Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Et tu n'es pas revenu...en poche | Page d'accueil | La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour)...en poche »

29/08/2016

Les vies de papier

"La littérature est mon bac à sable. J'y joue, j'y construis mes forts et mes châteaux, j'y passe un temps merveilleux. C'est le monde à l'extérieur de mon bac à sable qui me pose problème."

Quel personnage, Aaliya Saleh ! Mariée à seize ans, répudiée presque aussitôt, cette Beyrouthine a passé presque toute sa vie au milieu des livres, s'affranchissant ainsi des carcans que voulaient lui imposer sa famille et la société libanaise d'alors. Âgée de 72 ans, elle s'apprête à commencer l'année par son petit rituel de traduction en arabe d'un roman original, "ayant une voix atypique". Elle n'a pas encore arrêté son choix et revient sur son passé, ses lectures, sa famille avec une impertinence et une autodérision réjouissantes: "Moi, j'ai commencé par Crime, le roman qui me convenait.Appelez-moi Boucle d'or."
Beyrouth, où elle habite depuis toujours, est elle aussi un personnage à part entière, qu'elle dépeint avec amour et lucidité:  "Beyrouth est l'Elizabeth Taylor des villes: démentes, magnifique, vulgaire, croulante, vieillissante et toujours en plein drame."rabih alameddine
Sans s'attarder sur les années de guerre, qu'elle condense en quelques épisodes révélateurs et réflexions irrévérencieuses, elle émaille ses pensées de références littéraires et philosophiques, n"hésitant pas à interpeller les romanciers: "Chers auteurs contemporains, à cause de vous, je me sens inadaptée, car ma vie n'est pas aussi limpide et concise que vos histoires."
Le processus de la traduction est lui aussi interrogé de manière pour le moins originale.
On entre de plain-pied dans l'univers de cette femme et on passe un  moment formidable en compagnie d'Aalyia et de ses voisines,elles aussi hautes en couleurs,  tout au long de ces 304 pages !

 Les vies de papierde Rabih ALAMEDDINE , traduit de l'anglais par Nicolas RICHARD, Les Escales 2016.rabih alameddine

Commentaires

Joli titre, excellent traducteur, billet incitatif, y a plus qu'à ;)

Écrit par : cuné | 29/08/2016

Auteur parfaitement inconnu pour moi. C'est assez tentant.

Écrit par : Aifelle | 29/08/2016

Très envie de lire quelque chose sur la vie dans ce pays. Je note. Merci ;)

Écrit par : Stephie | 29/08/2016

Plutôt tentant, mais ce serait dommage de le lire en numérique, avec une aussi jolie couverture ! ;-)

Écrit par : Kathel | 29/08/2016

banco !

Écrit par : Noukette | 29/08/2016

Très beau titre, très beau sujet, je note :-)

Écrit par : yueyin | 29/08/2016

Voilà qui pourrait me tenter.

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 29/08/2016

et hop, demandé :)

Écrit par : clara | 29/08/2016

Je confirme ce qu'a écrit Cuné plus haut. Je suis très très tentée ! :-)

Écrit par : Melanie B | 29/08/2016

Cuné, Clara, je croise les doigts pour vous ! :)Je confirme pour le traducteur que je ne connaissais pas , je pense.
Aifelle,Noukette, Yueyin, Alex Stephie,,il ne peut que tenter des livres addicts ! :)
Kathel, le problème est qu'on se retrouve ensuite avec la couverture en vrai ! :)
Melanie, tout le long de cette lecture, j'ai pensé à toi ! :)

Écrit par : cathulu | 29/08/2016

Les commentaires sont fermés.