Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : maggie o farrell

Notre vie dans les forêts

"Ils nous traitent comme du bétail, je me suis dit. Ils nous infantilisent au point qu'ils ne nous avertissent pas de la procédure, même pas quand il s'agit de nos corps ! De mon corps !"

Après un essai sur une peintre allemande, revoici Marie Darrieussecq aux commandes d'une dystopie se déroulant dans un futur très proche, voire ayant peut être même déjà commencé.marie darrieusecq
Marie est psychologue, spécialisée dans le traitement des traumatismes, mais elle doute de plus en plus de l'efficacité des méthodes qu'elle applique. Tandis que dans son cabinet elle s'efforce de soigner, autour d'elle la société se délite et les libertés rétrécissent dangereusement. Mais un de ses patients va lui donner la possibilité de se rejoindre une bande d'humains et de clones libérés qui vivent au cœur des forêts.
Comme dans  Truismes, la narratrice est empêchée dans son corps et se hâte de rédiger son histoire car la mort rôde. Mais là où le premier roman de l'écrivaine prenait son temps pour nous décrire les changements de la société,  Notre vie dans les forêts est beaucoup plus court (189 pages) et le sentiment d’urgence encore plus grand.
Il y est beaucoup question de corps, augmenté par des implants et dont on change les organes comme autant de pièces de rechange si on est très riche. Le  langage tient également une place importante, tout comme les clones dont la narratrice analyse avec finesse les interactions avec les humains.
Un roman surprenant, constellé de marque-pages.

Notre vie dans les forêts, Marie Darrieussecq, P.O.L 2017.

Lire la suite

My absolute darling

"Elle pense, Tu es vouée à commettre des erreurs, et si tu n'es pas prête à en commettre, tu seras à jamais retenue en otage au commencement des choses, il faut que tu arrêtes d'avoir peur, Turtle. Tu dois t'entraîner à être rapide et réfléchie, ou un jour, l'hésitation te foutra en l'air."

Si Julia (alias Turtle ,alias Croquette ,alias Connasse) semble jouir d'une grande liberté pour une jeune fille de quatorze  ans(elle se balade seule en pleine nature avec des armes ), la réalité est toute autre à la maison.
En effet, elle vit dans un huis-clos délétère avec son père, manipulateur hors pair qu'elle déteste et aime à la fois quels que soient les actes qu'il lui fasse subir.gabriel tallent
Refusant les main tendues qui s'offrent à elle, Turtle ne veut compter que sur elle, quitte à repousser, pour mieux le sauver, Jacob, un lycéen qu'elle ne laisse pas indifférent.
Gabriel Tallent, dont c'est le premier roman, instaure d'emblée un climat à la limite du supportable et montre bien l'ambivalence des sentiments qui anime son héroïne. A l'instar de Turtle, qui pourtant le connaît bien, notre cœur bat chaque fois que Martin, son père, entre en scène tant ses réactions sont imprévisibles. Si l'on peut déplorer quelques longueurs, il n'en reste pas moins que nous assistons ici à un véritable tour de force, tant du point de vue de l'auteur que de la traductrice, Laura Derajinski.

 

Gallmeister 2018, 454 pages et des personnages inoubliables.

L'avis de Cuné.

Autist reading l'avait lu l'en dernier en V.O !

 

Lire la suite

Pas Dormir

"Quand nous marchons au milieu des plantes et des animaux, nous nous déplaçons dans du vivant, nous en faisons partie. Quand nous nous tassons au milieu des objets, ce qui nous entoure est mort, nous en faisons partie. Et l'immobilité nous cloue entre les planches de l'insomnie."

Nul besoin d'être insomniaque pour dévorer ce nouvel opus de Marie Darrieussecq.
Souffrant de ce mal depuis la naissance de son premier enfant, elle revient ici sur toutes les méthodes employés pour tenter d'arriver à dormir, convoquant nombre d'auteurs et autrices grands insomniaques eux aussi, Kafka et Duras en tête.
Faisant preuve d'une grande franchise, elle n'élude pas son alcoolisme, boire lui permettant de dormir, mais avec des réveils plus que difficiles, mais ne se centre pas seulement sur son cas. L'insomnie lui permet aussi d'évoquer aussi bien la forêt africaine, que la jungle de Calais, posséder un lieu où dormir, une chambre à soi, n'étant pas donné à tout le monde.marie darrieusecq
Tenant à la  fois du témoignage, de l'analyse, cet Objet Littéraire non Identifié n'est pas dénué d'humour et, cerise sur le gâteau, est ponctué de photographies, pas toujours très lisibles malheureusement. 297 pages dévorées d'une traite .

Et zou, sur l'étagère des indispensables !

 

P.O.L 2021

Lire la suite

05/10/2021 | Lien permanent

Supplément à la vie de Barbara Loden...en poche

"Barbara ne fait des films que pour ça. Apaiser. Réparer les douleurs, traiter l'humiliation, traiter la peur."

Barbara Loden, actrice des sixties mais aussi réalisatrice d'un unique film Wanda, dont elle incarne le personnage éponyme (car "Tout ce que je fais c'est moi." ) est le sujet de la notice que doit rédiger la narratrice du roman.nathalie léger
Mais, très rapidement, à force d'accumuler la documentation , cette dernière qu'on devine très proche de l'auteure, prend sa mission de plus en plus à coeur et laisse aller son texte vers l'autobiographie, quoi qu'en dise son éditeur. Elle approfondit son enquête, n'hésitant pas à contacter l'entourage de Barbara Loden, se laissant fasciner par la personnalité de cette femme troublante.
De la même manière que la notice se détourne de sa direction initiale, entrelaçant la biographie de Barbara, le film Wanda et les réactions de la narratrice et de sa mère, Nathalie Léger nous offre le portrait de femmes à la dérive. Son écriture est à la fois précise et hypnotique, elle tisse son texte avec maestria et envoûte le lecteur. Un texte qui reste longtemps en mémoire et résonne en nous.

Un extrait :

"A quoi puis-je reconnaître ce qui me lie à Wanda ? Je n'ai jamais erré sans domicile, je n'ai pas abandonné d'enfants, je n'ai jamais remis le cours de mon existence  ou simplement celui de mes affaires à un homme, le cours quotidien de ma vie, je ne l'ai jamais confié à quiconque, me semble-t-il, j'ai abandonné des hommes, et parfois brutalement, avec la joie vibrante qu'o éprouve à bifurquer, à s'évanouir dans une foule, à sauter sans prévenir dans un train, à faire faux bond, le plaisir aigu et rare de se dérober, de se soustraire, de disparaître dans le paysage-mais pas celui de se soumettre. [...] mais il m'est arrivé surtout de me laisser faire, d'attendre que ça passe, de préférer le malentendu à l'affrontement-impossible dans ces moments de penser  que la défense et l'illustration de mon corps  puisse en valoir la, peine, et d'ailleurs qu'est ce que ça signifie "mon corps" , à quinze ans, seul signifie  ne pas être seule, ne pas être abandonnée."

Lire la suite

Sur ta tombe

"-Jack, ce qui vous terrifie, ce n'est pas l'idée du bonheur, c'est celle de causer le malheur d'autrui."

Une bande de gothiques a décidé de "nettoyer" les rue de Galway de tous les "marginaux, handicapés, démunis, tocards  et autres miséreux." Pas de bol pour notre ami Jack Taylor, détective aussi bien porté sur la bibine que sur la littérature, passablement éclopé et même pas riche d'illusions.ken bruen,jack taylor
Si l'on ajoute qu'un prêtre s'est fait tabasser, qu'un autre s'est enfui en emportant la caisse , voici de quoi brosser un tableau bien peu réjouissant de la situation en Irlande !
Pourtant Jack Taylor, de plus en plus éclopé, parviendra comme d'hab' à faire pencher la balance du bon côté et à ramener un semblant d'ordre dans la ville à défaut de trouver un peu d’harmonie dans sa vie.
Bonne nouvelle : si Jack Taylor semble sombrer de plus en plus, son humour noir est toujours au rendez-vous et  Ken Bruen se montre ici au mieux de sa forme . Mauvaise nouvelle : il s'agit de l’avant dernier opus de la série !
Pour se consoler d'avance, on pourra toujours noter les multiples références de romans citées par Jack dont celle-ci : "Je me suis  aussi pris du Carol O' Connell. Peu importe ce que pensent les gens, sa Kate Mallory  a eu une influence indéniable sur Stieg  Larsson." Tout à fait d'accord , la  Lisbeth de Millenium a un air de famille avec Kate Mallory.

Sur ta tombe, Ken Bruen, Fayard 2013,  307 pages qu'on peut lire indépendamment, mais c'est mieux de suivre la série. (Bon, j'ai loupé un épisode précédent et je m'en suis sortie quand même ! )

1. Delirium Tremens (Mai 2006 en Folio). clic
2. Toxic Blues (Mai 2007 en Folio)clic
3. Le martyre des Magdalènes (Folio, 2008) clic
4. Le dramaturge (Oct 2007) clic
5.La main droite du diable clic
6.Chemins de croix.
7. En ce sanctuaire clic
8.Le démon clic

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire la suite

Forêt noire

Tout au long de Forêt noire  Valérie Mréjen égrene des récits de morts violentes, soudaines, accidentelles, des suicides inattendus. Sans transition aucune, ces récits plutôt courts génèrent tout à la fois, malaise, fascination et réflexions.
Malaise car l'auteure choisit un thème bien évidemment dérangeant ; fascination car l'accumulation de ces morts n'engendre jamais de voyeurisme, tel est le mystère du style de Valérie Mréjen qui sait trouver la juste distance et le ton juste pour évoquer la mort.41zTKuOcOZL._SL500_AA300_.jpg
La mort surgit là où on ne l'attendait pas et les fantômes ne nous quittent jamais vraiment,il faut s'en accommoder. Ainsi une balade avec un spectre prend-il une allure tout à fait banale et engendre une réflexion sur les nouveautés que la morte n'avait pu connaître et la manière dont elle pourrait les appréhender.
On croise  aussi certains personnages plusieurs fois, et en particulier un couple mère-fille, relation complexe et très finement analysée, respiration entre deux récits où nous pourrons aussi identifier certaines personnalités publiques jamais nommément citées.
Une écriture sur le fil du rasoir, d'une trompeuse simplicité , qui réussit le pari improbable de nous faire relire ce livre à peine l'avons-nous terminé.

Juste un extrait pour vous donner envie:

"        Dans l'entourage de son nouvel ami, on se demande comment se rendre utile, quels mots consolants prononcer , quelle dérisoire brindille ajouter au barrage qu'on aimerait bien contribuer à bâtir en vain pourtant contre un raz de marée de tristesse dont la puissance nous échappe forcément: rien d'autre à faire sans doute que d'envoyer sporadiquement des signes de présence en espérant que cette douleur finisse avec le temps par s'estomper et lui laisse un peu de répit."

Forêt noire, Valérie Mréjen, P.O.L 2012, 124 pages qui vont forcément se faufler sur l'étagère des indispensables. Mais écoutez plutôt l'auteure :


Lire la suite

23/04/2012 | Lien permanent

Antarctique

"Les gens ne comprennent pas, mais il faut regarder le pire en face pour être paré contre tout."

Quinze nouvelles aux tonalités très différentes constituent la mosaïque de L'Antarctique. La plus troublante étant sans conteste la première qui donne son titre au recueil et plonge abruptement le lecteur dans une atmosphère  tour à tour chaleureuse, sensuelle et...glaciale."Chaque fois que la femme heureuse en ménage partait, elle se demandait comment ce serait de coucher avec un autre homme."Évidemment, elle va essayer...41g7+gWmyRL._SL500_AA300_.jpg
Cette détermination, ce caractère bien trempé caché sous des dehors lisses ou juvéniles, les héroïnes de Claire Keegan, même plongées dans des situations extrêmes ou oppressantes depuis des années, savent l'exercer pour se préserver et couper net.
Chacun se débrouille vaille que vaille pour affronter l'adversité, affronter la folie d'une mère , ou d'une épouse, la jalousie d'une soeur...
Il suffit parfois de peu de choses: refuser de fermer une barrière,accepter de se lancer sur un grand toboggan, lutter ensemble contre une armée de cafards...
L'humour est également présent, par petites touches, dans "Drôle de prénom pour un garçon" par exemple. Il désamorce la tension dans un couple et permet d'envisager une situation rabâchée sous un angle totalement neuf et décalé.
Claire Keegan n'est jamais aussi à l'aise que quand elle observe les tensions familiales , soulignant au passage de petits détails qui seront scrutés et interprétés comme "Une paire rouge à hauts talons pour les embrouiller" ou une marque sur le poignet d'un enfant...
Chaque nouvelle constitue un univers à part entière,dense et lumineux, en parfait équilibre, et ces textes, ni trop longs, ni trop courts, ne créent jamais de frustration mais laissent souvent le lecteur pensif et envoûté...

L'antarctique, Claire Keegan, nouvelles traduites de l'anglais (Irlande) par Jacqueline Odin, Sabine Wespieser 2010, 271 pages magistrales.

A noter que Claire Keegan a été encouragée par Nuala O' Faolain, une référence !

Lire la suite

Des grosses têtes à Jules Renard

J'ai craqué  pour les Aphorismes sous la lune  et autres pensées sauvages de Sylvain Tesson.  Le concept me plaisait mais  son pèrem'est tellement antipathique  (un vieux journaliste croûton atrabilaire et persuadé qu'il a  toujours raison )  que je  freinais un peu des 4  fers. Je dois dire que j'ai été fort surprise quand j'ai appris que le voyageur impénitent  était le fils de ce bonhomme qui me hérisse.41EbNqPFRtL
Ecrivant au fil de ses voyages, Tesson croque en quelques mots la nature qui l'entoure, les bêtes (à qui  ce recueil est dédié) et on sent  très nettement l'influence dans le bon  sens du terme de Jules  Renard (Histoires naturelle  Nos frères farouches) empruntant les mêmes structures grammaticales  et la même économie de moyens pour peindre en quelques traits "La sauterelle, point d'exclamation des prairies" ou "La coccinelle: un petit panzer habillé en clown."
O  le sent parfois proche de la poésie japonaise quand il remarque "La ronce est la vengeance du sentier battu."518VCVVD36L
N'évitant pas  parfois la facilité (on lui pardonne volontiers quelques jeux de mots disgracieux),  on ne peut s'empêcher de froncer les  sourcils quand on trouve l'une derrière l'autre les  pensées suivantes "La  femme est l'homme de peine de l'homme" (très bien résumé)  mais on aurait pu se passer de "Le  voile  de certaines mariées donne  une  idée des  traînées qu'elles furent." En quelques mots, le lecteur retrouve ici une misogynie digne des siècles passés  !
A ces quelques restrictions près, ce recueil est une mine à lire et relire !

Lire la suite

Avouons !

Dans la nouvelle "les mères des autres " (très drôle et émouvante à la fois) , extraite du recueil Passe me voir un de ces jours,(Erika Krouse ), la narratrice parle de la mère d'un des ses amoureuxen disant : "S'il y avait un chien dans un film, c'était un bon film".9782912517296
Sansêtre aussi extrémiste, y a-t-il des mots ou des couvertures de livresdont vous savez instantanément qu'ils vont déclencher l'envie de lire ?
J'ai pensé à cela en lisant la phrase mise en exergue (après être passée à la caisse, je tiens à le signaler !) :))sur la 4ème de couv' de Mes plus beaux souvenirsde Stewart O'Nan (qui vient de sortir en format poche et dont Cunéavait dit le plus grand bien ici, ce qui m'avait décidée à fairegrimper ma PAL ): "Ce serait la dernière fois qu'elle ferait le voyage là-bas, la dernière fois qu'elle verrait le cottage".9782757801925
Le cottage
, voilà un de ces mots magiques pour moi. J'ai même acheté un bouquinsentimental dont le titre contenait ce terme. J'ai un bouquin de décoqui trône sur mon étagère :le style cottage.
Pourquoi ce mot a-t-il tant de pouvoir sur moi, mystère...
Là,je vois Cuné, Clarabel, Laure, Tamara, Allie et toutes les autres quis'arrachent les cheveux en hurlant : "A quoi ça sert que je me casse latête à écrire de belles critiques si c'est pour me faire doubler par unmalheureux mot ? !!".
Z'inquiétez pas les filles, ce qui me décidedans mes lectures , ce sont d'abord vos avis éclairés , mais une petitelecture d'impulsion n'a jamais fait de mal !
Bon, maintenant dites-moi, suis-je une grande malade solitaire ou vous aussi vous craquez de manière irraisonnée ?

Lire la suite

L'argent, l'urgence

"Votre vie perforée soudain d'un vide."

Une créatrice, parce qu'elle se soumet aux rêves des autres (L'argent, l'urgence), parce qu'elle aime un homme prétendument trop fragile , "un homme à élever" , intègre une grande entreprise qui va peu à peu laminer sa personnalité, la rendre au sens propre malade. Bientôt ses rêves se réduiront à cela :

"Errer, ne parler à personne, marcher jusqu'à tomber dans un sommeil qui guérit de tout,dormir jusqu'à ce que votre esprit se défroisse, se déplie, se détende, se remette à vivre. Vous souriez. Ce matin ça a marché. Debout tôt.Deux heures. Presque le voyage."

Il lui faudra longtemps pour admettre que ce travail que tous lui envient (ses amis, l'homme à élever), qui lui apporte une sécurité financière qu'elle ne recherche même pas, (elle sait se contenter de peu) mais qu'elle s'impose elle même pour apurer des dettes (dont on devine qu'elles ne sont pas forcément les siennes), que ce travail donc est en train de la détruire lentement mais sûrement.La description des rapports de force au sein de l'entreprise est d'une violence contenue mais par-là même totalement efficace.21ZX6XFZXAL._SL500_AA240_.jpg

 

Impossible également de trouver refuge dans son atelier "sa chambre à soi" comme disait Virginia Woolf, son espace intime ayant été colonisé par l'homme à élever dont elle  mettra aussi longtemps à reconnaître la toxicité. Pas facile de lutter contre ce qui est présenté comme positif par la société et le discours ambiant, que ce soit le travail ou l'amour...

Hésitations, rythme haché , parenthèses enfermant la voix intérieure de l'héroïne, seul endroit où elle ose exprimer ses vraies pensées ,miment ici l'asphyxie qui peu peu la submerge et détruit sa force créatrice. Force créatrice qui, pourtant n'a pas dit son dernier mot...
Un récit hypnotique et salvateur simultanément.  Une écriture à découvrir de toute urgence.

 

L'argent, l'urgence, Louise Desbrusses, P.O.L, 2006 170 pages denses.

 

Merci à Anne

 

ainsi qu'à Aifelle

et Antigone.

Laure n'a pas aimé, et c'est son droit !:).

 

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6 7