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Rechercher : une famille délicieuse

Une famille trop parfaite

"Pourquoi j'ai accepté docilement de devenir...personne."

Une jeune mère de famille, Olivia Brookes, et ses trois enfants ont disparu.L'inspecteur Tom Douglas, chargé de l'enquête, se rend vite compte qu'Olivia a déjà été liée dans le passé à d'autres disparitions inexpliquées. En outre, si le mari paraît sincèrement éploré, il n'en reste pas moins qu’une atmosphère particulière règne dans cette maison cossue...rachel abbott
Roman d'une  emprise amoureuse qui tourne à l'obsession meurtrière, Une famille trop parfaite est un récit haletant qui multiplie les rebondissements (parfois un peu trop) et ne ménage pas son lecteur.
On sent un grand souci de véracité et ,même si l'héroïne m'a paru parfois un peu agaçante, j'ai dévoré ce roman d'une traite sans pouvoir le lâcher.
Un thriller efficace qui donne envie de visiter les îles anglo-normandes.

Une famille trop parfaite, Rachel Abbott, traduit de l'anglais par Murie Levet, Belfond 2016.rachel abbott

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Une famille normale

"Damien se fiche de la décoration, mais s'il avait un avis, bien évidemment, je l'écouterais .Je ne le suivrais sûrement pas (il ne sait pas quelles couleurs se marient bien ensemble), mais je l'écouterais"*

La vie de Cassiopée , Damien et de leurs enfants, sous des dehors de normalité aseptisée, est devenue un jeu de faux-semblants,révélés au lecteur par le biais de la narration alternée. La mort de la mère de Cassiopée, dont apparemment elle n'était pas proche va venir dérégler cette mécanique  bien huilée.
Chacun des membres de la famille prend tour à tour la parole et révèle ses failles, ses espoirs.garance meillon,premier roman
Commencé avec un ton un peu grinçant (et réjouissant), le récit, bien mené par ailleurs, perd un peu en intensité en perdant toute aspérité.Les personnages, par ailleurs attachants, auraient gagné à avoir plus d'ancrage dans leur aspect professionnel (ils sont un peu désincarnés à mon goût) mais une voix se fait entendre dans ce premier roman et c 'est déjà beaucoup.

Une famille normale, Garance Meillon, fayard 2016.garance meillon,premier roman

 

 

 

 

 

 *citation qui prend tout son sel quand juste auparavant Cassiopée, la narratrice a fustigé le fait que son propre père n'a jamais eu son mot à dire.

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Les mots des familles

Autrefois, il existait une Tisane des familles, dorénavant il y aura Les mots des familles.
Recueillis avec gourmandise par Cookie Allez, ces mots qui fonctionnent parfois en vase clos , font référence à toute une histoire familiale. Ces expressions imagées et fortement réjouissantes permettent aussi de caractériser les Autres ou d'évoquer en catimini les fonctions corporelles...
J'ai particulièrement apprécié"Le jour de la Pentecôte il était coiffé d'un entonnoir"pour désigner avec une certaine cruauté quelqu'un dont on estime que l'esprit (saint) n'a pu entrer dans sa cervelle...Plus charmant, ce "Petit rien tout neuf" désignant un cadeau que l'on offre et dont on veut minimiser le prix ou bien encore le fait de Mettre à pied les araignées, comprendre bien faire le ménage, ce que fait souvent une femme tac-tac à savoir une femme très active, rapide et organisée, qui dirige son monde et sa maison d'une main de fer, ce qui bien sûr ne concerne aucune d'entre nous !41Gyv8rgsVL._SL500_AA300_.jpg

Savoureux et très agréablement présenté par la" cueilleuse de mots ". On attend déjà la suite avec impatience !

Les mots des familles, Cookie Allez, Buchet-Chastel 2010 .

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Famille modèle

"-Si tu fais vraiment partie de la famille, il va falloir que tu apprennes à merder."

Warren Ziller, a décidé de transplanter sa famille du Wisconsin où tous profitaient d'un bonheur paisible, pour leur faire partager son rêve américain de richesse et de confort en  Californie . Las ! les ennuis vont commencer et s'aggraver d'autant plus vite que Warren ne peut avouer à sa parfaite petite famille que toutes leurs économies ont disparu dans le sable du désert...eric puchner,famille américaine
Eric Puchner brosse un portrait caustique de la société américaine,et de cette famille qui semble dans un premier temps échappée d'une publicité : la mère , toujours vêtue de pastel, surnommée par ses enfants "Pyrex, déesse des gratins" qui réalise des films éducatifs benêts, les enfants, tous très beaux mais qui, mine de rien, peinent à s'adapter à ce nouvel environnement qui ne leur semble pas forcément idyllique et le père , incarnation vivante de l'esprit d'entreprise.
Tout ce joli petit monde va se trouver sévèrement secoué dans le shaker du destin et les véritables personnalités vont se découvrir peu à peu,tandis que s'effilochent les rêves paternels. C'est à la fois cruel et drôle , on contemple tout à la fois effaré et troublé cette chute de la maison Ziller en croisant les doigts, juste au cas où...

Famille modèle, Eric Puchner, traduit de l'anglais (E-U) par France Camus-Pichon, Albin Michel 2011, 523 pages à déguster.

Merci à Clara pour le prêt,

à Keisha qui a joué les passeuses !

Cuné a beaucoup aimé aussi.

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La famille Lament

Dans La  famille Lament , je demande...
Le père, fourmillant d'idées, toujours prêt à repartir pour accomplir ce qu'il estime être la destinée  familiale: le voyage;
La mère qui défend  ses convictions non racistes (et à la fin des années 50 , c'est courageux)au risque de s'aliéner le  voisinage; 9782264043658
Will, le  fils aîné,un peu tiraillé entre le couple de se sparents et celui desjumeaux, Julius et Marcus,  et qui peine un peu à trouver sa place dans la constellation familiale...
Mine  de rien,  sous couvert d'un roman très agréable et distrayant (j'ai hoqueté de rire en lisant le récit de la  mauvaise farce faite à Ajax, le molosse aussi obtus que son maître...),  George Hagen traite dethèmes plus graves:  l'intolérance,  la résilience, l'intégration (et ce que l'on est prêt à perdre pour l'obtenir...
Il désamorce tout pathos et construit le  roman d'une manière légère:  le  lecteur partage d'emblée un secret  qui ne sera révélé  que  tardivement à l'un des personnages. Les rebondissements s'enchaînent, alternant moments graves et joyeux et c'est avec regrets que l'on quitte cette famille si sympathique.

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Les mots des familles sont devenus 200 expressions inventées en famille

Autrefois, il existait une Tisane des familles, dorénavant il y aura Les mots des familles.
Recueillis avec gourmandise par Cookie Allez, ces mots qui fonctionnent parfois en vase clos , font référence à toute une histoire familiale. Ces expressions imagées et fortement réjouissantes permettent aussi de caractériser les Autres ou d'évoquer en catimini les fonctions corporelles...cookie allez, philippe delerm
J'ai particulièrement apprécié"Le jour de la Pentecôte il était coiffé d'un entonnoir"pour désigner avec une certaine cruauté quelqu'un dont on estime que l'esprit (saint) n'a pu entrer dans sa cervelle...Plus charmant, ce "Petit rien tout neuf" désignant un cadeau que l'on offre et dont on veut minimiser le prix ou bien encore le fait de Mettre à pied les araignées, comprendre bien faire le ménage, ce que fait souvent une femme tac-tac à savoir une femme très active, rapide et organisée, qui dirige son monde et sa maison d'une main de fer, ce qui bien sûr ne concerne aucune d'entre nous !

Savoureux et très agréablement présenté par la" cueilleuse de mots ". On attend déjà la suite avec impatience !

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Le sens de la famille

 

"Autobiographie de l'inconnu"

"Je suis au téléphone avec ma mère lorsqu'elle reçoit un coup de  téléphone  l'informant que ma mère est morte. Voilà qui ressemble un peu trop à un vers de Gertrude Stein."
Ces  phrases étonnantes sont extraites du récit autobiographique de la romancière américiane A. M. Homes. Elle a 31 ans quand surgissent dans sa vie d'abord sa mère biologique, exaltée à l'idée de rencontrer sa fille, puis son père biologique qui aura une attitude beaucoup plus ambivalente.51PxpzK70bL._SL500_AA240_.jpg
Quelle est la part de la génétique,  quelle est la part de l'éducation  dans ce qui fait son identité?  Voilà quelques unes des questions que se pose A. M Homes  et qui l'amèneront progressivement à remonter le temps, dans ses deux familles. Six textes courts constituent ce récit qui se conclut de la plus jolie façon : à une table ancienne- léguée par sa grand-mère- en compagnie de sa fille. Comme s'il avait fallu tout ce chemin pour que la romancière accepte de donner la vie.
Croisant son expérience d'adoptée et d 'écrivaine reconnue, A.M Homes fouille au plus profond ses sentiments,sans tabou,  imagine les relations de ses parents biologiques et adresse toute une floppée de questions à son père, le traînant en quelque sorte devant un tribunal dont on ne sait s'il est réel ou imaginaire. Tout ne trouvera pas de réponse mais l'auteure ne pourra plus écrire  "Je me suis volatilisée".

Le sens de la famille, A.M Homes,  traduit de l'américain par Yoann Gentric, Actes Sud.  235 pages troublantes.

Merci Cuné !


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Un Noël en famille

"Blablabla, répéta-t-telle. Blablabla."

Victime d'un accident de voiture, Henry, la cinquantaine sur le déclin, souffre de pertes de mémoire. Et au vu de son lourd passif, on ne peut que juger finalement providentielle cette amnésie partielle.
Gravitent autour de lui une mère joyeusement indigne dont l'excentricité tend de plus en plus à ressembler à de la démence sénile, une ex-femme qui va affronter avec un flegme sans pareil tout un tas de révélations plus choquantes les unes que les autres à grands coups de verre de vin pour "se réchauffer le coeur", sans compter des frères amoureux de la mauvaise personne, ou de la bonne , va savoir.
Pimentez le tout de subterfuges tout droit venus de Marivaux, agrémentez de citations de Shakespeare qui tournent en boucle, sans compter les paroles de chansons reprises en choeur, ou pas.51vJNq6TWwL._SL500_AA300_.jpg
Comme mes petits nélèves, Jennifer Johnston a compris que les dialogues permettaient d'atteindre plus vite le nombre de lignes demandé, le pire étant qu'ici ces paroles sonnent totalement faux.
Le lecteur n'a qu'une hâte venir à bout au plus vite de ce pensum où les personnages ingurgitent des quantités de Whiskey (la  vieille mère), de thé (un peu), de café et de vin et ce dès le matin. On se pochtronne allègrement  sous n'importe quel prétexte et , bizarrement personne ou presque ne travaille mais tout le monde habite dans de superbes maisons. Il est vrai qu'on évolue au sein de la  bourgeoisie bohème (architecte, éditeur ou peintre). Tout est bâclé, y compris les plates descriptions du paysage irlandais. Un parfait gâchis. Aucun piquant, aucun humour, des dialogues alternant cajôleries gnangnan (ma pauvre cocotete, mon coco !) et vacheries soudaines...Rien à sauver.

Ayant par le passé apprécié à plusieurs reprises les romans de Jennifer Johnston (je possède , hélas , une excellente mémoire pour cela), malgré quelques déceptions plus récentes, je me suis laissée tenter par cette couverture et ce titre, comptant sur ce roman pour me laisser (enfin) gagner par l'esprit de Noël !
Echec à tous les étages ! Ah non, c'est la première étape irlandaise de mon défi Voisins, Voisines  organisé par Kathel !voisins1.jpg

 

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Familles tracas & Cie

"- Ce sera bien quand on sera mortes et qu'on pourra enfin être nous-mêmes, non ? "

Jane Louise, quarante ans, graphiste dans une maison d'édition vient d'épouser Teddy, charmant chimiste. A-t-elle pour autant atteint la stabilité et la sécurité que sa famille ne lui a jamais procuré ?
L'argument de ce roman de Laurie Colwin est en apparence très mince mais les personnages principaux , leurs amis, Edie et Mokie formant un couple interracial dont la famille distinguée d'Edie feint de nier l'existence, remettent leurs familles respectives en question et s'interrogent sur celle qu'ils vont bientôt créer à leur tour d'une manière à la fois pertinente et pleine d'esprit.laurie colwin
L'humour y est toujours présent et la galerie de personnages pittoresques gravitant autour d'eux ,que ce soit à la campagne ou au sein de la maison d'édition, accentue le charme de ce roman dont l'atmosphère est quasi britannique. Un bon roman pétillant pour bien commencer l'année !

Merci à Sylvie de m'avoir donné envie !

 

Déniché à la médiathèque.

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Le caveau de famille

"(Non, je ne souffre pas de sautes d'humeur ! Je m'en délecte !)"

Désirée, la bibliothécaire et Benny, le paysan, ça vous dit quelque chose ? Le couple le plus improbable qu'on puisse imaginer rencontré dans Le mec de la tombe d'à côté ? Voilà vous y êtes.
Ils se sont donné trois essais pour avoir un enfant ensemble. En cas d'échec, Désirée retournera à ses livres et Benny à sa ferme, chacun restera chez soi et les vaches seront bien gardées.
Et si ça fonctionne ? Hé bien nos ex-tourtereaux ne se sont pas vraiment posé la question.
 Alors, bébé ou pas ? Hors de question que je vous révèle quoi que ce soit sur les amours cahotiques de notre couple d'amoureux préféré.katarina mazetti,hommesfemmes mode d'emploi,la vie l'amour les vaches
Sachez quand même que le roman cavale à toute allure, qu'il est frais, tonique et plein d'humour et que le portrait des rapports hommes/femmes que nous brosse Katarina Mazetti est chaleureux mais qu'il bat aussi en brèche tous les a priori que nous pourrions avoir sur le modèle suédois , l'auteure faisant par exemple remarquer que les congés paternités sont plus fréquents durant la période de chasse à l'élan !
De très jolis portraits de femmes et d'amitié (et inimitiés !) féminines en particulier. On se reconnaît, on s'enthousiasme, on s'inquiète, on s'émeut, on passe par toute une palette d'émotions et en un rien de temps le roman est dévoré !
Un roman qui se lit d'une traite et qui donne la pêche, que demander de mieux ?katarina mazetti,hommesfemmes mode d'emploi,la vie l'amour les vaches

Le caveau de famille, Katarina Mazetti, traduit du suédois par Lena Grumbach, Gaïa 2011, 238 pages pétulantes.

Une interview de l'auteure ici.

L'avis de Cuné

celui de Tamara

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