans de cet auteur et de redonner une chance aux plus récents !

Mercredi soir sur Arte , j'ai (enfin) découvert l'adaptation de Le monde selon Garp (ça fait tout bizarre de voir Robin Williams et Glenn Close tout jeunots). J'avais lu le roman lors de sa première parution mais je me suis faite cueillir comme une bleue par les coups que le romancier inflige à ses personnages (et à ses lecteurs par conséquent), mais aussi par la luminosité du roman que le réalisateur a su 41SW3Q4APDL.jpgconserver. Pas de pathos mais une extrême sensibilité dans le roman comme dans le film et beaucoup de pudeur. Le personnage de la transsexuelle n'est en rien ridicule ou caricaturale, juste émouvant. à noter que l'auteur fait une courte apparition sous les traits d'un arbitre lors d'une compétition de lutte.

Dans la foulée, j'ai enchaîné avec un documentaire , Le monde selon John Irving où l'auteur de à moi seul bien des personnages se dévoile petit à petit. On le voit préparer des pizzas pour l'équipe qui le filme, s'enquérant des préférences alimentaires de chacun et cela fait juste écho au film où le héros s'éclate dans son rôle de père au foyer. Rien de chiqué, juste le quotidien.irving583.jpg
J'ai beaucoup aimé le fait que le romancier se documente de manière fouillée sur des sujets aussi variés que la cuisine d'un restau , les grandes orgues d'une église ou sur l'univers du tatouage. Le plus étonnant est que les personnes dont il s'est inspirées pour certaines apparitions sont aussi interrogées et toutes se montrant à la fois flattées et épatées par l'attention dont Irving a fait preuve. Bref, si l'on ajoute à tout ça le chien du romancier sur lequel j'ai tout de suite craqué, j'ai réussi à ne pas m'endormir malgré l'heure tardive ! Passionnant et plein de charme, le bougre !

Le documentaire est disponible ici mais seulement jusqu'à mercredi prochain. Il repasse aussi sur Arte, lundi matin.

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Et pourquoi pas ? (titre de l'édition de 1995)

Vous êtes fatigués de répondre aux questions de vos enfants ? Envoyez-les voir Tante Mémène de ma part.
Elleleur expliquera patiemment que les crabes marchent de travers parcequ'ils ont bu de l'eau de mer ou  que les léopards sont tachésparce qu'ils sont incapables de manger proprement  ! Le toutaccompagné d'illustrations propres à ravir les petits curieux ! Riresgarantis ! (à partir de 3 ans indique Amazon mais Ferdinand 7 ans serégale encore ! et ...moi aussi )images

Bonne Saint Nicolas à tous les petits garçons ! Bises !

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Les ours n'ont pas de problème de parking

"Les chats gentils, sur le lit; les chats sauvages, sur le carrelage."

Des nouvelles de Belgique avec Nicolas Ancion qui n'hésite pas à se coltiner avec un nom honni, à savoir Marc Dutroux, et à en tirer un texte tout à fait inattendu pour ouvrir le bal. Mais c'est surtout l'enfance qui est au coeur de ces textes . Un pays pas toujours idyllique car même si Les ours n'ont pas de problème de parking , ils peuvent se révéler d'une jalousie féroce ...Les chiens en peluche y mènent des enquêtes les mettant aux prises avec un serial killer d'un genre très particulier. Quant aux collectionneurs de vignettes Panini, ils peuvent se retrouver le nez dans la terre comme les meilleurs "gardiens de boue". Alors oui, ça fait tout bizarre de se retrouver dans un univers à la "toy story" mais on accepte ou pas d'entrer dans le logique folle de Nicolas Ancion et si oui, on risque juste d'y pêcher quelques pépites comme dans "l'affaire smilodon" :" Un chat tellement laid que seule la nature a pu l'engendrer. Personne n'aurait eu le courage de fabriquer un truc pareil sans le détruire aussitôt.", une histoire de jalousie avec toute une stratégie impeccable pour venir à bout de l'ennemi.51jCRxoWIwL._SL500_AA240_.jpg
Mais il n'est pas question que de peluches dans ce recueil, il est aussi question de nos vies, nos vies absurdes où les enfants"ont l'air trop sérieux  avec leurs vêtements d'adultes pleins d'étiquettes, de tirettes et de bandes fluorescentes"et où "Quand on a le privilège de ne manquer de rien, il faut bien qu'on s'invente d'autres raisons d'être heureux . Et surtout des prétextes pour ne pas l'être".
Alors, la fantaisie débridée, l'inventivité peuvent parfois venir à bout des situations les plus délicates, les personnages allant jusqu'au bout de leur logique propre , amadouant ainsi le destin...Un recueil inégal (quelques textes m'ont laissée de marbre) mais diablement sympathique.

Les ours n'ont pas de problème de parking, Nicolas Ancion , pocket, juin 2009, 122 pages made in Belgium !

Le blog de l'auteur.

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