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Rechercher : la petite cloche au son grele

Le sac, un petit monde d'amour

Quoi de plus intime qu'un sac (de fille ) ? Et pourtant, cédant à l'appel du sociologue Jean-Claude Kaufmann, nombreuses sont celles qui ont accepté de lui détailler le contenu du leur. S'appuyant sur ces témoignages mais aussi sur des extraits de romans ou de blogs, l'auteur se penche avec beaucoup d'empathie sur ces inventaires que Vialatte,* en son temps avait si bien résumé :jean-claude kaufmann

La femme : « C’est par le sac à main qu’elle se distingue de l’homme. Il contient de tout, plus un bas de rechange, des ballerines pour conduire, un parapluie Tom Pouce, le noir, le rouge, le vert et la poudre compacte, une petite lampe pour fouiller dans le sac, des choses qui brillent parce qu’elles sont dorées, un capuchon en plastique transparent et la lettre qu’on cherchait partout depuis trois semaines. Il y a aussi, sous un mouchoir, une grosse paire de souliers de montagne. On ne s’expliquerait pas autrement la dimension des sacs à main. »

Suivant les âges de la vie, les sacs grossissent ou s'allègent et rares sont les femmes à ne pas céder à l'appel du sac ou à ne pas  sacrifier à la recherche du sac parfait, ni trop grand , ni trop petit... Ils constituent  des  mondes peut être pas aussi mystérieux que les hommes pourraient bien le croire.
Des redites parfois mais surtout beaucoup de sympathie et aussi d'émotion quand Jean-Claude Kaufmann évoque à la fin de son étude ces vieilles dames qui s'accrochent à leur sac à main ou la souffrance éprouvée par les femmes à qui on l' arrachait à leur arrivée à Auschwitz. Car le sac n'est en rien futile, il "est au coeur de l'être et [...] on le saisit surtout au moment d'affronter le néant.

* Non cité ! Un oubli sans doute !

Le sac, un petit monde d'amour, Jean-Claude Kaufmann, Jean-Claude Lattès 2011, 236 pages qui se dévorent d'une traite.

 

 

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Petit éloge de la vie de tous les jours

"Ces gens dont je souris témoignent seulement de ce que je suis" est-il écrit en 4 ème de couv'.  Et de nous infliger d'affligeants dialogues "croqués sur le vif" avec une mère qui se gargarise  du prénom de son fils "Sean" prononcé "Chaune",  d'un boucher qui fait preuve d'un humour lourdingue à  devenir  illico  végétarien, sans oublier deux hommes endimanchés,  qui dissertent  à n'en plus finir sur  la différence entre  "cuit" et "à point". Entre temps, on sera allé voir  un champ de pommes de terre, on aura écouté des gens éméchés opposer les mérites respectifs des  vaches du département  de l'Aisne contre celle des Ardennes, ou subi le  dialogue d'un vacancier relatant un repas pantagruélique qui  ne lui aura coûté que cent francs à un interlocuteur dont  la principale intervention  se résume à "tain".41O2ky9VsLL._SL500_AA240_.jpg
On aurait juste envie de prendre à son compte un paragraphe de l'auteur et de l'appliquer à son livre :  "Pendant ce temps,  je me  travaillais  l'appétit aux boulettes maison.Elles étaient molles comme des chiques  de  bouse et contenaient moins  de  chair  que de  vieux pain trempé  à l'eau. Chaque bouchée m'inspirait la même et unique pensée :

"Un pas de plus vers la mort."

Allez plutôt faire  un tour  Au bar des habitudes ou dans La belle maison !

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Les petites fées de New-York

"Elle en fait, du chemin, cette fleur."

167 pages. 167 pages avant que j'entre dans ce roman mettant en scène des fées écossaises, cornouaillaises, chinoises, noires et tutti quanti, dans un New-York très contemporain.
"Indigent",* tel est le mot, pas charitable du tout, je vous l'accorde ,qui m'est venu tout d'abord à l'esprit en lisant ce récit haché, passant sans cesse des fées dans la Grosse Pomme, se livrant à des courses -poursuites qui auraient pu être dignes des meilleurs Starsky et Hutch si elles ne tournaient systématiquement court, aux fées restées au pays (comprendre la Grand-Bretagne) et qui elles baignaient dans une ambiance plus traditionnelle, quoi que fortement marquées par les analyses d'un trublion marxiste...Le point commun étant que beaucoup de ces fées (dont certaines sont des hommes, ce qui m'a un peu perturbée au début, mais soyez indulgents, c'était mon premier livre de fées contemporain ) aiment lever le code et forniquer à qui mieux mieux sous les buissons ou au sommet des arbres. Elles ont aussi une fâcheuse tendance à se crêper le chignon, voire à se faire la guerre pour des motifs apparemment des plus futiles et à se mêler ,en ce qui concerne les héroïnes casse-bonbons, Morag et Heather , des affaires des humains, les manipulant tour à tour pour récupérer quelques objets, dont une fleur apparemment indestructible.
Néanmoins quelques personnages surnagent dans cette hystérie étourdissante: Kerry, atteinte de la maladie de Crohn, et surtout l'inénarrable SDF Magenta, vers qui la fleur revient irrésistiblement, qui arpente New-York à la tête de hoplites imaginaires. C'est télescopé, souvent, inabouti parfois, certaines explications étant souvent éludées ou traitées de manière rudimentaires, et je n'ai pas déniché le charme que j'espérais y trouver. Tant pis ! J'aurais néanmoins découvert un genre littéraire cet été !

Les petites fées de New-York, Martin Millar, Editions intervalles, 301 pages bourdonnantes.

* Bon après, j'ai pris le rythme !:)

Merci à Amanda pour le prêt, à Fashion pour avoir fait voler les fées jusqu'à moi.

L'avis-enthousiaste de Chimère qui m'avait donné envie de découvrir cet auteur.

Celui de Chiffonnette.

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”C'était un petit jardin...”

Une famille pittoresque habite un reste de campagne au bord  d'une ville : un père réparateur d'objets usagés, une mère qui fume des cigarettes virtuelles et ne jure que par le énième  épisode de  son feuilleton préféré, un fils aîné fou de foot, le plus jeune de sa prof  de maths (!), un grand-père qui  danse avec un fantôme  et surtout l'héroïne qui donne  son titre  au roman de Stefano Benni : Margherita Dolcevita.Margehrita, quinze ans, quelques  kilos en trop, un coeur  cahotant mais de l'esprit à revendre.
Tout ce  petit monde vit en parfaite harmonie jusqu'à l'arrivée de nouveaux voisins, trop charmeurs pour être  honnêtes...51ZqnRLaSGL
Aidée de son petit frère, Eraclito,  Margherita va mener l'enquête et essayer de préserver ce à quoi elle tient le plus.
J'ai été emballée par ce livre qui emprunte la  forme policière mais se situe à la croisée de la poésie, de la fable et qui est bourré  d'humour.
On pouvait s'attendre  au pire car souvent tant de  personnages pittoresques  s'agitent en vain, tels des marionnettes. Cen'est pas le cas ci car il y a une réelle structure narrative et parce qu'on s'attache aux personnages.
Mon chouchou ? Bien évidemment le chien Roupillon, "L'un des plus mystérieux composés arcimbaldiens de la nature" dont je vous laisse découvrir la description savoureuse page 13, chien qui s'appelle ainsi car il  souffre  de narcolepsie hystérique. "Vous voulez  connaître d'autres mystères de mon chien ? Eh bien, j'ajouterai qu'il émet des pets silencieux et perfides puant comme le  souffle  d'une baleine qui a  bouffé du plancton avarié, des sardines pourries et des  culottes de Marathonien". Toute ressemblance avec un chien  de  ma  connaissance  etc.
Trêve de plaisanterie, cela faisait longtemps  que j'avais lu un roman italien et je me suis ré-ga-lée !

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Petit bonheur de début d'année

Il ne vous suivra pas (vu son poids et ses dimensions) dans tous vos déplacements mais si vous aimez la poésie, cet Agenda du (presque) poète , il vous deviendra vite indispensable, vous le feuilleterez chaque jour car c'est une mine !51H5Kvdj4eL
Minede citations, mine de manipulations, de jeux avec l'espace, les mots,le rythme, les gestes, Bernard Friot, (oui, celui des Histoires pressées  !) nous régale avec cette année entière en poésie.
Fourmillantd'adresses internet, cet ouvrage s'avérera vite indispensable , tantpour les enseignants que pour ceux qui aiment jouer avec les mots, lessons et les images.
La poésie ici n'est pas intimidante, elle estquotidienne, familière, gourmande et farceuse...Elle donne envie de se lancer à la découverte de nouveaux textes,de nosveaux auteurs etparfois même on a des fourmis dans les doigts et des mots quisonnent dans la tête , n'attendant plus que d'être notés...
Lesillustrations d'Hervé Tullet, à la façon cahier de brouillon d'écolier,jouant avec des couleurs franches et gaies, contribuent à donnerun air pimpant à ce très bel objet littéraire.51K5Q0BS08L

Petit rappel : dans la même collection, paru en 2005 , le fameuxAgenda de l'apprenti écrivain, de Susie Morgenstern, lui aussi uneBible !

Et pour commencer l'année en poésie, une citation choisie (presque) au hasard :
"Les poèmes sont des cadeaux
des cadeaux  pour ceux qui sont attentifs." Hans Bender

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Je reprendrai bien un petit Blanc-Sec ! *

Les sagas, j'ai déjà  donné, avais-je affirmé à Tamara !
Hélas,en me plongeant dans les aventures d'Adèle Blanc-sec qui paraissenttout l'été en feuilleton dans Télérama et sortiront en album enseptembre (Merci Gachucha !),je me rends compte que j'ai tout oublié de cette sériecommencée en 1975 et dont certains épisodes ont paru avec unécart de ...9 ans !9782203305014
Tout oublié sauf qu'Adèle n'a pas froid aux yeuxet elle le prouve d'emblée en balançant un grand coup de genou àun malappris !
Tout oublié sauf que Tardi adore le Paris dudébut des années 20 et qu'on s'y promène le sourire auxlèvres même si on y croise un oiseau préhistorique ou une pieuvreféroce...

* Et je le lèverai à la santé de cette dame dont c'est l'anniversaire aujourd'hui !

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Pour fêter le printemps, un petit tour sur les toits...

Des jardiniers artistes et militants plantent des graines dans lesvilles de Grenoble et d'Angers pour lutter contre le  béton...
Pourquoipas, mais quelle utilité? Le vent, les graines, capables d'attendreplusieurs années que les bonnes  conditions soient réunies pourleur germination, capables de s'immiscer dans le plus petit intersticedoté d'un peu de terre, n'ont besoin de  personne pour envahir laville. Il suffit d'ouvrir les yeux, de regarder par terre, de9782020685863 regarderen l'air et on les remarquera toutes ces plantes acrobates quitémoignent du "dur désir de durer".
Allez donc faire un tour ici, vous m'en direz des nouvelles !
Sur le thème de l'invasion de la ville par les plantes, Ruines de Rome de Pierre Senge, une très belle écriture mais un roman un tout petit peu trop long à mon goût...

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Plus efficace que les petites annonces...le cimetière

Envie de vous remonter le moral en ces temps de dépression saisonnière ? Alors précipitez-vous sur Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti , roman traduit du suédois qui vous redonnera la pèche !
Ceroman ,à première vue ,pourrait être considéré comme l'équivalentnordique de cette littérature anglosaxonne destinée aux trentenairescélibataires. 9782847200799
Eneffet, Désirée, jeune bibliothécaire vient deperdre son mari et au cimetière , elle croise un jeune agriculteurcélibataire lui aussi , Benny.Sortez vos mouchoirs, mais ce sera pouressuyer des larmes de rire tant ce choc des cultures entre l'intello etle paysan pas si bête que ça va faire des étincelles. Un thèmepas  si fréquent en ces temps de politiquement correct. L'auteureégratigne au passage les idées toutes faites sur les agriculteurs ets'en prend aussi gentiment aux intellos imbus d'eux-mêmes.
Les deux héros ont  beaucoup d'humour et d'esprit et les remarques drôles fusent. Leciel s'assombrit néanmoins quand ils se forcent à admettre le fossé quiles sépare, aucun des deux ne semblant vouloir renoncer à ce qui faitsa vie...
J'aibeaucoup aimé l'alternance des points de vue (un même événement racontépar l'un puis l'autre protagoniste), qui ,sans être systématique ,esttrès drôle  ainsi que la tendresse qui se dégagent de certainespages.
Au passage,  nous apprenons la composition du repasde Noêl traditionnel suédois, ce qui peut toujours être utile en cemoment.
Beaucoup de bloggueuses ont aimé ce livre et m'ont donnéenvie de le lire, j'en cite quelques-unes , que les autres n'hésitentpas à se signaler : cuné,
Clarabel

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Un petit chef d'oeuvre...

Vous me connaissez, je n'emploie pas ce qualificatif à la légère mais Azur et Asmar le mérite vraiment .
Noussommes allés le voir en famille, traînant un peu la patte, il est vrai, mais entraînés par un Ferdinand enthousiaste: "C'est le même auteurque Kirikou !"(à savoir Michel Ocelot).
C'est vrai qu'on retrouve la même qualité graphique,l'auteur visiblement ne considère pas le public enfantin commequantité négligeable. Les couleurs sont chatoyantes et si on regardebien , il y a même un bébé qui ressemble au héros africain, petit maismalin...
Le film peine un peu à démarrer mais une fois l'actionvéritablement lancée, les péripéties s'enchaînent pour le plus grandplaisir de la salle  enthousiaste. On est tellement pris parl'action et la musique qu'on en oublie même que la moitié des dialoguesest en arabe. Pas de sous-titres inutiles, le conteste nous aide àcomprendre sans problème.
Ces deux frères de lait(l'un européen,l'autre né de l'autre côté de la mer) que la vie va séparer puis réunir,vont devenir rivaux  pour délivrer une belle jeune fille. Schéma classique doncmais ils évoluent dans un pays arabe où se cotoient la mosquée,l'église et la synagogue et où les femmes arabes jouent un rôle important...
Le film véhicule donc un message de réconciliation entre les nations et d elutte contre les supersistions.
Preuve de l'enthousiasme de Ferdinand : il voudrait déjà posséder le DVD...

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Petites chroniques du français comme on l'aime

"La ténébreuse histoire de la coupe sombre..."

Ah, il pèse son poids, l'animal ! Mais sa couverture (un peu) matelassée, sa présentation claire , aérée et bien organisée en font  déjà un pur bonheur pour les amoureux de la langue. Une fiche par sujet traité (300 au total) sans jargon, mais avec une passion et un humour qui font que l'auteur nous embarque à sa suite sans problèmes.bernard cerquiglini
On y découvrira quelles sont les cinq fonctions de l'orthographe (à part être l'instrument de torture préféré des instituteurs sadiques), comment ne plus confondre "sensé" et "censé". On y dénichera aussi les réponses aux questions sur lesquelles la prof de français a parfois lamentablement séché (elle n'a pas eu la chance d'avoir des profs de linguistique aussi passionnant que Bernard Cerquiglini, la pôvre).
Bref, on piochera avec bonheur dans tous ces trésors d ela langue française , dévoilés ici par un homme cultivé sans être pédant. Un vrai bonheur de lecture !

Merci à Sylvie pour cette découverte !

 

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