Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2013-02 | Page d'accueil | 2013-04 »

29/03/2013

Petites chroniques du français comme on l'aime

"La ténébreuse histoire de la coupe sombre..."

Ah, il pèse son poids, l'animal ! Mais sa couverture (un peu) matelassée, sa présentation claire , aérée et bien organisée en font  déjà un pur bonheur pour les amoureux de la langue. Une fiche par sujet traité (300 au total) sans jargon, mais avec une passion et un humour qui font que l'auteur nous embarque à sa suite sans problèmes.bernard cerquiglini
On y découvrira quelles sont les cinq fonctions de l'orthographe (à part être l'instrument de torture préféré des instituteurs sadiques), comment ne plus confondre "sensé" et "censé". On y dénichera aussi les réponses aux questions sur lesquelles la prof de français a parfois lamentablement séché (elle n'a pas eu la chance d'avoir des profs de linguistique aussi passionnant que Bernard Cerquiglini, la pôvre).
Bref, on piochera avec bonheur dans tous ces trésors d ela langue française , dévoilés ici par un homme cultivé sans être pédant. Un vrai bonheur de lecture !

Merci à Sylvie pour cette découverte !

 

28/03/2013

La plume de l'ours

"Mais enfin, il y a du vrai là-dessous: Duval en faisait un beau, d'ours !"

Carole Courvoisier, quand elle entame ses recherches sur le changement stylistique brusque du grand écrivain suisse Camille  Duval est loin de se douter que son périple , commencé sur la côte Est des Etats-Unis, se poursuivra jusqu'en Alaska.carole allamand
En sa compagnie, nous croiserons la route de personnages haut en couleurs allant de l'universitaire , plus concerné par le cadre d'un colloque que par les interventions de ses confrères, à l'étudiant quasi illettré qu'il faut pourtant appâter, en passant par un fondu d'animaux qui nous permettra , au terme de ce road movie ,de faire la connaissance de l'ours du titre, ourse d'ailleurs fort craquante !
La plume est alerte, élégante, fort bien imagée et l'auteure prend beaucoup de plaisir (et nous avec elle) à se moquer du tout petit monde des universitaires en général et des chercheurs en littérature en particulier. On pense bien évidemment à Allison Lurie ou à David Lodge mais sans le côté vieux routier de l'écriture car Caroline Allamand possède une fraîcheur revigorante. Un bien joli début en littérature !

Merci Clara pour cette découverte !

Kathel a été conquise!



27/03/2013

La mémoire de l'éléphant

"Un voyage inoubliable dans la mémoire de Marcel."

Savez-vous à quoi on reconnaît un éléphant gaucher ?* à qui était destiné en premier lieu le tabouret tam-Tam ?** Sauriez-vous dire, comme ça tout à trac, comment s'appelle la plus grande fleur du monde (qui peut peser jusqu'à 10 kg, quand même !) ? ***sophie strady,jean-françois martin
C'est à ces questions et à beaucoup d'autres que se propose de nous répondre Marcel l'éléphant, au cours d'une journée fertile en surprises et en souvenirs.
Une lecture très agréable qui pourra même se prolonger grâce à aux riches bibliographie et webographie qui clôturent cet album appréciable autant par les enfants que par les parents !

Merci à Libfly et aux éditions Hélium !

*au fait que sa défense gauche est plus usée que la droite.

**aux pêcheurs.

***la rafflésie.sophie strady,jean-françois martin

26/03/2013

Wild

"Pour sauver ma peau, j'ai décidé de ne plus avoir peur et d'avancer."

Après le décès de sa mère, la famille se disperse et Cheryl Strayed va enchaîner les comportements auto-destructeurs, allant jusqu'à faire imploser son propre couple alors qu'elle aime encore son mari.
Sur un coup de tête, quasi sans préparation, elle décide de partir seule pour une randonnée de mille sept cent kilomètres sur le chemin des crêtes du pacifique, dans l'Ouest américain.415VvfZNpSL._SL500_AA300_.jpg
Afrontant les éléments, la douleur, la fatigue, elle parviendra au bout de ce périple à renouer avec elle-même.
J'ai peiné à lire ce récit qui ne présente guère d'intérêt stylistique, trop long, et où je suis restée constamment sur le bord du chemin sans aucune empathie avec cette femme dont le comportement me restait totalement étranger.


 

06:00 Publié dans Document | Lien permanent | Commentaires (7)

25/03/2013

L'école des films

""De la mauvaiseté instructive" , a dit Jesse. Son vocabulaire s'améliorait."

Parce que son fils adolescent est en train de décrocher de l'école, David Gilmour, critique cinématographique canadien au chômage, lui propose un drôle de marché : abandonner provisoirement l'école mais en contrepartie regarder avec lui au moins trois films par semaine.
Alors là le lecteur se dit qu'il va se fader une expérience néo-pédago-filmique dans le meilleur des cas bizarre, dans le pire chiante. Ni l'un ni l'autre. Car le papa est un fondu de cinéma, qui , à défaut d'argent dispose de temps pour transmettre sa passion et surtout établir une relation de confiance avec son fils, ce qui est autrement plus porteur. david gilmour
Dans la foulée, on glanera plein d'infos hétéroclites sur une flopée de films plus ou moins connus, pas forcément des classiques d'ailleurs. En effet, David Gilmour n'hésite pas à se concocter une liste de , je cite, Plaisirs coupables, de quoi éviter le côté ciné club empesé... L'écriture est fort agréable avec , en outre,  ce petit côté charmant que donne le vocabulaire québécois.

L'école des films, David Gilmour, traduit de l'anglais (Canada) par Sophie Cardinal -Corriveau, BQ 2011

 

Merci Sylvie !

22/03/2013

Pour commencer la journée du bon pied*


* Attention, chanson collante comme un chewing-gum sous la semelle !

21/03/2013

Tu mitonnes...l'été

"Aujourd'hui, kleptomanie dînatoire et mayo provençale."

 Le printemps vient à peine de paraître sur nos calendriers que Jacky Durand nous incite déjà à rêver à l'été ! Et il a bien raison le bougre, car fi des régimes qui vont bientôt pointer le bout du nez à la première page des magazines, régalons-nous plutôt de ces textes qui fleurent bon la daube et l'amour des mots !
Au fil de rencontres, réelles ou imaginaires, c'est aussi tout une fraternité joviale et souvent truculente qui se donne à voir. sans oublier, bien sûr, les recettes qui clôturent chaque chronique succulente !jacky durand
Un petit plaisir à glisser dans sa poche (format idéal et couverture craquante !) pour se donner envie des premiers radis ou des poissons achetés au cul du bateau !

 

Tu mitonnes...l'été, jacky Durand, Carnets Nord, Editions Montârnasse 2013, 209 pages savoureuses.

 

Du même auteur, clic !

19/03/2013

Cartes /voyages parmi mille curiosités et merveilles du monde

Plus jeune, j'ai beaucoup rêvé en regardant la carte de l'Australie dans un Atlas, tout simple. Peut êtait-ce l'immensité de ce territoire peu peuplé qui me fascinait.aleksandra mizielinska et daniel mizienlinski
Dans l'ouvrage d'Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski, c'est exactement l'inverse qui m'a séduite. On retrouve ici l'esprit des cartographes d'antan qui dessinaient, sans respecter les échelles, tout ce qui peuplait les continents niouvellement découverts: aussi bien la faune que la flore ou les indigènes. Plusieurs milliers de vignettes nous donnent à voir aussi bien le musée de la chaussure tchèque que le viaduc de Millau enFrance, le roi des harengs dans l'océna Atlantique que la harpie féroce du Pérou.
En 50 cartes, les continents et 40 pays sont ainsi passés en revue, d'une manière faussement foutraque et donennt ainsi libre cours à l'imagination et à la rêvrie.

Un format extra-ordinaire  (27x37) qui contribue au dépaysement ! à (s') offrir absolument, quel que soit l'âge !

 

Editions Rue du Monde 2012.aleksandra mizielinska et daniel mizienlinski

 

 Un grandMerci  àLibfly et à l'éditeur !

18/03/2013

Heartburn

"-Rachel plaisanterait sur la chaise électrique. Ne vous laissez pas abuser."

Enceinte de sept mois, Rachel découvre que son second mari, Mark, la trompe depuis...sept mois , avec "une grande bringue avec un cou de la longueur du bras, un nez de la taille du pouce, des jambes interminables, sans parler de ses pieds qui sont un peu en canard."
Entrecoupant son récit de recettes de cuisine, (elle est journaliste culinaire), Rachel, avec beaucoup d'autodérision et d 'humour, brosse le portrait d'un mariage flingué en plein vol. Entre ses parents complètement frappa-dingues, son ex-meilleure amie, son futur ex-mari qui pille allègrement la vie de leur premier fils pour alimenter ses chroniques, son groupe de thérapie (-Pourquoi arrive-t-il toujours des choses à Rachel et à moi jamais rien ? sanglota Diana), le récit avance à toute allure, faisant fi de tout pathos et de tout auto apitoiement.nora ephron
On retrouve ici le talent de dialoguiste de Nora Ephron (auteure du scénario de Quand Harry rencontre Sally, avec la cultissime scène de simulation d'orgasme féminin !) dans cette nouvelle édition française* de ce qui est, en fait, son premier roman, écrit en 1983.
Donné comme purement autobiographique, Mark est en fait Carl Bernstein, le célèbre journaliste déclencheur du Watergate), Nora Ephron met en pratique ce qu'elle affirme  dans le roman : "-Je ne tourne rien en dérision, je dois simplement tirer une histoire de tout ce qui m'arrive ! C'est mon métier." et un peu plus loin, elle ajoute :
"Quand je raconte une histoire, je peux donner ma version.
Quand je raconte une histoire, je peux vous faire rire et je préfère vous faire rire que de vous faire pleurer.
Quand je raconte une histoire , je souffre moins.
Quand je raconte une histoire, je peux continuer à vivre." Une bien jolie façon d'affronter la douleur...

Heartburn, Nora Ephron, traduit de l'américain par Dominique Marion, éditions Bakert Street 2013, 256 pages entre sourires et émotion.

*Paru en janvier 1984 sous le titre C'est cuit, dit-elle chez Robert Laffont.

Sous le titre La brûlure  chez J'ai lu et France Loisirs en 1986.

Adapté au cinéma sous ce titre.nora ephron



15/03/2013

Un témoin qui a du chien

"Mes méthodes de travail peuvent paraître aléatoires et désorganisées, mais en fait, elles le sont vraiment."

Aaron Tucker, journaliste, scénariste en mal de producteur, est aussi marié et père au de deux enfants dont un ado atteint du syndrome d'Asperger. Il va donc se sentir particulièrement concerné quand un jeune homme ,lui aussi autiste, est  accusé de meurtre. Menant son enquête en parallèle de la police et avec des méthodes bien particulières, Aaron devra en outre affronte son beau-frère, sa femme et leur fils, ainsi que des membres d'une autre famille, celle de la mafia locale. Lesquels sont les pires ? jeffrey cohen
Une chose est sûre, on ne s'ennuie pas une minute à la lecture de ce" faux" roman policier, bourré d'humour, et dont le héros ressemble comme un frère à l'auteur. Mine de rien, on glane au passage plein d'infos sur le syndrome d'Asperger et on a du mal à quitter ce héros qui nous paraît déjà familier comme un vieil ami. à découvrir de toute urgence !

PS: oui, il y a bien un dalmatien dans l'histoire et même un autre chien !

Un témoin qui a du chien, Jeffrey Cohen, traduit avec verve de l'anglais (E-U) par Claire Breton,  Le Masque 2013, 401 pages qui donnent la pêche!