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Ma sombre Vanessa

"Ce n'est rien. C'est normal. Toutes les femmes intéressantes ont eu des amants plus âgés qu'elles dans leur jeunesse. C'est un rite de passage. A l'entrée, vous êtes une fille, et à la sortie, vous n'êtes pas tout à fait une femme, mais vous en en rapprochez.Vous êtes une fille plus consciente d'elle-même et de son pouvoir."

Vanessa, en 2017, est rattrapée par son passé via la déferlante MeeToo. Contactée par une journaliste et par une élève abusée par le professeur Strane, la jeune femme refuse pourtant de se considérer comme victime d'un prédateur qui aurait abusé de son autorité sur l'adolescente qu'elle était dix-sept ans plus tôt.
Non, elle considère la relation qui a commencé quand elle avait quinze ans comme une exceptionnelle histoire d'amour entre deux être très sombres et au mieux, reconnait-elle que Strane est éphébophile, mais en aucun cas pédophile.kate elizabeth russell
Elle n'a pas perdu le lien avec cet homme qui l'a valorisée, qui a su amadouer  cette étudiante douée à coups de lectures orientées ( Nabokov, bien évidemment), mais qui s'est aussi montré lâche et manipulateur.
Alternant les époques, Kate Elizabeth Russell fouille avec une précision chirurgicale les rouages faussés de cette relation et nous donne à voir le déni dans lequel se débat Vanessa , dont la vie ne correspond en rien à ce qu'elle aurait pu en attendre.
Les rebondissements se succèdent , sans jamais rien d'artificiel, les multiples facettes, souvent contradictoires de l'héroïne se donnent à voir et l'on est fasciné par une telle maitrise dans l'écriture et la construction de ce premier roman.  à lire absolument.

Traduit de l'anglais par Caroline Bouet, Les Escales 2020, 442 pages constellées de marque-pages.

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Comme le cristal

"Si Émile se comportait plus tard comme Claude ou comme T., Gretchen lui trancherait la carotide. Et s'il se permettait des sautes d'humeur à la Franz Barbot, elle le jetterait aux ordures."

Lisette et son frère Franz, leur cousine Ada, la boulangère Gretchen,chacun à leur façon sont comme fossilisés soit dans le passé, soit dans des relations amoureuses  relevant surtout de l'ordre du fantasme, soit dans des relations toxiques.cypora petitjean-cerf
La réapparition mystérieuse du canapé de leur enfance va d'abord distiller une certaine nostalgie chez Lisette et Franz, mais quand ce dernier va se mettre en tête de fixer dans le béton le meuble à éclipses pour être sûr de le conserver , tout va se dérégler et les personnages devront affronter la vérité de leurs sentiments.
Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans ce récit qui alterne les points de vue et parfois les époques, mais très vite, l'humour de Cypora Petitjean-Cerf, son sens discret du fantastique ont su me séduire à nouveau. J'ai adoré les petits détails si parlants (la relation aux vêtements, à l'écriture, aux cheveux aussi...), la brusquerie dans les relations familiales, jamais édulcorée mais aussi la bienveillance vis à vis des personnages. Un grand plaisir de lecture !

Éditions Le Serpent à plumes 2018, 251 pages et la bande-son du livre sur Spotify, où figure un titre de Kate Bush...

Cuné m'avait donné envie.

 

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Tag, le retouuuuuur !

Tag a dit Cuné.
Cathulu : Ok !

Si j' étais :

1. Moi. (bon Toi, si j'ai bien suivi). En fait c'est déjà fait. Ton nouvel avatar n'est autre que le professeur Trelawney, alias Miss Emma Thompson et , tu ne pouvais pas le savoir mais ayant opté pour des lunettes à la Audrey Pulvar,  (pas dans l'espoir de séduire un Arnaud M., je précise)je me suis en fait rendue compte que je ressemblais plutôt à ceci, les prédictions foireuses en moins.
Argh, entre temps tu as changé ton avatar, tant pis !:)

Je reprends : Cuné, la bougeotte incarnée, grande tortureuse de livres, et tout aussi grande tentatrice, matutinale et percutante , indispensable !

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2. Fashion, impossible , hélas trois fois zhélas ! il n'y en a qu'une.

3. amoureuse, 27 ans que ça dure avec des hauts et des bas, of course.

4. anglaise, j'ai l'embarras du choix, ! en vrac : Emmeline Pankhurst (et non Pancakes comme on me le souffle dans l'oreillette) pour ses convictions, Kate Bush (plus que 10 jours à attendre son nouveau CD !) pour son talent ou bien tout simplement grande, rousse, pâle et excentrique !

5. écrivain, ce serait un cocktail détonnant avec un tiers d'Anne Fine, un tiers de Mary Wesley et un tiers de Céline Minard  !

6. en colère,  pourquoi si j'étais ? La colère est un de mes moteurs !

7. d'humeur joueuse, je le suis, la preuve : ce tag !

8. un rideau, le rideau de fer à sa disparition.

9. une pandémie, la procrastinite aiguë, ou la flemmingite, aiguë aussi.

10. un assureur , ben là je triche un peu , plutôt une assurance : Books lovers never go to bed alone !

 

Vont se mettre à cogiter : Aifelle, AntigoneClara, Keisha, Ptitlapin,Theoma; ne me remerciez pas.

Les questions seront :

Que serais-tu si tu étais :

1/Une artiste

2/une matière

3/un événement

4/un film

5/un mot

6/une émotion

7/une sculpture

8/un peintre

9/piquante

10/énervante !

 

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Fées d'hiver # 2

 Dans la ville d'Oxford, les enfants pauvres et ceux desgitans disparaissent mystérieusement,enlevés par de sinistresenfourneurs.Lyra, petite fille de12 ans va partir à la recherche de sesamis disparus au royaume des ours blancs.18869691
Nous sommes en fait dans un univers parallèle,celui de La croisée des mondesoù chaque humain est guidé par l'incarnation animale de son âme :sondaemon. Un monde parfaitement structuré  sorte de melting-pot oùl'on trouve aussi bien des références à Dickens, qu'à celle de laconquête de l'Ouest, où des sorcières et des Gitans vont aiderl'héroïnes dans sa quête sans oublier le formidable personnage del'ours blanc qui va retrouver sa dignité alors qu'il avait été asservipar l'alcool.
Références aussi à un monde où pointe le totalitarisme et où certains sont prêts à tout pour gommer toute individualisation...
L'universde Philip Pullman m'était totalement inconnu et je m'étaisvolontairement abstenue de lire  en détail les billets concernant les livresde cet auteur.Le film, La  boussole d'or, premier volet de la trilogie,m'est donc tombé dessus comme unformidable cadeau. Esthétiquement,le film est très réussi,que ce soitl'univers polaire ou celui d'Oxford vu des airs,les costumes sontsuperbes ,le récit avance à toute allure multipliant les changements deton et les rebondissements  (certains sont vraiment effrayants!*), l'héroïne est fûtée sans être bas-bleu, débrouillarde et fidèle en amitié.** La chanson du générique de fin a  été composée et interprétée parla trop rare Kate Bush...Bref, un régal  ! Chacun de nous y atrouvé son compte et je n'ai plus qu'une envie :  lire latrilogie de Pullman !

Joyeux Noël à tous !

* A cause  de cela,je conseillerais ce film à partir de 8 ans.

**Je la place dorénavant aux côtésde Fifi Brindacier et de Fantômette !

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Ne chinoisons pas...

Sur une invitation de Maijo,  et pour éviter qu'elle sorte ses aiguilles et sa poupée vaudoue ( :) )voici mon portrait chinois

Un livre : Un dictionnaire

Une couleur :framboise /anis
Un animal : tigrevacheloup

Un métier : dresseuse de tigres (mais comme ces deux américains qui vivent avec leurs tigres !)

Un vêtement : un pull confortable ,en coton
Une fleur : la  violette (de Toulouse of course , Cath !)
Un point faible : une  sensibilité corsetée

Un point fort : la  ténacité (on  me chasse par la porte , je reviens par la fenêtre...)
Un siècle : le nôtre
Une voiture: La Lexus qui se gare toute seule mais comme elle est trop chère, j'applique la  bonne vieille méthode des  placesfaciles: je fais 100 mètres de plus et je me gare sans problème et sanscréneau !
Un alcool : le champagne, bourré d'ologo-éléments !

Un objet: le  sac idéal (que je cherche toujours).

Une paire de chaussures : plates et confortables

Un pays : euh,  un pays nordique (à  découvrir quand j'aurai des sous)
Une pierre précieuse : ...
Un bijou : ...
Un grigri : ...
Un acteur : Harvey Keitel,  Gilbert Melki

Une actrice : Diane Keaton, Karin Viard, Catherine Frot
Une chanson :  Wurthering Heigths  de Kate Bushimages
Un film : Annie  Hall  (à  chaque fois,je ris même si je suis toute seule !)
Un dessin animé : Aucun
Un prénom masculin : ceux  de mes  fils: Antoine, Ferdinand
Un prénom féminin : celui de ma fille: Noémie
Un bonbon : un petit ours en guimauve  recouvert de chocolat au lait

Un aliment : ...

Un chocolat : tous sauf le noir
Un tatouage : non, merci
Une arme : les mots, l'humour
Un oiseau : la chouette


Je passe le  relais à qui voudra ...

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le questionnaire tous terrains

Vu pour la première fois chez Bellesahi, lu ensuite chez Gambadou ,qui m'a gentiment demandé de prendre le  relais :le questionnairedu 4.

Les quatre livres de mon enfance: la  série des Fantômette de Georges Chaulet,La série des Fifi Brindacier d'Astrid Lindgren qui m'ont donné une image dynamque des filles,  La caravane (le Cheikimages d'Alexandrie), une  série de contes orientaux qui m'ont fascinée, et quand j'avais douze ans, Boy,  de Christine de Rivoyre, un roman polyphonique autour d'une jeune homme volage , veillétaire mais si charmant...

Les quatre auteurs que  je lirai et relirai encore :
Colette,Sylvia Plath, toutes les Anglaises (Alice Thomas Ellis, AnneFine,  Helen Dunmore, Jane Gardam,  Virginia Woolf,  Mary Wesley...), Marie Desplechin.

Les quatre auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai ) probablement plus:
Houellebecq,  Angot, Beigbeder , Djian .

Les quatre bouquins que j'emporterais sur une île déserte: 

Le dictionnaire historique de la langue française , uneanthologie poétique, une flore de  la région et un manuel dustyle:  comment survivre en milieu hostile (ça doit exister, non ?)

les quatre premiers bouquins de ma liste de livres à lire (à relire):thumb_10448097

Il  s'agit en fait du sac de printemps  que je suis entrain de me  constituer pour l'emporter en vacances fin avril:  Le manuel de la  mauvaise mère , de Kate Long, Les petits avions de Mandelstam,  de Helen Dunmore,  Je vous écris de Inoué Hisachi, Les oeufs de Charles  Gancel.

Les  quatre derniers mots d'un de mes livres préférés :-Jamais plus je ne reconnaîtrais la maison de mon père. Les roiset  les voleurs,  Muriel cerf , un roman magistral à lalangue châtoyante sur l'adolescence.

Les quatre lecteurs, lectrices, dont j'aimerais connaître les quatre:  tous ceux qui voudront prendre le relais.

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ça devient réel (souvenirs d'un week-end londonien)

L'Anglais est bienveillant : "I like the lady with the red shoes." Je savais que je portais des ballerines couleur ponceau, j'ignorais que j'étais une lady. Je prends.
L’Anglais engage facilement la conversation dans les espaces clos (métro, ascenseur...), là où le français fixe obstinément le vide. C'est agréable.
L’Anglais dispose régulièrement des plans lisibles dans sa capitale. J'apprécie.
L’Anglais ferme des stations de métro le week-end.Mes pieds apprécient moins.
L’anglais est stoïque face à la horde de mères et d 'enfants russes qui déboule dans le hall de son hôtel, grille la queue et monopolise la réception. J'admire en réfrénant un envie bien française: rouspéter.
L’Anglais risque sa vie quand il ne trouve pas tout de suite les deux billets que ma fille a brillamment réussi à dénicher (18 000  billets vendus en dix minutes).  L’Anglais me donne des palpitations. L’Anglais déniche les billets. J'applaudis l’Anglais, qui sourit.
L'Anglaise de quarante ans arbore un sac immense et rond en pur plastique brillant avec une tête de chat féroce, sur fond d'orange et vert fluo en direct from Camdem.
L'Anglaise de cinquante ans se lâche question couleurs: collants rouges, robe bleu canard, blouson rose. Souvent, elle se défoule sur les rideaux du salon qu'elle taille en robe. L'Anglaise est bucolique.
L’Anglais entre dans la salle de concert une pinte de bière à la main. La bière est diurétique. L’Anglais a une petite vessie ou des ennuis de prostate: l’Anglais va régulièrement aux toilettes pendant le concert.
L’Anglais est discipliné. La salle entière se lève pour applaudir Kate Bush mais dès que les premières notes de musique retentissent se rassoit comme un seul homme aussitôt.
Bref,j'aime l'Anglais !

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Pour tout savoir du concert, c'est ici.

à noter que deux concerts ont été enregistrés en vue d'un DVD ! séance de rattrapage possible !

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Les femmes du braconnier... en poche

"...pourquoi cette hécatombe autour de l'écriture ? "

La vie ardente de la poétesse et romancière américaine Sylvia Plath, son mariage avec un poète tout aussi charismatique, Ted Hughes, son suicide enfin, ont déjà donné naissance à de nombreuses études, voire à des romans ( dont le magnifique Froidure de Kate Moses que je recommande vivement).
Claude Pujade-Renaud, à son tour, revisite cette existence marquée par de grandes périodes d'exaltation suivies de non moins importants épisodes dépressifs. Mais la maladie mentale n'explique pas tout ,loin s'en faut. En choisissant de multiples points de vue, ceux des principaux protagonistes bien sûr, mais aussi des personnages plus extérieurs , tels une concierge ou un voisin, Claude Pujade-Renaud effectue ainsi un tour le plus complet possible de ces personnages hors du commun.claude pujade-renaud,sylvia plath

Des chapitres courts qui s'enchaînent avec fluidité , portés par l'intensité de l'écriture, une écriture traversée par de nombreuses figures animales . Le livre commence ainsi sur la vision d'un cheval qui s'emballe et se clôt sur une guenon se laissant mourir ; animaux que l'on trouve au départ  aussi bien dans les poèmes de Sylvia( en particulier les abeilles liées à l'image paternelle) que dans ceux de de Ted, car comme le montre l'auteure, il y a eu , même au-delà de la mort, durant trente ans "un travail de tissage entre les textes " de ces deux poètes.En outre, deux scènes , l'une d'harmonie totale entre les amants et la Nature, l'autre d'une violence extrême , montrant Sylvia, essoufflée, alourdie par ses maternités,  détruisant avec furie les collets des braconniers, tandis que Hughes se tait mais prend secrètement le parti des ruraux, fonctionnent en écho et symbolisent la rupture en marche...
Le sang, celui de la morsure initiale qu'inflige Sylvia à Ted, celui des règles, qu'elle refuse avec horreur, la couleur vermillon qu'elle emploie à tour de bras, tout ce rouge court au long de ce roman charnel, marqué également par les odeurs fortes liées à l'animalité et à la puissance.
Sous le couvert des différents narrateurs , on devine parfois la voix de l'auteure, quand sont rectifiés certains détails ou bien quand est fustigée l'attitude des féministes qui n'ont cessé de vouer Hughes aux gémonies, lui reprochant en particulier la censure exercée dans l'édition de certains textes de Plath, voire leur destruction totale .
Mais il ne faudrait pas oublier également le portrait , tout en nuances, que brosse Pujade-Renaud d'Assia, souvent présentée comme la briseuse de ménage, mais qui fut elle aussi fascinée tout à la fois par Hughes mais aussi par Sylvia et qui en paya le prix fort.
Une oeuvre riche et puissante montrant aussi les ravages et les bonheurs de l'écriture : "S'ajoutait le cauchemar de ne pas dormir .Ou si peu : je me réveillais malaxée, concassée par les rêves. La sensation d'avoir été lapidée par une grêle de météorites oniriques. Peut être n'avais-je pas droit à un sommeil réparateur puisque je n'avais rien produit? Ou mal. Ou pas assez. La perfection ou rien !"Un roman que j'ai dévoré avec passion, même si je connaissais ou croyais connaître l'histoire de Sylvia Plath.

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La rivière de sang

"Ma seule consolation fut que je n'avais pas encore commencé à pêcher."

Dahlgren Wallace après une existence un peu chahutée ( footballeur, vétéran de la guerre du Golfe) traîne maintenant en waders *au bord des rivières où il apprend à pêcher aux invités de son patron et propriétaire de ranch,  Fred Lather (copie conforme de Ted Turner). Dahlgren pourrait prendre du bon temps et profiter de quelques instants de perfection si l'un de ses élèves ne se faisait assassiner.
La tranquille routine du guide va alors être brisée et il sera successivement confronté à des néo-nazis, des écoterroristes ainsi qu'à des ranchers pas du tout respectueux du bien d'autrui. Qui a dit que le Montana était un havre de paix ? book_v_502.jpg
L'intrigue, malgré un léger aspect répétitif, le héros accumulant pendant un petit moment les mauvaises rencontres, avance à toute allure, le tout est pimenté par un humour de bon aloi et fleurant bon la testostérone, que demande le lecteur et/ou la lectrice ?

Bien évidemment les lecteurs et (fiancées potentielles) de Stoney Calhoun vont immédiatement dresser l'oreille et établir des comparaisons entre les deux guides pêcheurs.
Alors  à ma gauche (côte du coeur et des sorcières) Stoney possède un chien, est un fervent lecteur,  un amateur de solitude (il vit au fond des bois) et il aime une Kate (il a donc vraiment très bon goût). Il est un peu flegmatique mais son adrénaline  lui révèle en cas de danger des capacités qu'il ignorait posséder. C'est un plus quand les morts commencent à pulluler autour des rivières.
A  ma droite, un homme en apparence un peu plus fruste (ex-footballeur, c'est tout dire), qui laisse davantage parler ses poings que son cerveau mais n'est pas dénué d'intelligence . Il sait se servir des mots et s'adapte vite à son environnement. On lui reprochera juste un net manque d'intérêt pour les femmes (serait-ce ce genre d'homme qui entend laisser les femmes décider de tout , y compris de lui sauter dessus ? ). A sa décharge il possède un solide sens de l'humour, ce qui représente un réel avantage.
Je vous avouerai que c'est un peu faute de mieux que j'ai acheté La rivière de sang mais bon  au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai oublié de faire la comparaison avec Stoney et j'ai passé un très bon moment avec Dahlgren. Un conseil, mon ami, trouve-toi un animal de compagnie et ouvre les yeux: il y a  sûrement plein de jolies filles autour de toi, j'en suis sûre. Cela te permettra de montrer que sous ta salopette de pêche bat un petit coeur tout mou.  Juste de quoi attendrir la lectrice compulsive.

La rivière de sang, Jim Tenuto, traduit de l'américain par Jacques Maihos, Galmmeister Collection Totem 2010, 322 pages qui ne sentent pas le poisson.

 Ps: Je rappelle à toutes fins utiles que j'avais posé une option sur Ralph, le chien de Stoney !

Juliette en a parlé et avoue être tombée amoureuse mais pas de qui vous croyez !

* cuissardes de pêche , très sexy .

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la consolante

Il n'a pas fait l'unanimité mais ce fut un grand coup de coeur...51jm9ZDYuaL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg

"La femme au loup les pieds dans le four"

La consolante aurait pu être le surnom d'une femme ou d'une maison. C'est celui d'une partie de boules et surtout le  nom du dernier roman en date d'Anna Gavalda, qui au grand désespoir des critiques intello , caracole  déjà en tête des listes de vente.
Certes, il faut un temps d'adaptation à ce style tout grêlé de points de suspension, mais  le personnage de Charles, "un homme encombré,  chargé, loaded en anagalis, comme leurs dés. Quand ils  sont pipés" est si attachant qu'on le suit volontiers dans son effritement et sa rédemption. L'histoire  ,c'est vrai , met un peu  de temps à démarrer mais bon, on accompagne volontiers Charles dans ses pérégrinations ubuesques en Russie  ou parmi les siens (le dîner de  famille  du début est une pure merveille,  tout le monde en prend gentiment pour son grade, en particulier un specimen de beau-frère que chacun possède, j'en suis sûre! ).
L'atmosphère est plus noire, la vie plus dure mais on sent bien que la préférence de l'auteure va à ses gens que la vie a roué de coups et qui parfois n'en peuvent plus... Comme  Anouk, celle qui  vient de disparaître.
Gavalda croque avec un plaisir évident  ses personnages,  fustigeant au passage autant les clichés bobos en matière d'architecture , "un architecte d'intérieur, concepteur d'espace, créateur de  volume, passeur de  lumière et autres trouducuteries." que le mauvais goût de  "la poubelle de table assortie à la nappe et la bobonne assortie à la  poubelle de table" de la classe moyenne. Mais c'est avec les personnages de Kate ,des enfants pleins  de  vie qui l'entourent , voire des animaux qui gravitent autour d'elle  que l'on sent  que Gavalda  s'est régalée.  Quelqu'un qui  est capable d'écrire que la  cusinière Aga est "Une  espèce  de bonne grand-mère, chaude, gentille, présente" ou qu'un chien "quand j'avais le blues, se forçait à faire  une connerie pour me changer les  idée...Une petite poule en passant, un ballon, la jambe du facteur, le super rosbif du dimanche...Oh oui! Il  s'en est donné du mal pour que je relève la tête! Voilà pourquoi je ...Je le porterai jusqu'au bout...",  quelqu'un capable de nous dire que le monde  est plein d'histoires et que personne ne veut les écouter, alors là , je la lis avec enthousiasme , le sourire aux lèvres, j'adhère à ses énumérations ,à ses interventions de l'auteur, à son humanité.

Vient de sortir en poche.

 

 

 

 

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