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05/12/2016

Les chemins noirs

"Je préférais demander aux chemins ce que les tapis roulants étaient censés me rendre: des forces."

On l'a connu fanfaronnant sur les toits parisiens, mais c'est un chalet montagnard qui aura eu presque raison de lui. Rafistolé par des médecins dont il s'étonne qu'ils ne lui aient reproché, Sylvain Tesson, désormais sourd d'une oreille, paralysé du visage et doté de quelques vis dans la colonne vertébrale, décide de se soigner à sa façon.Pour cela , il parcourt ce qu'il appelle Les chemins noirs, cette "géographie de traverse" qui subsiste, loin de l'aménagement imposé au territoire. sylvain tesson
Et c'est bien cette géographie, plus que le corps et l'âme en berne du narrateur qui sont au cœur de ce récit. Quelque fois sentencieux, mais le plus souvent poétique, Sylvain Tesson fait aussi quelques rencontres , parfois hautes en couleurs, mais le plus souvent fort modestes.
C'est cette poésie champêtre et cette modestie qui ont su emporter mon adhésion et me réconcilier avec le personnage et l'auteur.Le récit est bref et bien moins nostalgique que celui de Benoit Duteurtre, plus axé lui sur l'histoire.

Les chemins noirs, Sylvain Tesson, Gallimard 2016

06:00 Publié dans Récit | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sylvain tesson

Commentaires

C'est bien la première fois que j'ai envie de lire Sylvain Tesson. Jusqu'à présent le personnage médiatique m'insupportait. Là, il s'est pris un tel coup qu'il en devient plus humain et plus intéressant, ce qui est un comble, parce qu'on ne peut souhaiter à personne une pareille épreuve. (il était sur France-Culture samedi matin, à 9 heures).

Écrit par : Aifelle | 05/12/2016

Aifelle, tant mieux! C'est vrai qu’il est agaçant mais il a évolué d'une belle façon.

Écrit par : cathulu | 05/12/2016

C'est marrant pour moi c'est l'inverse, je connaissais ses écrits mais pas l'homme (je n'écoute ni la télé ni la radio) et je l'ai découvert récemment et j'ai ressenti cette prétention dont vous parlez !

Écrit par : Hélène | 05/12/2016

J'ai commencé à lire ses écrits sans le connaître, c'est inégal à mon goût, L'immensité du monde et Berezina restent mes préférés, mais ce dernier me donne vraiment envie (et il me semble que Kahn a aussi parcouru cette diagonale?)

Écrit par : keisha | 06/12/2016

Tu étais donc fâchée avec l'auteur ?

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 06/12/2016

Hélène, dommage ! :)
Keisha, je l'ignore.
Alex, trop fanfaron à mon goût.

Écrit par : cathulu | 08/12/2016

Les commentaires sont fermés.