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23/02/2016

Eileen

"Tout ce que j'avais à offrir, c'étaient mes talents de serpillière, de mur aveugle, de fille désespérée prête à tout, hormis commettre un assassinat , pour se faire apprécier, sans même parler de se faire aimer."

1964. Eileen a vingt-quatre ans. Orpheline de mère, elle vit avec un père tyrannique et alcoolique que seul son ancien statut de policer municipal sauve de la déchéance totale. Elle travaille dans un centre de détention pour jeunes délinquants qui exercent une trouble attirance sur elle. Mais dans le déni total de son corps et de ce qu'elle appelle ses "cavités", elle se contente de bâtir d’improbables questionnaires que les  mères des prisonniers remplissent sans broncher.ottessa mosfegh
L'arrivée d'une jeune femme très sexy dans l'institution où travaille Eileen sera l'élément déclencheur pour un changement de vie radical pour la narratrice.
Récit rétrospectif, à cinquante ans de distance, Eillen, est un roman où l'aspect organique règne en maître. On a parfois l'impression que les pages empestent la sueur, le vomi ou les sécrétions. Paradoxalement, dans la dernière partie du récit , l'excès de propreté sera le signe d'une perversion extrême.
Autoportrait placé sous le signe de l'auto dénigrement- on pourrait s'amuser à collecter les définitions déplorables que la narratrice donne d'elle-même- ce premier roman est bourré d''humour noir et je me suis vraiment régalée à le lire même si la dernière partie, avec son retournement de situation plus qu’improbable, est nettement moins convaincante. Une auteure à suivre !

 Eileen, Ottessa Mosfegh, traduit de l'anglais( E-U) par Françoise Du Sorbier, Fayard 2016

Antigone a été un peu moins enthousiaste.ottessa mosfegh

 

Commentaires

Vomi, sueur, sécrétions heu ... j'ai déjà mal au cœur, je passe.

Écrit par : Aifelle | 23/02/2016

Moi ça me dit bien de tenter au moins, pour l'humour noir et la traductrice !

Écrit par : Cuné | 23/02/2016

Je n'ai pas aimé... toute cette surenchère dans le bizarre et l’écœurant ne m'a pas convaincue du tout.

Écrit par : Kathel | 23/02/2016

pareil que Cuné !

Écrit par : clara | 23/02/2016

Heureusement que tu parles d'humour noir parce que sinon...

Écrit par : lewerentz | 23/02/2016

Ouais, malgré ton avis positif, je ne suis pas tentée. Je lis en ce moment Morphine de Twardoch qui contient aussi sa dose de fluides d'origines humaines (sans l'humour noir par contre) et je dois dire que je peine vraiment avec ce genre d'évocations. Ca doit être mon côté petite-nature ;-)

Écrit par : zarline | 23/02/2016

Plutôt un bon souvenir quand même... mais bon ;). Je crois que je vais vite l'oublier.

Écrit par : antigone | 24/02/2016

Aifelle, Kathel,Lewerentz, Zarline, telle était ma réaction après le billet d'Antigone, mais je me suis lancée et je ne l'ai pas regretté !:)
Cuné, Cllra, craaquez:)
Antigone, ah no, elle me fait trop rire :)

Écrit par : cathulu | 25/02/2016

Les commentaires sont fermés.