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23/08/2019

UnPur

"Comment on continue quand il y a eu à ce point un avant ? "

Depuis Je voudrais que la nuit me prenne, c'est avec un peu d'appréhension que j'ouvre un roman d’Isabelle Desesquelles. En effet, encore ici, elle prend à bras le corps les thèmes les plus angoissants pour des parents, sans pour autant tomber dans les pièges inhérents à ce type d'ouvrage, tant elle y met de sensibilité.
La preuve ? UnPur où d’emblée la victime se retrouve sur le banc des accusés. Nous revenons ensuite sur le parcours de Benjaminquejaime, brutalement  de son jumeau Julienquejaime, comme les appelle leur mère, célibataire volontaire et fantasque. L'enfant a été kidnappé par un prédateur sexuel.isabelle desesquelles
Isabelle Desesquelles mène avec une maîtrise totale son lecteur par le bout du cœur,  ne ménageant ni les rebondissements ni les ambiguïtés.A plusieurs reprises, je l'avoue, j'ai survolé certaines pages, tant la tension était insoutenable.
Riche en émotions et en subtilité, ce roman est une nouvelle fois un tour de force, tant par sa structure que par son écriture, à al fois frontale et poétique. Il file donc nécessairement sur l'étagère des indispensables.

Belfond 2019, 221 pages angoissantes.

De la même autrice: clic, clic (qui vient de sortir en poche), clic.

12/08/2019

Je voudrais que la nuit me prenne...en poche

"Et je suis là encore. je suis quoi, je suis qui ? Une ébullition du passé. Sa grande fille qu'il ressasse et convoque, qu'il a devinée et s'injecte en une perfusion poétique."


Un couple de jeunes gens extrêmement amoureux, leur petite fille de bientôt huit ans, une famille donc, vit dans une sorte de bulle de bonheur et de fantaisie, bulle où la poésie, les chansons, les mots en général participent de la fête. La sensualité est elle aussi très présente, que ce soit dans l'exploration des corps ou le rapport à la nature, ce dont rend très bien compte l'écriture très charnelle d'Isabelle Desesquelles.isabelle desesquelles
Ce n'est qu'à la page 81 qu'est clairement énoncé ce qui fonde le thème de ce roman et qui se laissait deviner auparavant par de légers indices disséminés dans le texte. Il ne s'agit évidemment pas ici d'un roman à suspense , mais je me garderais bien pour autant d'en révéler trop. Disons juste que la tonalité change , que la nuit s'invite et que le souvenir trop ressassé se révèle plus nocif que bénéfique.
Un roman qui déchire le cœur (je n'ai pas pu le lire d'une seule traite pour laisser place à l’émotion) mais qui dégage néanmoins une formidable lumière. Un grand coup de cœur.

Parution le 14 août.

Et le 22 août , de la même autrice UnPur !

17/08/2018

Je voudrais que la nuit me prenne

"Et je suis là encore. je suis quoi, je suis qui ? Une ébullition du passé. Sa grande fille qu'il ressasse et convoque, qu'il a devinée et s'injecte en une perfusion poétique."


Un couple de jeunes gens extrêmement amoureux, leur petite fille de bientôt huit ans, une famille donc, vit dans une sorte de bulle de bonheur et de fantaisie, bulle où la poésie, les chansons, les mots en général participent de la fête. La sensualité est elle aussi très présente, que ce soit dans l'exploration des corps ou le rapport à la nature, ce dont rend très bien compte l'écriture très charnelle d'Isabelle Desesquelles.isabelle desesquelles
Ce n'est qu'à la page 81 qu'est clairement énoncé ce qui fonde le thème de ce roman et qui se laissait deviner auparavant par de légers indices disséminés dans le texte. Il ne s'agit évidemment pas ici d'un roman à suspense , mais je me garderais bien pour autant d'en révéler trop. Disons juste que la tonalité change , que la nuit s'invite et que le souvenir trop ressassé se révèle plus nocif que bénéfique.
Un roman qui déchire le cœur (je n'ai pas pu le lire d'une seule traite pour laisser place à l’émotion) mais qui dégage néanmoins une formidable lumière. Un grand coup de cœur.

 

Je voudrais que la nuit me prenne, Isabelle Desesquelles, Belfond 2018, 204 pages poignantes.

23/02/2017

Les hommes meurent, les femmes vieillissent...en poche

 "On a vidé des centaines de pots, persuadés qu'elle serait toujours là.Après, c'était trop tard pour lui demander ses recettes, on n'a pas osé. Pas question d'envisager de prendre la suite, d'accepter de se passer d'elle."

 Voici un roman choral donnant la parole successivement aux dix femmes d'une  famille qui fréquentent le même institut de beauté où officie Alice.Alice, qui tient des fiches sur ses clientes, présentation décalée et pleine de piquant qui introduit chaque chapitre.
L'autre lien qui les unit en filigrane est le suicide d'Eve, l'une d'entre elles, ainsi que la lettre qu'elle a laissée à son fils ,mais qu'il n'a jamais lue. isabelle desequelles
Évoqués tout au long du roman, ils introduisent une tension dramatique qui ne sera résolue qu'à la toute fin, quand Alice prendra la parole.
Si je n'ai pas retrouvé la qualité d'écriture du roman de Fabienne Jacob Corps (clic) qui explorait elle aussi ce territoire de l'intime ,mais sans le lier à un contexte familial, j'ai néanmoins apprécié ces portraits de femmes, en particulier celui de l’aïeule, plein d'émotions et de retenue. Un bon moment de lecture.

 

 

 

 

De la même autrice: clic.