« La vie ressemble à ça/ Ce que j'ai appris et compris (jusqu'ici) | Page d'accueil
06/10/2025
La Bossue
"Je hais le machisme de la culture du livre qui exige la pleine et entière pratique de ces 5 critères de la bonne santé : voir avec les yeux, pouvoir tenir un livre dans ses mains, pouvoir tourner les pages, pouvoir endurer la position de la lecture, pouvoir aller à sa guise dans une librairie acheter un livre. Je hais l'arrogance imbécile de tous ceux qui « adorent les livres » sans se rendre compte du privilège orgueilleux qu'ils expriment par là."
Atteinte d'une myopathie myotubulaire, comme l'autrice, ma narratrice de ce roman a pour objectif d'être enceinte pour pouvoir avorter comme n'importe quelle femme valide. Le ton est donné.
Dénonçant avec rage la violence d'une société validiste, décrivant avec précision tous les empêchements physiques, matériels qu'elle doit affronter pour (sur) vivre, elle déverse sur les réseaux sociaux ses fantasmes sexuels, ses réflexions acides jusqu'au jour où un intervenant du foyer de vie où elle demeure l'identifie...
Attention, ce livre brûle les mains. Pas de pathos, pas de misérabilisme mais une provocation permanente qui en dérangera plus d'un.e.
Merci à l'éditeur et à Babelio.
Editions Globe 2025. Traduit du japonais par Patrick Honnoré.
06:00 Publié dans Rentrée Littéraire 2025, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sao ichikawa
Commentaires
J'en déduis que le Japon n'est pas meilleur que la France sur l'intégration des handicapés. Même si je prends le problème au sérieux je ne me sens pas prête en ce moment à prendre une telle claque.
Écrit par : Aifelle | 06/10/2025
Je suis allée voir ce qu'est une myopathie myotubulaire... Pas glop du tout! Surtout les garçons si j'ai bien compris?
Écrit par : keisha | 06/10/2025
Écrire un commentaire
NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.