19/03/2011
La poussette
"Mais comme j'étais calme, ça ne m'a trop rien fait."
Le monde de la narratrice bascule une première fois à cause d'une poussette.Une seconde fois à cause de balles de golf. Dans les deux cas, elle se raccrochera aux discours techniques concernant ces deux domaines, une manière de tenter de maîtriser une réalité qui lui échappe de plus en plus...
Touché au coeur au tout début du roman, le lecteur entre alors de plain pied dans un univers singulier, à la fois étrange et familier, une écriture qui dit avec une grande économie de moyens la souffrance sans pathos, mais d'une manière aiguë. On assiste, impuissants, à cette spirale inéluctable et on sort de ces 106 pages le souffle court. Magistral.
Un récit dont il ne faut surtout pas trop révéler le contenu, sous peine de lui enlever de sa puissance.
La poussette, Dominique de Rivaz, Buchet-Chastel, 2011, 106 pages troublantes.
06:05 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : dominique de rivaz