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09/03/2014

Fugue...en poche

"Il faut beaucoup de temps pour découdre les mauvaises raisons."

A force de crier le prénom de sa fille qui s'est échappée de l'école le jour de la rentrée, Clothilde a perdu sa voix.
Et c'est tout un bel équilibre qui s'effondre car la jeune femme va provoquer tour à tour l'incompréhension de son père, de son mari et de sa meilleure amie en refusant de se soigner à marche forcée. Elle sent en effet qu'il lui faut prendre son temps pour retrouver sa voix et sa voie ca ,paradoxalement, le chant va entrer dans sa vie et prendre une place prépondérante.41UpFvyd7HL._AA160_.jpg
Qu'elle est attachante cette Clothilde qui , à son rythme, faisant fi pour une fois des contrariétés qu'elle engendre chez les autres en ne leur renvoyant plus l'image qu'ils avaient d'elle, va distiller les événements et tranquillement s'insurger  : "qu'est ce que je disais de si important que vous voulez entendre ? ". Elle va posément, en acceptant les opportunités qui s'offrent à elle, retrouver le chemin de sa vie , fuguer tout en restant chez elle, ne plus se contenter d'être la fille , l'épouse , la mère, voire l'amie, à la vie bien lisse.
Aucun ressentiment pourtant, aucune revendication forcenée, non juste un constat simple et lucide du besoin de consacrer son énergie à quelque chose qui la fasse se sentir en harmonie, qui la révèle à elle même, tout en la reliant aux autres.
Ainsi le titre du roman, Fugue, joue-t-il sur la polysémie de ce mot. La fugue c'est bien sûr l'escapade initiale de la fillette mais aussi le morceau de musique qui tisse des liens de par sa structure, comme le roman le fait ici, multipliant les points de vue et éclairant de manière très subtile la personnalité de ces femmes et de la constellation familiale et amicale qui l'entoure.
Un très beau texte, empli de poésie, où s'engouffrent des moments exotiques et colorés, un roman d'une grande justesse psychologique , un magnifique portrait de femme.
Un livre lu et relu, dont j'ai extrait une flopée de citations .
Notons au passage un petit clin d’œil qui fait le lien avec le précédent roman de Anne Delaflotte- Mehdevi : "Le temps pouvait bien passer, tout lui prendre, elle avait chanté, comme un cuisinier cuisine, comme un maçon construit bien, un relieur relie, un marathonien  arrive au terme de sa course."

Commentaires

Je n'avais pas été enthousiasmée par cette lecture. Mon préféré reste le premier de l'auteure, "la relieuse du gué".

Écrit par : Aifelle | 09/03/2014

Voilà un très beau livre que j’ai aimé !

Écrit par : clara | 09/03/2014

Aifelle, j'ai apprécié les deux pour ma part.
Clara,de plus, les deux couvertures sont très différentes mais très jolies toutes les deux.

Écrit par : cathulu | 09/03/2014

Je commencerai sans doute par "la relieuse du gué" noté depuis fort fort longtemps... ;)

Écrit par : antigone | 09/03/2014

Il me semble que je l'avais lu il y a un moment. J'en garde un bon souvenir.

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 09/03/2014

Antigone, les deux sont en poche et peut être dans ta médiathèque !:) Ils devraient correspondre à ta sensibilité.
Alex, un livre qui reste ne mémoire , oui !

Écrit par : cathulu | 10/03/2014

Bonne nouvelle ! Je pourrai ainsi plus facilement offrir aux uns ou aux autres un des mes livres préférés !

Écrit par : Sandrion | 11/03/2014

Sandrion, tu vas faire des heureux !:)

Écrit par : cathulu | 12/03/2014

Envie de le lire d'urgence, celui-là. C'est pas possible, il suffit que j'ai le dos tourné pour que tu fasses plein de billets qui me donnent envie ! :-)

Écrit par : Melanie B | 17/03/2014

Melanie, tant mieux, j'en suis ra-vie !:)Sinon à quoi ça servirait que Cathulu elle se décarcasse ? ! :)

Écrit par : cathulu | 17/03/2014

Les commentaires sont fermés.