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26/02/2018

J'apprends le français

"Ce que je leur devais aussi, c'est de dire que non seulement, ils nous apportent mais qu'ils nous rapportent. Si ce livre ne parvenait à persuader ne serait-ce qu'un seul lecteur, je n'aurais plus à rougir ni à regretter de m'y être dévoilée. L'accueil de l'étranger n'est pas une charité mais un échange. Il nous ouvre un monde dont nous n'avons pas idée. Il démultiplie nos points de vue, enrichit nos perceptions. Nous en tirons bénéfices."

Marie-France Etchegoin, journaliste de profession, s'est improvisée formatrice en Français Langue Étrangère auprès de migrants venus d'Afghanistan, d’Érythrée, du Soudan. Elle s'est très vite investie et a beaucoup appris, autant qu'elle a enseigné.marie-france etchegoin
Tout dans cet enseignement est fluctuant car les migrants, en plus des épreuves tant physiques que morales qu'ils ont dû affronter, sont en butte aux rouages d'une administration kafkaïenne qui risque de les renvoyer dans le pays qu’ils ont fui.
Tout dans cet ouvrage généreux et engagé est intéressant au plus haut point. L'auteure y dévoile son propre rapport à la langue, car elle ne veut pas se tenir en retrait, comme une ethnologue distanciée, l'enthousiasme de ses élèves, leur foi en la France et en sa langue. J'y ai aussi découvert avec effarement la situation politique en Érythrée, un véritable enfer sur terre. Un livre nécessaire et passionnant, piqueté de marque-pages.

Commentaires

Coïncidence ! j'ai entendu cette nuit une émission sur F.C. avec un enseignant qui donne des cours de français à la même population, c'était très intéressant sur les techniques à utiliser ou plutôt à inventer et le lien à ces jeunes avides d'apprendre.

Écrit par : Aifelle | 26/02/2018

Ma nièce a fait cela pendant un temps, c'était très dur ! mais riche humainement parlant !

Écrit par : Hélène | 26/02/2018

j'ai entendu une interview sur France Inter, depuis je veux le lire! Oui, l'Erythrée, je l'ai découvert, est bien placé dans le club pourtant déjà hélas bien rempli des pays épouvantables. les jeunes 'obligés' de faire un service militaire sans fin, le même dictateur depuis 1993. A tel point que certains fuient au soudan (oui, le soudan, c'est dire comment c'est chez eux)
Pour être tombée dans la marmite des cours auprès de migrants (un peu à l'arrache) je confirme totalement ce que dit l'auteur!

Écrit par : keisha | 26/02/2018

Hélène,l'auteure confirme tout à fait.
Aifelle, la difficulté vient aussi du manque d'ouvrages adaptés à ce type de public quand on veut les faire lire une fiction adaptée à leur niveau. Une bibliothèque avait mis en ligne une liste destinée aux illettrés français qui réapprenaient à lire à l'âge adulte et malheureusement tous les livres étaient indisponibles car trop anciens.
Keisha, bravo à toi ! j'aimerais le faire aussi quand je serai à la retraite, dans ...ne parlons pas des choses qui fâchent :)

Écrit par : cathulu | 26/02/2018

Une expérience enrichissante mais qui doit être difficile.

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 26/02/2018

Les commentaires sont fermés.