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17/08/2017
Une histoire des loups
"L'aube est un laissez-passer.Je l'ai toujours pensé. Entre quatre et sept heures, le temps appartient à quelques oiseaux agités, à une dernière chauve-souris peut être, fondant sur les moustiques."
Madeline, quinze ans, vit de façon quelque peu marginale et rustique, dans une cabane en compagnie de ses parents, rescapés d'une communauté dont l'adolescente conserve quelques souvenirs.
Sauvage et solitaire, Madeline est fascinée par la vie d'un couple et de leur jeune enfant, installés confortablement depuis peu ,sur la rive opposée du lac.
Le père de famille étant parti travailler au loin, la jeune mère demande bientôt à Madeline de s'occuper de l'enfant, Paul, tandis qu'elle-même corrige les écrits de son époux. Madeline partage de plus en plus de moments avec ces gens qu'elle observe avec acuité, sans pour autant parvenir à analyser clairement les liens qui les unissent , avant que le drame , annoncé par de petit indices, ne survienne.
Dès la première page, Emily Fridlund instaure un climat troublant, marqué de manière implicite par la mort. D'emblée se donne aussi à entendre une voix, à la fois poétique et puissante, qui fait la part belle à la nature "Cette année-là, l'hiver s'écroula sur nous. Il tomba à genoux, épuisé et ne bougea plus."
Mais le talent de cette jeune romancière se montre aussi dans la construction subtile de son œuvre, alternant les époques sans jamais perdre son lecteur en route. Pas de coup de théâtre, mais une tragédie en marche, racontée a posteriori par celle qui avait quinze ans à l'époque. En arrière-plan, la vie d'une petite communauté rurale, où les destins semblent tracés d'avance, mais dont certains protagonistes parviendront, de manière subtile, à détourner les clichés attendus. Une héroïne ambiguë qu'on n'oubliera pas de sitôt.
Un roman captivant dont j'ai dévoré d'une traite les 297 pages.
Une histoire des loups, Emily Fridlund, traduit de l'américain par Juliane Nivelt, Gallmeister 2017
06:00 Publié dans rentrée 2017, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : emily fridlund
Commentaires
On dirait que la littérature opère un retour vers la nature .. encore que chez Gallmeister ce n'est pas très étonnant.
Écrit par : Aifelle | 17/08/2017
Tu penses bien que le titre me parle :)
Écrit par : ptitlapin | 17/08/2017
Noté, noté, noté ! :)
Écrit par : cuné | 17/08/2017
Bien, bien. On n'a pas déjà lu ce type d'histoires? (OK je suis ronchon actuellement ^_^)
Écrit par : keisha | 17/08/2017
Aifelle, un grand bol d'air, oui !
Ptitlapin, bien sûr ! :) mais attention, pas de loups dans le roman.
Cuné, il est tout à fait pour toi .
Keisha,il paraît que tout a déjà été écrit :) mais je comprends tout à fait ta réaction : j'ai eu la même en lisant un polar sur le thème de la rédemption...
Écrit par : cathulu | 17/08/2017
Perso je n'ai rien aimé dans ce roman. Un gros flop en ce qui me concerne.
Écrit par : Jerome | 17/08/2017
Jérôme, mince !
Écrit par : cathulu | 17/08/2017
Pourquoi pas ?
Écrit par : Melanie B | 17/08/2017
Mitigée pour ma part, dommage...
Écrit par : Noukette | 17/08/2017
Melanie, il est tout mince et se dévore !
Noukette, trop d'éloges sur la couv ' et la 4 ème de couv' peut être ?
Écrit par : cathulu | 18/08/2017
Repéré cet après-midi à ma librairie; je le note vu ton avis positif et comme il m’interpellait déjà... ;-D
Écrit par : lewerentz | 19/08/2017
ton avis dénote complètement des autres, cela m'encourage à l'ouvrir
Écrit par : Stephie | 27/08/2017
Lewerentz, Stephie, craquez :)
Écrit par : cathulu | 28/08/2017
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