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Rechercher : Trois fois la fin du monde

Le beau monde

"J'aurai gagné en lumière et en ombre. En mystère."

"Terne, insipide", Frances Thorpes ? Cette obscure correctrice d'un prestigieux journal contemple de loin Le beau monde  des lettres où elle officie à une très modeste place.harriet lane,manipulation,écrivainLe hasard va lui permettre de recueillir les dernières paroles de l'épouse d'un grand écrivain, et, en côtoyant, même brièvement ce monde fascinant, Frances ne va pas résister à la tentation.
Petit à petit , elle va s'immiscer dans un univers où elle n'a pas sa place...
Tout le récit est vu du point de vue de Frances, qui ne se livre jamais totalement, même au lecteur qui découvre, petit à petit, toutes les étapes d'une intrusion ourdie de main de maître. Il serait vraiment dommageable de donner trop de détails mais la peinture de cette ambition souterraine et implacable sous des dehors insignifiants est à proprement parler époustouflante !
La description des parents de l'héroïne, en particulier de sa mère ,totalement névrosée, ainsi que celle des coulisses du journal sont des régals et on ne peut lâcher cette héroïne qui observe implacablement le monde qui l'entoure, en assimile les règles souterraines, les mensonges, et en tire le meilleur profit. Un roman qui tient du thriller, de la peinture psychologique acérée et du tableau de moeurs. Un premier roman qui fait preuve d'une parfaite maîtrise tant dans l'écriture que dans le rythme du récit.

Le beau monde, Harriet Lane, traduit de l'anglais par Amélie de Maupeou, Plon 2012.236 pages et une forêt de marque-pages !


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Tout le monde fait caca !

Ah le problème du pot ! Rascal et Pascal Lemaître le revisitent avec un humour plein de malice : le loup se soulage sous les yeux moqueurs du petit Chaperon rouge et l'odeur du "délit" fait fuir un lapin dégoûté...Du plus petit au plus gros tous les animaux font caca et les parents aussi qui essaient d'échapper à la curiosité de leur rejeton... (on devine le vécu !)
Ne pas louper la quatrième de couv' avec une chauve-souris surprenante !pascal lemaître,rascal
Un album cartonné solide que les tout-petits auront plaisir à feuilleter sur le pot ou ailleurs !

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Rue du Monde

Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle rue de ma collec' (plutôt enrade, d'ailleurs) mais d'une maison d'édition que j'aime beaucoup,entre autres pour les recueils de poésie qu'elle édite.
Le tireur de langueest pour l'instant mon anthologie préférée car elle contient des poèmes"insolites, étonnants ou carrément drôles", accompagnés de sculpturesde Roland Roure.
"Le grand combat" de Henri Michaux  ("Ill'emparouille et l'endosque contre  terre..." que je m'étaisrisquée à étudier en classe a eu son petit succès et n'a même pasétonné mes élèves, tant sa force d'évocation est grande...9782912084279
Degrands classiques (Charles Cros et son hareng saur, Queneau, Tardieu)côtoient des auteurs à découvrir et chacun pioche avec bonheur dans cetrès bel objet-livre !

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Autour du monde

 "à l'intérieur, tous les objets semblent soudain avouer qu'ils sont vivants, qu'ils ont toujours été vivants."

Roman de la mondialisation, Autour du monde, de Laurent Mauvignier promène comme un pinceau de lumière sur des personnages , indépendants les uns des autres, dans différentes parties du monde. Seul lien, ténu, entre eux, le tsunami de mars 2011 au Japon, événement relayé en direct et qui ne les affectera guère, pour la majorité d'entre eux.laurent mauvignier
Qu'ils voguent sur un paquebot géant, voyagent pour le plaisir ou les affaires, les personnages de Mauvignier n'auraient, sans la globalisation, jamais dû se rencontrer, s'aimer, s'affronter.
Les ambiances sont très différentes, souvent intenses, parfois hallucinées, et le procédé choisi par l'auteur ne paraît jamais artificiel, notre intérêt étant habitué au zapping médiatique.
Le style est élégant, imagé, puissant et les pages se tournent toutes seules ou presque.

Merci à Cuné !

 

Plein d'avis sur Babelio.

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Le monde est mon langage

"J'ai longtemps cru que le français était une langue de l'emportement, de l'irascibilité et surtout celle de ceux qui voulaient à tout prix avoir raison."

Dans ce recueil, Alain Mabanckou revient sur les rencontres d'écrivains ou d'inconnus qui ont jalonné sa vie. Écrivain de langue française né au Congo, il revient ainsi dans un exercice d'admiration et de bienveillance sur tous ceux qui ont contribué à lui faire aimer la langue française. On le suit au fil de ses pérégrinations, un petit carnet à la main, histoire de noter au passage tous ceux qu'il nous revient de découvrir tant les écrivains(e)s francophone sont divers et plutôt méconnus en France.

alain mabanckou


Une balade très agréable , riche en découvertes.

Le monde est mon langage, Alain Mabanckou, grasset 2016.alain mabanckou

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Le bruit du monde

"Elle a dit que, les yeux des enfants pauvres, elle les reconnaissait. Que ceux des pères humiliés aussi. Qu'il y avait cela en elle, inscrite, la force de ces regards.Leur appels. Et qu'à ces appels elle ne pouvait  pas résister. Qu'il n'avait pas été possible de résister."

 Marie-Hélène Coulanges naît en 1964 dans une famille pauvre , à la campagne. Cette pauvreté infuse en elle, la marque jusque dans son identité car son prénom est raccourci en Marlène.Elle va influer dans son rapport au temps,  à l'espace, dans ses relations avec les autres. Elle en prendra véritablement conscience à l'âge de cinq ans et ceci entraînera "Un sentiment confus et obstruant de honte implacable."stéphanie chaillou
Comme d'autres avant elle  (on pense bien évidemment à Annie Ernaux) , Stéphanie Chaillou relate cette prise de conscience du poids social et l'accès à la culture comme tentative de libération. Elle dit aussi les échecs, les failles secrètes, les douleurs et l'écriture comme seul moyen de donner chair , consistance, à ce qui a existé . Ce qu'on peut raconter et qui sans quoi demeurerait "des événements flous. Errants."
De la naissance de Marilène à la naissance du livre , c'est aussi le récit, presque clinique par cette distanciation du "Elle", d'une accession à la position de sujet qui peut participer et non plus seulement observer, dire ses émotions et les faire partager, ô combien. Un texte bouleversant.

Le bruit du monde, Nathalie Chaillou, Notabilia ,166  pages bruissantes de marque-pages.

De la même autrice: clic.

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Tout le bonheur du monde

"-J'ai l'impression d 'avoir engendré des poupées russes, dit Marilyn. Dès qu'on croit en avoir fini avec l'une, une autre surgit avec un paquet de Camel à la main.
- C'est sans doute le danger de la production de filles en série."

Les sagas familiales en sont pas vraiment ma tasse de thé. Les livres de 698 pages non plus, d'ailleurs . Et pourtant j'ai adoré l'histoire de cette famille de quatre sœurs dont les parents semblent vivre un amour sans faille et donc placent la barre très (trop ? ) haut pour leurs filles.claire lombardo
On ne se perd pas dans une flopée de personnages, l'histoire reste centrée sur cette famille et les "pièces rapportées "qui s'y agrègent ou non.
Claire Lombardo a su nuancer ses héros, leur donnant des caractères bien défini et à multiples facettes.  Les relations  à géométrie variable entre les filles sont particulièrement bien décrites et on ne se perd pas dans la chronologie qui est pourtant chahutée.
La toute jeune autrice ne embarrasse pas de bons sentiments et n'hésite pas à nous montrer que les vieux couples peuvent encore (au grand dam parfois de leur progéniture) avoir une vie sexuelle et à nous décrire les conséquences physiques et morales peu glorieuses d'un accouchement.
Gare, c'est le genre de roman qu'on ne peut pas lâcher tant les rebondissements sont nombreux et tant on s'attache aux personnages !

Traduit de l’anglais (E-U) par la virtuose Lætitia Devaux.

 

Rivages 2021

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Trois petits tours et puis reviennent

"Les hommes s'écroulaient. Les femmes faisaient front."

Jackson Brodie s'est installé dans un coin tranquille, en bord de mer dans le Yorkshire, se contentant de traquer les amours adultères la plupart du temps. Mais comme il en convient lui-même"...il n'avait jamais eu besoin de chercher les ennuis, comme Julia le lui rappelait souvent, les ennuis le trouvaient toujours."
Cet ancien militaire, ancien policier, toujours amoureux de son ex-femme Julia va donc se trouver mêlé simultanément à plusieurs intrigues que Kate Atkinson maîtrise parfaitement, sans jamais perdre son lecteur en route, ni le laisser frustré.katr atkinson
On retrouve avec plaisir des personnages rencontrés  des années auparavant dans le roman A quand les bonnes nouvelles ? et c'est comme avoir des nouvelles d'amis perdus de vue mais qu'on n'a pourtant pas oubliés. Rassurez vous, ce roman peut se lire de manière totalement indépendante des autres aventures de Jackson Brodie.
Si les intrigues mettent du temps à se mettre en place et qu'on guette avec avidité les apparitions du héros qui, même malmené par les femmes, continue à toujours les défendre (et dans ce roman, elles en ont vraiment bien besoin), quand le récit trouve sa vitesse de croisière, on ne peut plus lâcher ce roman. Des personnages fouillés, des pointes d'humour, du suspense jusqu'à la dernière minute, que demander de plus ?

 

Traduit de l’anglais par Sophie Aslanides, JC Lattès 2020

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Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton...en poche

"Décidément , Victor n'avait que l'embarrasfred ballard du choix pour son avenir professionnel, il était aussi doué en médecine d'urgence qu'en proxénétisme aggravé. Il fallait absolument que je pense à lui offrir un costume rayé et des chaussures en croco blanches pour son prochain anniversaire."

Capucine Guillon, quarante- trois ans, divorcée, élevant seule trois enfants (Paul, Emile, Victor, dans l'ordre !) de trois pères différents, tire le diable par la queue car, toutes les mères d'ado (d'appartement ou pas) vous le diront : l'ado est un morfale qui vide votre frigo en moins de deux et dont les pieds nécessitent l'achat régulier (et fort dispendieux) de baskets . Et ce n'est pas son boulot de rédactrice de questions pour jeux télévisés qui va lui permettre de sortir son compte en banque du rouge ! Manquant chroniquement de culot, trop gentille, se fourrant elle même dans les situations les plus improbables, notre Capucine se définit comme une parfaite looseuse, mais malgré les coups de blues, il lui faut reprendre les choses en mains et repartir de plus belle !
Quadragénaires*, mes soeurs, voici enfin LE livre que nous attendions toutes: le livre sympathique en diable -et diablement réconfortant-, bien écrit, bien ficelé, sans baisse de rythme, qui met en scène une héroïne selon notre coeur ! Une femme comme nous, ni belle, ni moche, qui n'a pas un métier trop glamour, qui ne rêve pas de chaussures X ou de sacs Y , qui arrive une fois sur trois à entrer dans un trikini **et qui ne cherche pas l'amouuuuuuur à tout prix ! Nous la suivons tout au long d'une année, un chapitre par mois, et finissons avec un grand sourire au lèvres après avoir dévoré d'une traite ce roman qui me réconcilie avec la comédie ! à quand l'adaptation cinématographique ?

Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton, Fred Ballard, Pygmalion 2012, 307 pages qui donnent la pêche !

*Encore pour quelques mois, si , si !

**"un mélange de bikini et de une-pièce , sauf qu'en fait il y avait trois morceaux...Trois morceaux collés les uns aux autres. Comme il n'y avait pas de mode d'emploi ni de schéma de montage, je m'étais débrouillée seule pour trouver dans quels trous je devais mettre mes jambes et dans quels orifices devaient rentrer mes bras, ce qui me prit un certain temps..."

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Trois livres à glisser absolument sous le sapin...

Reprenant l'idée d'Antigone, voici mes trois chouchous de l'année, dans l'ordre chronologique:

livre_l_572040.jpg

L'embellie D'Audur Ava Olafsdottir, pour sa magie islandaise (clic).

La Survivance de Claudie Hunzinger, pour les amoureux de la nature et des mots (clic).survivance.jpg

Le jeu des ombres de Louise Erdrich, pour sa maîtrise et son émotion (clic)le jeu.jpg

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