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10/05/2018

Fendre l'armure...en poche

"Grâce à lui, qui avait été abandonné et qui m'avait attendu sagement la première nuit, qui avait pas douté une seule minute que j'allais revenir le chercher et qui maintenant comptait sur moi pour son bien être, j'ai été mieux. Je ne dis pas heureux, je dis mieux."

Leur armure, ils l'ont forgée consciemment ou pas, qu'ils soient "fantassin du capitalisme",employée d'animalerie, chauffeur routier ou  expert en bâtiment. Pour échapper à un deuil, à un amour sans espoir ou à un destin inscrit d'emblée dans l'origine sociale ou dans un corps avantageux.
Par la grâce d'une rencontre improbable, le plus souvent éphémère, mais marquante, ils vont pouvoir Fendre l'armure, laisser libre cours aux émotions qu'ils avaient soigneusement cadenassées, ôter le caparaçon que leur éducation ou leur volonté leur a légué et dont ils ne remarquent même plus le poids, restant imperturbable dans les situations les plus éprouvantes.index.jpg
Ce sont deux femmes qui échangent dans un petit appartement, lovées dans un canapé aux allures de contes de fées réconfortant, deux voisins partageant la même passion pour les chaussures, un père qui sait interpréter  avec beaucoup d'humanité la "grosse bêtise" de son fils , pour ne citer que ceux qui mo'nt le plus touchée.
Alors oui, d'aucuns diront que Gavalda n'est pas une grande styliste, même si ici l'oralité qu'on lui a tant reprochée apparaît nettement moins et de manière plus juste, mais sa tendresse, son attention à d'infimes détails, sa malice dans la chute de la dernière nouvelle, sous forme de clin d’œil au lecteur, et surtout l'émotion qu'elle fait naître chez lui, fait qu'à son tour celui-ci ne peut que Fendre l'armure .

19/05/2017

Fendre l'armure

Grâce à lui, qui avait été abandonné et qui m'avait attendu sagement la première nuit, qui avait pas douté une seule minute que j'allais revenir le chercher et qui maintenant comptait sur moi pour son bien être, j'ai été mieux. Je ne dis pas heureux, je dis mieux."

Leur armure, ils l'ont forgée consciemment ou pas, qu'ils soient "fantassin du capitalisme",employée d'animalerie, chauffeur routier ou  expert en bâtiment. Pour échapper à un deuil, à un amour sans espoir ou à un destin inscrit d'emblée dans l'origine sociale ou dans un corps avantageux.
Par la grâce d'une rencontre improbable, le plus souvent éphémère, mais marquante, ils vont pouvoir Fendre l'armure, laisser libre cours aux émotions qu'ils avaient soigneusement cadenassées, ôter le caparaçon que leur éducation ou leur volonté leur a légué et dont ils ne remarquent même plus le poids, restant imperturbable dans les situations les plus éprouvantes.anna gavalda
Ce sont deux femmes qui échangent dans un petit appartement, lovées dans un canapé aux allures de contes de fées réconfortant, deux voisins partageant la même passion pour les chaussures, un père qui sait interpréter  avec beaucoup d'humanité la "grosse bêtise" de son fils , pour ne citer que ceux qui mo'nt le plus touchée.
Alors oui, d'aucuns diront que Gavalda n'est pas une grande styliste, même si ici l'oralité qu'on lui a tant reprochée apparaît nettement moins et de manière plus juste, mais sa tendresse, son attention à d'infimes détails, sa malice dans la chute de la dernière nouvelle, sous forme de clin d’œil au lecteur, et surtout l'émotion qu'elle fait naître chez lui, fait qu'à son tour celui-ci ne peut que Fendre l'armure .

Fendre l'armure, Anna Gavalda Le Dilettante 2017.

 

Cuné m'avait donné envie.

10/11/2013

La bibliothèque idéale d'Anna Gavalda #1

Recension effectuée d'après un article de Elle N°3540 (manque toute la saveur de ses commentaires parfois surprenants ...)

-Margaret Mitchell,Autant en emporte le vent64425_628113737203187_1618699045_n.jpg

-Jane Austen, Orgueil et préjugés

-Karen Blixen, La ferme africaine

-Nick Hornby, Haute fidélité

-Brady Udall, Le destin miraculeux d'Edgar Mint

-David Nicholls, Un jour

( One day,(en VO) )

- Angela Huth, Les filles de Hallows Farm

- Françoise Sagan, Les Faux-Fuyants

- Willa Cather, Mon Antonia

- Laurie Colwin, Franck et Billy, Une vie merveilleuse, Une épouse presque parfaite,  Comment se dire adieu ?

- Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac

-Roald Dahl, Matilda

-Jim Harrison, Dalva, mais pas que.

-Alessandro Baricco, Soie

06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : anna gavalda

La bibliothèque idéale d'Anna Gavalda #2

- Dina Vierny, Histoire de ma vie racontée à Alain Jaubert41C62A9VshL._.jpg

- Tereska Torrès ,Une française libre41R+dIqcGxL._.jpg

- Simon Leys, tout

- Recueil de citations: Les idées des autres

- Une anthologie de poésie

- Anne-Margot Ramstein, Matthias Arégui, Avant, après(jeunesse)

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05:55 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anna gavalda

04/10/2013

Billie

"Tu dois penser que j'invente des phrases à grandes emmanchures pour faire genre comme dans un livre."

Billie et Franck sont deux, "pestiférés", deux  clandestins, "Des combattants de l'invisible, des délocalisés d'eux-mêmes, des qui sont en apnée du matin au soir et qui en crèvent parfois, oui, qui finissent par lâcher prise si personne les repêche un jour ou s'ils n'y arrivent pas tout seuls..." Plombés par leurs antécédents familiaux, ils se sont repérés de loin, mais il faudra l'étude d'une scène d'On ne badine pas avec l'amour pour qu'ils  se rapprochent enfin.
Bousculant leur"morne adolescence"à la campagne, commence alors une histoire d'amour/amitié qui se poursuivra vaille que vaille, malgré les épreuves.
anna gavalda
On sent une grande tendresse de l'auteure pour ces personnages qui tentent de se sortir d'un chemin tout tracé.  Tendresse que j'aurais vraiment voulu  partager  mais, hélas, le long monologue lourdaud et sonnant faux de Billie n'est que trop faiblement rattrapé par les petites pépites que recèle le pur récit. La volonté de finir à tout prix façon contes de fées crée  aussi une sensation de malaise et de déséquilibre. Le roman pêche enfin par des baisses de rythme et surtout surtout par son style trop oralisé. Une demi déception, donc.

28/09/2013

Pourquoi un tel besoin de littérature ?

"Parce qu'il y a quelque chose en nous qui  est affamé et que rien ne rassasie jamais.[...] Seuls les soins prodigués par nous à cette espèce de jardin intérieur que nous nous trimballons tous et que nous cachons plus ou moins bien derrière nos oripeaux sociaux nous permettent de ne pas nous faire latter par la vie. [...] Vous avez vu Le voyage de Chihiro, le dessin animé ? Il y a cette chaudière infernale qu'il faut toujours alimenter et ce sont des petits animaux qui s'y collent.[...] Nous sommes tous cette chaudière, et les livres, le temps que dure leur lecture, assurent l'un des nombreux va-et-vient. C'est aussi simple que cela."

Anna Gavalda dans un formidable entretien paru dans Lire #419.anna gavalda

Merci à Cuné de me l'avoir signalé !

Et début octobre sortira le nouveau roman de celle qui se définit comme "une raconteuse d'histoires", Billie. j'ai hâte !

06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : anna gavalda

04/05/2012

L'échappée belle...en poche

(La première version de ce texte était paru chez Fr*nce L*isirs , il y a quelques années)

Ce "rab de bonheur" que vont s'octroyer, en se faisant la belle d'un mariage ,une fratrie de frères et soeurs que la vie a quelque peu malmenés, n'a rien perdu de son charme. Si les francs ont cédé la place aux euros, si meetic est apparu dans le monde de la célibattante, rien que de très normal. Mais je n'ai pas supporté le langage que se croit parfois obligée d'employer Gavalda. Et là, je suis allée dénicher la version 2001 où l'on trouve, entre autres, : "Sitôt la guitoune du péage franchie, j'ai enfoncé ma cassette dans l'autoradio", devenu en 2009, "Sitôt la guitoune du péage franchie, j'ai enquillé la zique dans l'autoradio."Et je vous passe l'écriture phonétique de lexique à la mode qui a le don de m'énerver. Franchement, je n'en vois pas l'utilité. Les bornes, style "mille bornes" imprimées pour séparer les étapes du récit ne m'ont pas paru absolument indispensables non plus.anna gavalda
Par contre, ne pas louper , comme dans les génériques de films, la dernière intervention d'un personnage, après la fin du roman, clin d'oeil facétieux qui m'a permis de relativiser mes agacements précédents. Quelques péchés véniels donc qui n'empêcheront pas les lecteurs moins pointilleux que moi de se régaler.

Existe aussi en livre-audio (non testé)

Dans son chat avec des internautes, Anna Gavalda nous apprend même que dans des chapitres supplémentaires, elle nous donne des nouvelles des personnages. Affaire à suivre...

08/08/2010

Désordre et sentiments

"C'était plus qu'un chagrin, c'était un crève-coeur."

Doté de nombreux clins d'oeil  -dont le titre évidemment- à Jane Austen, Désordres et sentiments est une "fantaisie" sororale que l'on pourrait qualifier de pochade si l'on est de mauvais poil ou de , je cite la quatrième de couv' rédigée par Anna Gavalda elle même, "un moment de complicité joyeuse".
Disons que ces 71 pages, format petit carnet ,destinées aux lecteurs d'un club de lecture se situent quelque part entre les deux.

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La langue oralisée et relâchée,  les nombreux borborygmes ne m'ont pas vraiment gênée, non, ce qui m'a le plus agacée c'est cette volonté de différer indéfiniment l'explication de la situation rocambolesque dans laquelle se sont fourrées deux soeurs en goguette.
Les évocations chaleureuses  et pleines de charme de scènes familiales m'ont davantage convaincue que le récit de cette vengeance un peu lourdingue .
Gavalda patauge parfois dans la facilité (voir pour s'en convaincre la description des amoureux de sa soeurette) et on l'a connue plus en forme. A réserver aux afficionados.

Désordre et sentiments, Anna Gavalda , France Loisirs 2010, offert au début de l'été comme cadeau promotionnel.

L'avis de Laure.

08/05/2010

la consolante

Il n'a pas fait l'unanimité mais ce fut un grand coup de coeur...51jm9ZDYuaL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg

"La femme au loup les pieds dans le four"

La consolante aurait pu être le surnom d'une femme ou d'une maison. C'est celui d'une partie de boules et surtout le  nom du dernier roman en date d'Anna Gavalda, qui au grand désespoir des critiques intello , caracole  déjà en tête des listes de vente.
Certes, il faut un temps d'adaptation à ce style tout grêlé de points de suspension, mais  le personnage de Charles, "un homme encombré,  chargé, loaded en anagalis, comme leurs dés. Quand ils  sont pipés" est si attachant qu'on le suit volontiers dans son effritement et sa rédemption. L'histoire  ,c'est vrai , met un peu  de temps à démarrer mais bon, on accompagne volontiers Charles dans ses pérégrinations ubuesques en Russie  ou parmi les siens (le dîner de  famille  du début est une pure merveille,  tout le monde en prend gentiment pour son grade, en particulier un specimen de beau-frère que chacun possède, j'en suis sûre! ).
L'atmosphère est plus noire, la vie plus dure mais on sent bien que la préférence de l'auteure va à ses gens que la vie a roué de coups et qui parfois n'en peuvent plus... Comme  Anouk, celle qui  vient de disparaître.
Gavalda croque avec un plaisir évident  ses personnages,  fustigeant au passage autant les clichés bobos en matière d'architecture , "un architecte d'intérieur, concepteur d'espace, créateur de  volume, passeur de  lumière et autres trouducuteries." que le mauvais goût de  "la poubelle de table assortie à la nappe et la bobonne assortie à la  poubelle de table" de la classe moyenne. Mais c'est avec les personnages de Kate ,des enfants pleins  de  vie qui l'entourent , voire des animaux qui gravitent autour d'elle  que l'on sent  que Gavalda  s'est régalée.  Quelqu'un qui  est capable d'écrire que la  cusinière Aga est "Une  espèce  de bonne grand-mère, chaude, gentille, présente" ou qu'un chien "quand j'avais le blues, se forçait à faire  une connerie pour me changer les  idée...Une petite poule en passant, un ballon, la jambe du facteur, le super rosbif du dimanche...Oh oui! Il  s'en est donné du mal pour que je relève la tête! Voilà pourquoi je ...Je le porterai jusqu'au bout...",  quelqu'un capable de nous dire que le monde  est plein d'histoires et que personne ne veut les écouter, alors là , je la lis avec enthousiasme , le sourire aux lèvres, j'adhère à ses énumérations ,à ses interventions de l'auteur, à son humanité.

Vient de sortir en poche.

 

 

 

 

04/11/2009

L'échappée belle

Parce que les insomnies ça a-parfois du bon,51ilDb+mCVL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg

Parce que commencer la journée à cinq heures du mat-j'ai des frissons, pas de chauffage avant une heure- avec Patricia Martin, c'est déjà agréable mais avec Patricia Martin ET Anna Gavalda, c'est encore mieux...

Parce qu'Anna Gavalda parle avec une tendresse sans pareille de ses personnages...

Parce qu'on la sent profondément sincère et profondément humaine...

Parce qu'elle a voulu réponde à l'attente d'UNE lectrice en particulier qui refusait cette"Happyfewisation" du livre

Parce qu'elle a voulu donner, en quelques mots, davantage de profondeur à ses personnages,

Même si j'ai déjà lu et relu de nombreuses fois la première version (devenue apparemment une rareté), ce midi je vais m'offrir une mini Echappée belle et profiter de ma mini pause- déjeuner pour filer à la librairie ...