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26/01/2011

Et devant moi, le monde

"à ses yeux, je suis quelqu'un à qui on a montré le chemin et qui s'en est délibérément détourné."

A dix-huit ans, Joyce Mainard écrit un long article qui fait d'elle la porte-parole de la jeunesse des années 70 aux Etats-Unis. Ce texte, et la photo qui l'accompagne, lui vaudront une lettre d'un certain  J.D. Salinger. S'engage alors une correspondance qui débouchera bien évidemment sur une histoire de fascination et d'emprise entre la très jeune fille et cet écrivain charismatique de trente -cinq ans son aîné.51kYcIRvGpL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg
Quoi qu'en dise le bandeau accrocheur de l'éditeur "Dans l'intimité de Salinger", ce récit ne tourne pas seulement autour de cet épisode de la vie de Joyce Mainard.
C'est bien plutôt le récit d'une très jeune femme qui mettra énormément de temps à accorder sa vie (marquée par la honte et l'imperfection ) avec le récit édulcoré qu'elle en fait, en brave petit soldat désireux de plaire non seulement à ses parents mais aussi à tous ceux qui la liront. Mainard le reconnaît avec franchise, oui elle a été avide de reconnaissance et de succès, toutes choses qui ne pouvaient que déplaire à l'ascétique Salinger qu'elle a connu. S'il a été le premier à reconnaître en elle un écrivain, la leçon a été plutôt âpre à digérer car, placée sur un piédestal dans un premier temps, la chute n'en a été que plus rude pour Joyce.
Récit pudique mais sincère, Et devant moi, le monde, fait entendre la voix de celle qui s'est échinée pendant des années à écrire comme si quelqu'un regardait par dessus son épaule mais a enfin trouvé le courage d'admettre que non sa vie n'était pas parfaite et que oui elle avait le droit de mettre à mal le mythe Salinger. On pourra la trouver parfois naïve cette très jeune femme , mais jamais elle ne nous agacera et son histoire trouvera forcément de nombreux échos en nous.

Du même auteur , un roman, ici.

Et devant moi, le monde, Joyce Mainard, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pascale Haas, Philippe Rey 2011, 463 pages.

Merci à Babelio et aux éditions Philippe Rey.ico_critique.jpg

 

 

06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : joyce maynard

Commentaires

J'en ai encore entendu parler hier à la radio, et il a l'air bien intéressant ce livre (je vois que je ne suis pas la seule à batailler avec le nouveau logo Babelio).

Écrit par : Aifelle | 26/01/2011

Un titre qui semble intéressant mais j'aurais peur de manquer de références en ce qui concerne Salinger et l'époque !

Écrit par : antigone | 26/01/2011

Je vais le lire bientôt. Un récit qui doit être très intéressant...

Écrit par : Gwenaelle | 26/01/2011

Tu as eu plus de chance que moi avec l'opération Babelio... mon livre est une déception !

Écrit par : clara | 26/01/2011

Noté depuis ta citation de la semaine dernière... Et le roman dont tu as déjà parlé (Long week-end) vient de sortir en poche chez 10/18. Bonne journée !

Écrit par : Melanie B | 26/01/2011

Aifelle, un joli récit de formation, oui.
Antigone, pas besoins de références pour Salinger, c'est une configuration toujours d'actualité: le semi gourou, qui se défend d'en être un , qui idéalise et jette ensuite la jeune femme qu'il a attirée.
Gwenaelle, j'attends donc ton billet !
Clara, le sort a été d'autant plus clément que j'avais déjà lu "Long week-end", qui comme le signale gentiment Mélanie est sorti en poche ! (la piqûre de rappel était prévue!:))

Écrit par : cathulu | 26/01/2011

J'avais fait l'impasse sur celui-ci car j'avais peur que ce ne soit que Salinger par ci, Salinger par là ! Du coup, maintenant, je note !

Écrit par : Joelle | 30/01/2011

Les commentaires sont fermés.