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Le signal

"Tu es comme un autobus plein de fantômes."

Mack et Vonnie c'est de l'histoire ancienne. Mack s'est laissé englué par les dettes, l'alcool et les fréquentations douteuses. Vonnie est en train de refaire sa vie mais accepte de partir avec son ancien amoureux pour une dernière  balade dans les montagnes du Wyoming, leur balade.
Elle ignore que Mack, l'impénitent menteur, compte bien faire d'une pierre deux coups et récupérer par la même occasion une mystérieuse balise. Après un début des plus agréables, le temps se couvre et les ennuis commencent...ron carlson,nature writing
On suit avec beaucoup de plaisir les retours en arrière nous montrant un Mack dans la plus belle tradition du mec laconique et posé. On apprécie aussi le fait que malgré toutes les conneries qu'il a commises, on sent que c'est un homme fiable qui sait s'ajuster dans la nature dans laquelle il évolue. On croise les doigts  et on profite des somptueux paysages. Bref, on se régale d'un bout à l'autre et on se sent des foumis dans les pieds...

Le signal, Ron Carlson, Traduit de l'américain par Sophie Aslanides, Gallmeister 2010, 223 pages qui donnent faim.

 

Merci à Aifelle pour le prêt et à Choco qui a joué les passeuses.

Les avis de Sylire, Keisha (qui vous enverra vers plein d'autres !)

Juliette n'a pas été emballée...

 

 

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Carnets intimes

Il m'a été bien plus facile d'écrire sur le magnifique roman Les femmes du braconnier qui évoquait la vie de Sylvia Plath que sur ces Carnets intimes qui regroupent à la fois des nouvelles et des extraits du journal de la romancière, novelliste, diariste et poétesse américaine.
Difficile en effet de se frayer un chemin à travers la broussaille de clichés attachés à cette jeune femme suicidée , rapidement devenue ce que nous appelons aujourd'hui une icône pour certains. Difficile aussi de se départir d'un sentiment de gêne à l'idée de lire ces carnets intimes , même si on se dit que chaque écrivain les écrit autant pour lui que pour la postérité.41F7APX9FAL._SL500_AA300_.jpg
Les extraits de son journal nous montrent une Sylvia  exaltée et lumineuse, mais aussi apaisée quand elle vit à la campagne avec son mari. ce que l'on retrouve aussi dans certaines nouvelles , dont une reprend directement un épisode de vacances amoureuses en Espagne. Ce va et vient entre les nouvelles et la vie de l'auteure semble constant même si le travail de l'écriture vient sublimer le travail de la mémoire.
Mais  la dépression rôde toujours et Plath nous libre ici dans Langues de pierre une nouvelle mettant en scène une jeune femme qu'on devine enfermée dans un hôpital psychiatrique, texte tout en légèreté apparente mais qui distille un sourd malaise, en particulier quand l'héroïne prépare son suicide avec une méticulosité annonçant celle dont fera preuve Sylvia pour épargner ses enfants quand elle décidera de mettre fin à ses jours. Les nouvelles ne sont pas toutes aussi pregnantes mais l'ensemble est toujours aussi fascinant.

Carnets intimes, Sylvia Plath, traduit de L'américain par Anouk Neuhoff.

 

Merci à BOB et aux éditions de la Table ronde .

L'avis de Lilly, tout aussi séduite!

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ça commence à faire mal

"...la vie fleurissant, fragile, entre deux éléments inhospitaliers."

Angoissés, craignant d'avoir raté leur vie, les personnages des nouvelles de James Lasdun se trouvent à un moment, apparemment banal mais en fait crucial, de leur existence, là où ça commence à faire mal.
Pourtant rien de mécanique dans la structure de ces textes, rien de répétitif ,et l'auteur ne s'amuse pas avec ses personnages comme avec des animaux de laboratoire. Non, il les considère avec empathie , mais sans rien dissimuler de leurs travers, nous les rendant ainsi plus proches encore.41FcBXX65WL._SL500_AA300_.jpg
Un style précis et lumineux, s'attachant aux détails révélateurs, une grande palette d'univers concourent à faire de ces textes de vrais plaisirs de lecture qu'il faut prendre le temps de laisser infuser pour mieux les savourer.

Quelques citations, juste pour vous donner envie: "La femme ôta ses gants en chevreau. Les traits de son visage, lisse et symétrique semblaient entièrement occupés à inscrire de force le mot "beauté"  dans l'esprit de quiconque la contemplait."

"Les actions les plus significatives d'un homme se gravaient-elles dans son anatomie, pour n'être décelable que par l'inconscient d'autrui ? "

ça commence à faire mal, James Lasdun, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Charras, Jacqueline Chambon 2010 , 286 pages.

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Il ne fait jamais noir en ville

"On a tous quelques angles morts.
Etre fort, c'est savoir accepter ses faiblesses."

Dix nouvelles aux tonalités et aux styles très différents constituent le recueil Il ne fait jamais noir en ville.
Marie-Sabine Roger se glisse avec aisance dans la peau des ses héroïnes  qu'elle soit employée modèle que l'adoption d'un chat va menerla rébellion, celle d'une femme sur qui on peut toujours compter qui glisse entre deux phrases sa propre détresse avant d'aller panser clele d'un vieil oncle abandonné: "Il a vécu sa vie. J'occupe le terrain.
Je meuble de mirages une immensité vide. je fais une oasis de trois pauvres pépins.
Si un arbre pousse, je l'arrache."

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Plus prévisibles"la parenthèse" ,"Tout va bien" " Ce bon Monsieur Mesnard" et "Les mariés" qui sacrifient à la forme de la nouvelle à chute. mais Marie-Sophie Roger n'est jamais aussi à son aise que quand elle se penche sur ceux que Pierre Sansot appelait joliment "les gens de peu". Ainsi le conte de Noël  ,"Ce soir c'est fête" une oasis d'humanité dans une banlieue dévorée par l'urbanisme ou bien encore  la nouvelel qui donne son titre au recueil avec ces vielles dames de la campagne comme "Deux vieilles éléphantes foulant leur chagrin en silence, sous leurs larges plantes de pied."
Une écriture sensible et poétique mais  des textes sonnent parfois faux à trop vouloir surprendre leurs lecteurs.

Marie-Sabine Roger, Il ne fait jamais noir en ville, Editions Thierry Magnier, 2010 , 106 pages.

L'avis plus enthousiaste de Clarabel.

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”La maison ...? J'écris un livre sur la maisonoù la maison s'efface.”

"Aujourd'hui la globalisation des échanges,  la facilité  des transports et le tourisme engendrent un nouveau nomadisme. Pour autant, le principe d'un habitat n'est pas  remis en cause. Il faut un terrier. Une adresse." Et puisque l'accès à sa maison de famille lui est interdit, Gilles Clément  se construit une cabane de pierres dans la campagne creusoise  dans les années 70. Cette habitation va lui permettre d'interroger les liens qui unissent l'intérieur et l'extérieur de la maison,ainsi que les rapports qu'elle entretient avec les plantes que les animaux, la manière dont s'inscrit la maison dans ce paysage. Il lui faudra  aussi  faire face aux règlements kafkaïens, qu'il  contournera avec aisance et habileté, sans conflits...51yxW1RrVwL._SL500_AA240_.jpg
De très jolis portrait de paysans viennent  émailler ce récit atypique. Atypique, tant par la vision de la maison qui nous est proposée que par la conséquence de  'achèvement de ce  "terrier". En effet, à peine l'habitation terminée, Gilles Clément est parti en voyage, renouant ainsi avec le nomadisme qui lui est cher...Une approche originale qui rompt totalement avec les précédents livres de cette collection.

Un grand merci à Ptitlapin et à Aifelle pour cette découverte !

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Bonheur fantôme

"Saint Machiavel priez pour moi"

Pierre qui aime la  peinture  démodée -il veut écrire un livre sur Rosa Bonheur- et les écrivains mystiques-en l'occurrence Simone Weil , a tout quitté pour s'installer à la campagne, en Sarthe plus précisément. Là il transforme sa maison en arche de Noé, se lie d'amitié  avec le tenancier d'une crêperie, une vieille voisine, s'interroge sur l'art, l'amour: "En art, comme en amour,  il faut avoir le courage de  ses sentiments.  Nul n'est tenu d'aimer comme il faut." et petit à petit revient sur les raisons de ce  départ précipité à la campagne.
C'est juste et sensible et comment pouvais-je résister à ce livre où d'une part  l'on apprend  plein d'infos sur Rosa Bonheur, une peintre qui se promenait en pantalon (avec une autorisation de travestissement dûment fournie par les autorités),  vivait en compagnie d'une femme  et d'une ménagerie (dont une lionne !) sans que nul ne s'en offusque  et  ne peignait que des  animaux,  roman d'autre part où le narrateur se choisit comme plante fétiche, totem le gratteron ?41jLKe2xR0L._SL500_AA240_.jpg
Un roman qui alterne entre écorchures et tendresse , rempli de personnages chaleureux, de chiens qui bavent et de chats qui dorment dans les édredons...Une petite bulle de bonheur.

Bonheur  fantôme,  Anne Percin, Le rouergue, 220 pages pleines de vie.

L'avis de Clarabel

Celui de Ptitlapin. (Avec des reproductions de tableaux de Rosa Bonheur)

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”...une occasion se présente toujours d'obtenir ce que l'on mérite.”

Les  histoires de soeurs, moi qui  n'en ait pas, forcément j'adore .Quand en plus il s 'y greffe une histoire  de disparition qui va plomber le  quotidien d'une famille déjà perturbée par la faiblesse de la mère et l'alocoolisme  du père ,je crains le pire...41FA9Z5RUvL
Enfer et damnation, il aura fallu qu'Amanda, Cuné enfoncent le clou pour que je me décide à lire A perte de vue  d'Amanda Eyre Ward !
Bien leur en a pris car j'ai été captivée par cette histoire qui aurait pu sombrer dans le mélo le plus larmoyant mais qui ô miracle a un ton JUSTE, sans pathos mais avec des pointes d'humour,  qui s'arrête là juste où il faut qui nous donne le loisir de reconstituer l'histoire sans nous prendre par la main comme si nous étions des demeurés.
L'héroïne qui part à la  recherche de sa soeur disparue est particulièrement attachante: "Je me suis rendue compte que moi, Caroline Winters, serveuse de bar sans travail, sans parents,  avec une soeur assassinée et de la  cellulite, je partais pour le  Montana à la recherche de ma nouvelle histoire." Le  Montana,  terre d'écrivains (Harrison and Co), Amanda Eyre Ward ne nous en donne pas  une vision idyllique, c'est le moins qu'on puisse  dire ,  mais pas  grave on enfile  une parka et on file acheter ce livre !

Ps : désolée Cuné, mais j'ai un coeur de pierre car je n'ai pas pleuré ! par contre, j'ai retardé le moment de lire  la fin ! :)

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Un monde dense et chaleureux

Imaginez la campagne provençale...Imaginez un grand-père anciengendarme qui raconte des secrets à son petit-fils, petit-fils quideviendra lui même commissaire...Vous y êtes ? Parfait !
Vous voilà au tout début de la centaine de pages composant L'arbrede Pierre Magnan. Une centaine de pages mais un univers dense  etchaleureux dont l'axe central est un arbre, chêne de cinq mètres decirconférence qui annonce la mort.419YTEH4DCL
Cette figure du destin vaexacerber les passions et les haines dans un pays où des "accidentsdomestiques" attendent parfois trente ans pour venir à bout desrancunes  des paysans matois,où un vieillard chenu fait sonner unefanfare pour torturer son plus vieil ennemi,où les histoires d'amourfinissent mal,où les gendarmes ferment parfois les yeux ...
Despersonnages aussi pittoresques que leurs noms (Polycarpe Truche, lePère Tasse...) dont Magnan va sonder les coeurs et les reins, dans unpaysage empli de couleurs et de saveurs*.
Un récit parfaitement construit, à la langue à la fois robuste et charnue, pleine d'humour, une petite merveille !
Merci à N-talode m'avoir fait découvrir cet auteur, qui se définit dans son essaid'autobiographie comme  ""apolitique,  asocail, atrabilaire,agnostique et, si l'on ose écrire, aphilosophique", mais que Mary Dollinger ,quia eu la chance de le rencontrer présente comme  un " délicieux jeunehomme de 85  ans " et dont le site est ici.

*Parfaitement assorti à la confiture abricot/lavande dont il  ne restera bientôt qu'un souvenir...

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Reprise en pointillés...

Je dois être dotée du Quotient Emotionnel d'une blatte car Mal de Pierres m'a laissée de marbre .  D'ailleurs j'ai lâché prise page 59 tant l'intrigue m'a parue désuète ,et fastidieux ces incessants retours en arrière.
Les personnages me semblaient soit gesticuler et vociférer soit rester corsetés dans leurs petites vies.
Du style je  ne vous dirais rien car je n'ai rien remarqué à part l'impression tenace  et désagréable de tenir entre les mains un livre jauni et à moitié moisi, sensation désagréable s'il en est. 21qYKJkb1sL
Quant à la couverture, ces femmes nous présentant leur nuque sur de multiples romans commencent  vraiment à me fatiguer ! Espère-t-on vraiment que nous allons nous identifier à elles  sous prétexte que nous ne les  voyons pas de face? (un peu comme les couvertures de  la série  "Gossip  girls"  où systématiqueemnt les  visages sont coupés à demi ?  )
Bref, échec sur toute la ligne.
Je vous laisse donc me bombarder de vos liens positifs sur ce roman !


Merci à tous pour vos gentils messages !

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Pour satisfaire la curiosité de Martine ...

Dans mon corbillon estival, je vais mettre :
 
*Ellyn, de Robert Mallet et  Corps et âme de Franck Conroy,  envoyés par Bellesahi;

*A Garonne de Philippe Delerm (qui s'impose car je vais dans le Sud-Ouest)

*La maison du retour de Jean-Paul Kaufman;

*Magnus de Sylvie Germain;

*Hamaguri de Aki Shimazaki;

*Portrait d'un mariage de Nigel  Nicholson;

* Ces extravagantes soeurs Mittford d'Annick le Floc'hmoan;

*Pauline de George Sand , glanés  le  long des blogs.

(ça c'est la version officielle , j'arriverai bien à glisserdeux volumes de nouvelles dont je vous laisse la surprise,plus ledernier livre de la sélection FNAC qu 'il me reste à finir).

En plus, N-talo a eu la gentillesse de penser à moi,malgré les nuages qui obscurcissent son ciel en ce moment et j'aidonc reçu ceci :perigord

*Périgord, terre de légendes de Pierre Fanlac

*Cabot-Caboche de Daniel  Pennac

*Nouvelles gourmandes du salon international du livre gourmand de Périgueux.

Merci encore, N-talo, je suis très touchée!

 

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