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10/05/2013

De Iron man...

à Two days in New-York en passant par La vie est belle !

Seul le mauvais temps et un ado enthousiaste peuvent expliquer que je me suis retrouvée dans une salle de ciné dont les spectateurs étaient aux trois quarts des adulescents,mâles,venus en bandes , ruminant ou picorant des maïs.iron-man-3-13h.jpg
Le pitch ? Parce qu'il a préféré une aventure d'un soir avec une botaniste qui a réussi à mettre au point des plantes qui se régénèrent toutes seules comme des grandes (je veux les mêmes) à un entretien sur le toit (?!) avec un blondinet binoclard fadasse au catogan étique, Iron man va devoir réintégrer sa carapace pour affronter un terroriste à chignon. Mine de rien, le budget coiffeur a dû atteindre celui des explosifs . Commence alors deux heures d'explosions, de rougeoiements en tous genres, pimenté par quelques ruses éculées et blagues lourdaudes, voire scatologiques.Iron man va même jusqu'à confier un objet permettant d'infliger une décharge électrique à un gamin bien peigné de douze ans pour qu'il se débarrasse de son harceleur (que fait le CSA ?).Le bruit et les images assemblées par un épileptique m'ont empêchée de dormir et je suis restée de marbre, regrettant juste au passage l'Homme de fer, feuilleton plus tranquillou des années 70.L'ado a aimé , bien sûr.

Pour me remettre de mon absence d'émotions, je me suis préparé un thé Rose, c'est la vie , ai visionné LE film cité dans toutes les listes remonte-moral ( accessoirement aussi dans celle du BTS de l'an prochain, thème: le rêve ) : La vie est belle de F. Capra. Là, système inverse, un ange (sans ailes, le pôvre) montre à James Stewart ayant pété les plombs et qui, ruiné, plutôt que de se tirer en train comme il en rêve depuis toujours coincé qu'il est dans sa petite ville et dans sa petite vie, envisage de se suicider, ce qui se serait passé si James Stewart n'était pas né. Un vrai cauchemar, bien sûr ! Du coup, il se rend compte que , malgré tout ,La vie est belle et comme ses enfants ont prié, l'ange est venu l'aider et comme sa femme est maline, elle a ameuté tous les amis de Stewart qui viennent lui apporter des sous, mieux que les rois mages. Argh, trop de guimauve tue les bons sentiments (il ya même un tumblr_loz4zkZo801qjhsvyo1_500.gifécureuil qui vient consoler le tonton qui a paumé les 8000 dollars, on se croirait dans Blanche-neige ou Bambi !) et les sous-titres , tapés par un analphabète qui n'a jamais trouvé la touche ù , ont fini de m'exaspérer. Mais au moins les flocons  restent sur les vêtements de Stewart alors que le tee-shirt d'Iron man reste vierge en pleine tempête de neige. Le réchauffement climatique est passé par là.

Le soir, c'est donc un peu par hasard que j'ai regardé Two days in New-york, de et avec Julie Delpy et je me suis ré-ga-lée ! Plus de héros corseté dans leur amure et leur patriotisme, plus de grand dadais empêtré dans un Oedipe mal réglé (James Stewart embrasse sa mère sur la bouche !), qui réfrène ses envies pour mieux se trouver coincé dans ce que lui dicte son devoir ! Ici les personnages , parce qu'is parlent une autre langue ?, parce qu'ils sont à l'étranger ? ,se déboutonnent, se lâchent, disent tout ce qui leur passe par la tête et quand les mots ne sont plus suffisants, ils en viennent aux mains ! Plus de Surmoi ! On est dans la jubilation car tout ceci n'est pas grave: l'amour et l'affection circulent quand même ! Un film rafraîchissant !25618.jpg

Un cheminement pour le moins étrange, n'est-ce pas ?

Ps :la prochaine fois  qu'on me demandera d'épeler mon nom au téléphone je ne sais pour quelle version j'opterai :celle façon obsédée sexuelle, à l'instar de Julie Delpy ou l' angélique à laquelle le puritanisme américain la contraint ensuite...