Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/08/2024

Un jour d'avril

"Les relations avec les parents des amis de vos enfants peuvent ressembler à celles qu'entretiennent des ducs et duchesses rivaux, forcés de se montrer courtois pour la seule et unique raison qu'ils appartiennent à la même maison souveraine."

michael cunningham

A un an d'intervalle à chaque fois, nous retrouvons les personnages de ce roman un 5 avril. Un an avant le COVID, pendant,après. Habitant à Brooklyn, ils frôlent la quarantaine et sont à une étape charnière de leur  vie. Dan, espère effectuer son retour sur scène et retrouver le quart d’heure de gloire éphémère qu'il avait connu. Il quittera ainsi son rôle de père au foyer auprès de Nathan et Violet Son épouse Isabel , tente de préserver son emploi dans le journalisme et constate que son mariage s'effiloche doucement. Quant à son frère, il va devoir quitter la chambre qu'il occupe dans la maison de sa sœur et remettre en question son emploi d’enseignant. Derniers éléments de cette constellation familiale atypique, le frère de Dan ,Garth,qui a permis à une amie lesbienne de longue date de concrétiser son désir d'enfant.
 Les enfants sont finalement ici les éléments les plus intéressants car les plus finement observés. Les autres personnages pâtissent eux d'un manque d'intensité dans la narration, mais il est vrai que l'auteur peint ici un monde en pleine déliquescence ...

 le Seuil 2024, traduit de l’anglais (E-U) par David Fauquemberg

 

07/08/2013

The hours (séance de rattrapage )

En 1999 , j'avais lu à sa sortie , dans des circonstances très particulières ('Homme s'était risqué à m'offrir non pas un, mais deux romans de la rentrée littéraire, (exploit non renouvelé depuis lors...) tout seul comme un grand et il était tombé pile poil !:) ) The hours, le si sensible et poignant roman de Michel Cunningham.
Des années après, je me suis enfin décidée à visionner l'adaptation cinématographique, couverte de prix et de louanges. Quel bonheur ! Trois immenses actrices incarnent ces femmes d'époque différentes qui, dans un premier temps semblent totalement indépendantes les unes des autres, mais qui seront bientôt reliées de manière subtile et non artificielle. L'unité du puzzle, ,dans le film , est mise en place par les couleurs, la lumière et les actrices, chacune à leur façon, ont su se glisser dans ces personnages toujours sur le fil du rasoir.
J'avais gardé des images très fortes du roman (la préparation du gâteau d'anniversaire que Laura Brown confectionne avec son fils et qu'elle veut absolument parfait, la mort de Virginia Woolf aussi bien sûr, l'auteure dont la présence courait en filigrane tout au long du roman de Cunningham) et je les ai trouvées parfaitement rendues. L'atmosphère du roman est totalement restituée par le film et l'on ne peut qu'être ému au plus profond par ces trois portraits de femmes. à noter la performance de Toni Collette qui, sous couvert de légèreté , révèle une fragilité émouvante. à ne rater sous aucn prétexte qu'il s'agisse du film ou du livre !