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05/03/2015

L'empereur, c'est moi...en poche

« Je suis obligé d’accepter ce monde qui n’est pas le mien. »

En 1990 sa mère, Françoise Lefèvre, le décrivait avec beaucoup d’amour comme Le petit prince cannibale et je découvrais tout à la fois la réalité de l’autisme et la superbe écriture d’une écrivaine sensible.
Le petit prince a grandi. Julien  s’est renommé Hugo et l’enfant silencieux, au comportement dérangeant, hors-normes, est devenu un adulte qui affirme à son tour : L’empereur c’est moi.hugo horiot, françoise lefèvre
Dans une langue épurée, parfois violente,  nous découvrons la réalité de l’autisme de l’intérieur. La volonté de contrôle, l’univers si particulier dont lui seul possédait les clés, nous le découvrons à notre tour.
Cette forteresse, il en est sorti, faisant fi, avec sa mère des discours convenus, des institutions normatives. On sent beaucoup de colère, voire d’arrogance, et la vision de cet adolescent tour à tour émouvant, frondeur et tête à claques ne laissera personne indifférent.
Un texte court de sa mère clôt le récit et la dernière phrase en est particulièrement émouvante : « J’ai adoré être ta mère. »hugo horiot, françoise lefèvre

30/12/2008

"Elle écrase son chagrin contre la vitre."

Ouvrir un livre de Françoise Lefèvre c'est pousser la porte d'une maison amie, entrer dans un univers où la douleur n'est pas exclue mais où elle est apprivoisée.  L'écriture à la fois poétique et sensuelle de cette auteure nous accompagne tout au long du parcours de La grosse : son installation dans cette maison de garde-barrière, son amitié avec un vieil homme aux portes de la mort mais chérissant la vie. Pauvres tous deux mais riches d'amour et prodigues de cet amour, réussissant à créer une sorte de paradis en marge de la ville et de la mesquinerie de ses habitants...Mais tout va se dégrader et Céline connaîtra une Passion proche de celle de Marie-Madeleine...
Ce livre, très court, est riche de phrases qu'il faut laisser infuser, au hasard :51nBKuOWm8L._SL500_AA240_.jpg

"Elle sent les arbres qui poussent dans sa tête. La pluie fine gonfle ses cheveux comme dans une mansarde d'amour. Les yeux dans le ciel, elle boit la campagne comme une liqueur verte."

"C'est inouï le nombre de gens qu'il faut chasser de sa  route pour qu'ils ne viennent pas piétiner les  joies  minuscules d'une journée."

Un livre à chérir.

 

L'avis de Florinette qui a remis ce livre-voyageur sur les rails ...ce dont je la remercie chaleureusement !

 

13/09/2008

"Tant que coule l'encre il ya de l 'espoir."

Petites phrases  pour traverser la vie en cas de tempête ...et par beau temps aussi,  de  Christine Orban ne vaut que par son titre,  tout le  reste étant d'une banalité affligeante et de surcroît maladroitement exprimé." J'avais découvert que certaines phrases  avaient le pouvoir  de calmer la mélancolie, la tristesse ou le chagrin", affirme-telle en 4 ème de couv.41XZJ2PSRPL._SL500_AA240_.jpg
Pour s'assurer du pouvoir des mots,  lire plutôt le très joli livre de  Françoise Lefevre, Consigne des minutes heureuses , qui n'a  pas  du tout le même but que Madame Orban et possède de surcroît un vrai style, poétique et prenant. "Les mots sont des anges-gardiens.", affirme Françoise  Lefevre. Nous sommes tout à fait d'accord avec elle...