Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/11/2012

Tout du tatou

"Parce qu'au supermarché des atrocités, ses frères les hommes n'étaient pas pingres , qui remplissaient joyeusement les caddies."

Zoran met, par hasard, la main sur un stock d' une drogue particulièrement vicelarde, la V13. et voilà le résultat: "Tous à ses basques, les White Skins, le ripou, les cailleras de la cité Bellevue et leur kalachnikov, les maffiosi corses, il courait pour échapper aux prédateurs, il courait après la fortune, il courait et pas un gramme de fourgué !" (Quand un auteur nous donne si gentiment un résumé particulièrement évocateur, à l'intérieur de son roman, autant en profiter ! ).
 C'est donc à une folle course poursuite que nous assistons, une course au rythme échevelé, marquée par des chapitres courts où nous croisons toute une série de faunes pittoresques et inquiétantes, servie par une langue riche et variée, mêlant registre soutenu et argots divers.31Bnu9Xd7-L._SL500_AA300_.jpg
ça pulse, ça cavale à toute allure et on ne s'ennuie pas une minute dans cet opus de la série Vendredi 13 !

Tout du tatou, Pierre Hanot, Editions La Branche, 2013.

Et un de plus pour le challenge de Liliba !

77158740_p.jpg

10/04/2009

"On refait toujours son enfance, on revisite les mêmes lieux, on recopie."

"Ma vie d'apprenti rebelle ou celle de dealer de shit, père de famille  ou musicien bagarreur, citoyen antisocial ou canaille acceptable...Mes différentes existences se superposent comme des plaques tectoniques, et les souvenirs remontent à la surface, radoubés par ton omniprésence à jamais pétrifiée." Ainsi parle le narrateur des Clous du fakir,star de la scène rock alternatif dont la  fille vient de mourir. Dès lors il ne rêve plus que de vengeance...41VTwScWdNL._SL500_AA240_.jpg
Le roman de Pierre Hanot est tout sauf confortable  , et c'est tant mieux. Il faut accepter de se laisser secouer par la houle de ses mots, par la houle des sentiments extrêmes qui n'ont rien de consensuels. J'ai failli arrêter ma lecture car comme le narrateur l'avoue lui même , à trop se "bronsoniser", à se muer en vengeur implacable et non politiquement correct, la saturation pointait le bout du nez. C'eût été dommage car j'aurais raté le dernier saut périlleux du récit ...Une oeuvre sombre et puissante. Dérangeante.

Les clous du fakir, Pierre Hanot, Fayard noir.