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Le peigne de Cléopâtre

"Elsa Karsten méritait ses cigares et ses sous-vêtements en dentelle. Elle méritait de prendre son envol."

maria ernestam

Trois amis de longue date, Mari, Anna et Fredrik s'associent pour monter une société qui a pour objectif de résoudre les problèmes des gens. Vaste domaine où chacun d'eux pourra mettre en œuvre ses compétences.
Cette société , ils décident de la baptiser Le peigne de Cléopâtre car "Les apparences sont trompeuses. C'est la signification du peigne de Cléopâtre." Ils ne croient pas si bien dire car rapidement ils vont se trouver désemparés face à le demande d'une vieille dame: éliminer son mari, un tyran domestique...
Entré de plain pied dans un univers hautement sympathique, le lecteur va rapidement prendre conscience des failles des trois héros , amis qui ne se connaissent pas si bien que cela. Si la première partie est extrêmement plaisante, la seconde bascule dans les révélations fracassantes qui frôlent souvent le grotesque tant le style devient ampoulé et maladroit. Un roman que j'ai terminé mais qui m'a laissée perplexe dans sa seconde partie.

Du même auteur Les oreilles de Buster(clic).

Le peigne de Cléopâtre, Maria Ernestam, Gaïa 2013, traduit du suédois par Ether Sermage et Ophélie Alegre.

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La citation du jeudi qui arrive le samedi mais c'est pas grave.

"Oh, les femmes peuvent bien trouver le mariage relativement utile pendant cette petite phase de la maternité. Mais au fil des années, elles ont de moins en moins besoin de leur mari, alors que leurs maris ont de plus en plus besoin d'elles. Les hommes comptent sur l'écoute, l'émerveillement, les mais-oui-chéri-tu es extraordinaire, les repas équilibrés, les draps propres, les parquets cirés, et puis la surveillance  de leur hypertension, les régimes sans sel, et la main dans la leur quand ils se retrouveront perdus à l'âge de la retraite. Et c'est alors que els femmes se mettent à rêver de prendre leur liberté. Elles se précipitent sur leurs déjeuners de dames, leurs réunions de clubs de lecture féminins, leurs expéditions entre filles dans le désert.

-Génial, Tina, intervint Zeb. Une chose est sûre, c'est que tu sais trouver les mots justes pour t'adresser à un couple de futurs mariés."

Anne Tyler, Quand nous étions grands (billet à venir)

 

anne tyler


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18/08/2012 | Lien permanent

Malo de Lange, fils de Personne

"Mais si je n'aidais que les saints, je serais au chômage, comme disait Jésus à son papa."

Malo de Lange poursuit ses aventures et, de déguisements en mauvaises rencontres, échouera dans l'enfer du bagne de Brest, ce qui nous vaudra au passage l'explication du juron si cher au capitaine Haddock.marie-aude murail
Il aime aussi et ses amours sont bien évidemment contrariées car son rival n'est autre que le fils du préfet de police.
Un pied chez Dickens et l'autre chez Vidocq, l'inspiration de Marie-Aude Murail ne s'essouffle pas et nous donne un roman plein de pittoresque mais où les sentiments sont un peu moins présents. On ne s'ennuie pas une minute même si l'effet de surprise a disparu. Un roman confortable et qui tient toutes ses promesses !

Malo de Lange, fils de personne, Marie-Aude Murail, Ecole des Loisirs 2011, 243 pages qui fleurent bon l'arguche !

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Rien ne va plus

« Ci-gît Aurore, noyée dans le philtre.»

Aurore, maintenant en classe de Seconde, doit jongler entre ses fiches de lecture (hilarantes), sa famille avec , entre autres, une soeur qui rentre dans le rang et une autre qui entend tout régenter, sans oublier son groupe.41K820Xpg7L._SL500_AA300_.jpg
Et l'amuuuuur dans tout ça ? Il est toujours au centre de ses préoccupations mais notre chère Aurore va aussi se lancer dans l'écriture de chansons, voire de chansons « engagées » car un embryon de conscience politique va lui naître...
Aurore s'émancipe aussi : elle sort (un peu), elle boit (trop) mais une seule fois et se frotte même au monde de la télévision, mais là où Marie Desplechin donne toute sa mesure c'est dans la description d'une semaine de vacances chez des gens trop parfaits et proprement atroces.
Je n'ai pas cessé de m'esclaffer et de rire en suivant ce qui est suggéré comme le dernier tome du journal d'Aurore, un final en beauté donc !

Emprunté à la bibliothèque.

Rien ne va plus, Marie Desplechin, Ecole des loisirs 2009 , 326 pages.

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Les mots migrateurs, les tribulations du français en Europe

 

Les mots migrateurs se propose d'étudier méthodiquement les traces qu'ont laissées les mots français dans vingt-huit pays d'Europe, rangés par familles de langue.513DTNYOTuL._SL500_AA240_.jpg
Après une introduction historique très claire  expliquant le succès de notre langue en Europe, Marie Treps recense méthodiquement les mots français, qui ,parfois méconnaissables , ont su s'installer durablement dans d'autres langues.
Cette promenade est riche, peut être un peu trop même si on veut la faire d'une seule traite mais chacun pourra faire son miel des mots principalement empruntés- ô surprise- au vocabulaire gourmand, amoureux ou culturel mais qui, comme le souligne l'auteure témoignent souvent d'un usage désuet de la langue française.
Le lecteur curieux apprendra aussi quelles sont les particularités des diverses langues européennes. Ainsi en slovaque peut on trouver une phrase sans aucune consonne mais dont l'occurence est rare puiqu'elle signifie: "Mets ton doigt au travers de la gorge".
A consulter régulièrement.Ou pas !:)

 

Marie Treps, Les mots migrateurs, les tribulations du français en Europe, éditions du Seuil.

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Les derniers Indiens

 

La quatrième  génération de paysans auvergnats. La  dernière. Car il ne reste qu'eux, le frère et la soeur Santoire qui mènent une vie de plus en plus étriquée , mécanique, assourdie, tandis qu'en face d'eux une tribu pleine d'énergie,d'esprit d'entreprise, une tribu bruyante, brouillonne et colorée vit pleinement.41xys4BKYgL._SL500_AA240_.jpg
Avec une grande économie de moyens, Marie-Hélène Lafon nous peint la vie  de cette famille qui s'enorgueillit d'être Les  derniers Indiens , les derniers survivants d'une époque  révolue, qui ont à peine ressenti les soubresauts de l'Histoire et ont su étouffer dans l'oeuf  les élans et les frustrations qu'ils s'imposent eux-mêmes. Seul un vêtement bien repassé et soigneusement rangé viendra peut être éclairer d'un jour nouveau tout le roman...

Les derniers Indiens. Marie-hélène Lafon.Vient  de sortir  en folio.167 pages drues.

L'avis de Baratin (qui nous manque!!!!).

Celui de Clarabel.

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Qui vit avec nous ?

Le premier roman de Jodi Compton, La 37 ème heure, met enscène un personnage appelé  à devenirrécurrent, la détective SarahPribek, inspectrice à la brigade des personnes disparues  àMinneapolis.9782848930428
Cettefois, la personne ayant disparu  étant son mari et collègue Shiloh,la voici passée de l'autre côté de la barrière, à même deressentir les affres et les angoisses des proches des disparus.
Surun thème classique : vous ne connaissez pas vraiment celui que vousavez épousé, l'auteure sait renouveler le genre,distillant savammentles informations sur le mari mais aussi sur l'inspectrice.
Elleentrecroise l'enquête proprement dite avec la vie professionnelle etprivée de son inspectrice et l'on avance avec plaisir ,récoltant lesindices,discrets ou pas, tant sur Sarah que sur Shiloh.
On peutjuste regretter quelques rebondissments superflus et/ou maladroits etune fin télescopée, mais un policier qui utilise le mot "sycophante"*ne saurait être totalement mauvais...

* dans l'Antiquité c'était un délateur professionnel;ici il  est traduit par "mouchard".

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Questionnements

Presque simultanément,  Irene Beckman, 56 ans, avocatespécialisée dans les divorces, va découvrir que son mari la trompe etque son père n'est pas celui qu'elle croyait.
Pourtant sa vie ne s'effondre pas.9782070343270
Pas de réglement de comptes hystériques comme dans La guerre des Rose, , l'héroïne de Sous un autre jourde Jens Christian Grondahl va  connaître la souffrance mais vasurtout s'interroger sur son moi profond et sur celui de ceux qu'ellecroyait connaître."Quand l'espace d'une seconde, on regarde bêtementson mari, ses enfants, quand,  soudain,  on estincapable  de dire d'où l'on vient ,où l'on va et ce que l'on peutbien ficher là" (p. 228)
L'auteur n'a jamais de parti pris, ilanalyse très finement la psychologie des personnages, les éclairantsous différents angles et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman apparemment désenchanté mais finalement plein d'espoir.
Un très beau portrait de femme.

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Vive les préfaces !

Si  je n'avais pas pris le temps de lire la préface de Marie Desplechin, j'aurais reposé Tout ne porte pas un nom d'Alison Smith. Et j'aurais raté un très beau livre.
Le sujet n'est pas follichon: "comment survivre après la perte d'un être cher", mais c'est aussi le roman d'apprentissage d'une jeune américaine qui doit traverser l'adolescence  sans son frère aîné, décédé dans un accident.9782259199698
Dur de passer après Marie Desplechin qui signe une préface parfaite, incitative et sensible.
En tout cas, dans ce livre rien de raccoleur, tout est en retenue avec des passages plein de douce folie et surtout une vraie vision, une vraie écriture qui font que Tout ne porte pas un nom  mérite de figurer dans votre Liste de Livres à Lire.

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La photo, la photo, la photo...

Un même événement raconté par ses différents protagonistes, la lecture du texte de Clarabel sur La trilogie du jardin d'hiver m'a fait penser au texte de Marie Desplechin: La photo.
Ici,c'est la même photographie qui est commentée par tous les personnagesqui gravitent autour de cette photo . Chacun nous livre son analyse ducliché, nous renseigne sur les rapports qu'il entretient (ou pas ) avecles autres protagonistes et nous livre, en creux, un autoportrait.
Detexte en texte, s'éclairent les liens secrets ou ténus qui existententre chacun d'eux et les objets que l'on retrouve aussi (sans oublierl'arbre) contribuent à assurer l'unité du roman choral.
Comme dans Sans moi, l'auteur confronte des gens de milieux très différents (artistes,avocat, gens de milieux plus modestes), mais les plus richeshumainement parlant ne sont pas forcément ceux qui se tiennent aupremier plan de la photo...
La sructure du texte est doncintéressante (j'aime qu'un livre soit "charpenté") mais le style attachant et sensible de Marie Desplechin contribue aussi à ce que nousterminions ce texte court à regrets.

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