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14/10/2013

L'apiculture selon Beckett

"J'ai besoin des abeilles pour me rappeler que des choses merveilleuses sont possibles."

Journal imaginaire d'un doctorant embauché par l'auteur d'En attendant Godot, L'apiculture selon Beckett est un prétexte plein de charme et de fantaisie pour brosser un portrait du dramaturge irlandais à mille lieues des clichés qui lui sont attachés comme autant de boulets.
Martin Page a fait son miel des points de vue originaux de Beckett sur les universitaires, les relations entre l'art et le monde mais aussi sur le personnage que , jeune auteur soucieux de crédibilité, il s'est créé.  Il en brosse aussi un portrait ancré dans la quotidienneté. Imaginer le dramaturge confectionner des crêpes ou vêtu d'une tenue d'apiculteur est une vision plutôt rafraichissante ! martin page,samuel beckett
Pour autant ce roman ne fait pas abstraction de la gravité inhérente à celui qui " ne pouvait être proche que de gens qui savaient que la guerre n'était pas terminée et ne se terminait jamais, qui vivaient sous un climat différent de la majorité. Des gens légers et graves, fiables et passionnés."
Une parenthèse enchantée de quelques mois pour le narrateur et de 86 pages pour le lecteur qui ne peut qu'espérer que le souhait suivant se  réalise: "On devra oublier Beckett pour le redécouvrir et le lire comme il devrait être lu, sans la pollution de la renommée et de la réputation qui l'entoure aujourd'hui. Tout artiste est kidnappé. C'est lui rendre sa liberté que de l'oublier régulièrement, pour poser des yeux neufs sur son œuvre."

Déniché à la médiathèque.

L'apiculture selon Beckett, Martin  Page ,Éditions de l'Olivier 2013, 86 pages piquetées de marque-pages car Martin Page et Beckett ont l'art de la formule !

De Martin Page : clic ! clic, et re clic

Commentaires

Intéressant ce point de vue sur Beckett, c'est vrai qu'aujourd'hui c'est un monument inattaquable (d'ailleurs je ne m'y attaque pas !)

Écrit par : Aifelle | 14/10/2013

je ne suis pas fan des romans, souvent plein d'érudition et d'humour, certes, qui s'attachent ou s'attaquent, à des auteurs disparus... Mes connaissances littéraires classiques un peu limitées ne doivent pas me permettre d'apprécier.

Écrit par : kathel | 14/10/2013

J'ai tourné durant des mpis autour, sans me décider, miel j'aurais du écouter mon instinct. Bonne journée Cath.

Écrit par : ptitlapin | 14/10/2013

La deuxième citation est superbe et vraiment pleine de sens!

Écrit par : clara | 14/10/2013

Aifelle, il est un peu tombé dans l’oubli aussi, je trouve.
Kathel, à part quelques une de ses pièces, je ne connaissais rien à la biographie de Beckett et je me suis ré-ga-lée!:)
Ptitlapin, bonne soirée à toi ! Peut être le trouveras-tu d'occasion maintenant.
Clara, c'est valable pour tous les auteurs célèbres, non ?

Écrit par : cathulu | 14/10/2013

Ce titre est dans mes envies de lecture. Et puis, je suis encore et toujours avec plaisir le blog de Martin Page... Bref, qu'attends-je ?

Écrit par : antigone | 14/10/2013

Beckett me fait un peu peur, je pense. Mais je pense que ça pourrait m'aider à apprivoiser le type!

Écrit par : Karine:) | 14/10/2013

Antigone, ah oui son blog! je vais le mettre en lien, tiens, merci !:)

Karine, le roman le rend affectivement très abordable, n'aie crainte!:)

Écrit par : cathulu | 15/10/2013

J'adore Beckett - Dieu ! Mais, du coup, je ne sais pas trop si je dois lire ce roman qui, pourtant, me tente assez.

Écrit par : lewerentz | 15/10/2013

Avec le titre je l'ai confondu avec un autre livre. Il ne me semble pas inintéressant.

Écrit par : Loo | 16/10/2013

Lewerentz, mais si, voyons!:)
Loo, et il se lit sans faim !:)

Écrit par : cathulu | 16/10/2013

Les commentaires sont fermés.