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24/05/2020

La saison des feux...en poche

"Elle ne pouvait pas faire  comme si rien n'était arrivé. Mia avait ouvert en elle une porte qui ne pouvait pas être refermée."

A Shaker Heights, banlieue huppée de Cleveland, tout est parfaitement ordonné, harmonieux.Tout doit paraître "beau et parfait de l'extérieur, qu'importe le désordre à l'intérieur."
Évidemment, un élément perturbateur, ou plutôt deux , en la personne de Mia, une artiste photographe, et sa fille , Pearl, vont venir chahuter la vie de la famille Richardson que l'on voit dès le début du roman contempler l'incendie de leur demeure.celeste ng
Pas de mystère ici, on sait d'emblée qui a allumé ces"petits incendies partout"* dans la maison: la fille rebelle de la famille.
Tout l'objectif du roman est donc de revenir en arrière et de scruter tous les éléments qui ont amené à cette conclusion flamboyante.
Basé sur les oppositions, sédentaires  versus nomades, artistes  versus bourgeois, le roman offre son lot de secrets, de rebondissements  et gratte l'apparence parfaite de ces gens qui brident ou ont bridé leurs réelles aspirations. Les relations mères/filles sont  particulièrement analysées, dans leurs non-dits.
Ainsi Mia et ses photographies agissent-elles comme un véritable révélateur des natures profondes des personnages , moins stéréotypés qu'ils n'y paraissent de prime abord.
Un roman de 468 pages  qui se tournent toutes seules, ou presque.

Celeste NG, traduction de l'anglais (E-U) par Fabrice Pointeau. Pocket 2019

*(traduction littérale du titre original Little Fires Everywhere)