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12/01/2023

#PetiteSale #NetGalleyFrance !

"Demest est semblable à ses champs: froid, dur à la tâche, gelé, animé par des projets plus grands, par des mouvements profonds."

Du 10 au 19 février 1969, la vie des habitants d'un petit village situé non loin du Chemin des dames va être bouleversée: la petite fille de 4 ans du potentat local a été enlevée. Une demande de rançon tombe. Des policiers parisiens sont envoyés en renfort . La dernière personne a avoir vu la petite Sylvie est Catherine. La Petite Sale c'est elle. 81zuZv1XBVL._AC_UL320_.jpg
Ces qualificatifs expriment  bien tout le mépris de classe envers cette jeune femme qui s'active à la ferme et à laquelle personne ne prête attention. Elle a d'ailleurs tout  leur d'intérêt dans ce monde d'hommes à ne pas avoir un corps attractif...
Nous sommes donc en 1969 mais nous pourrions être un siècle plus tôt, comme le remarque un personnage, car la modernité ne semble pas être arrivée dans cette campagne où M. Demest fait la pluie et le beau temps , tenant  les habitants sous sa coupe, étant le seul à leur offrir du travail. C'est aussi un tyran domestique contre lequel rares sont les membres de sa famille sont ceux qui osent regimber.
 Ce nouveau roman de Louise Mey est un magnifique roman d'atmosphère, une plongée dans la boue et le froid, mais aussi un roman policier qui fleure bon les enquêtes à la Maigret, repas au café du village parmi les habitants taiseux.
C'est enfin une magistrale dénonciation du patriarcat, s'exerçant à différents niveaux, dans un monde où les femmes commencent à peine à se forer leur place.
Le style est également magnifique, la construction impeccable et une grande place est accordée à la description des corps marqués par le travail, de ses corps auxquels on ne prête pas attention mais qui pourront peut être un jour se déployer.  Du suspense et de l'espoir, un excellent cocktail.  Et zou , sur l'étagère des indispensables.

Le masque 2023. pro_reader.png

Commentaires

Je n'ai jamais lu l'autrice ; je note, à travers un polar, on peut faire passer pas mal de choses.

Écrit par : Aifelle | 12/01/2023

Je ne connais pas cette autrice... le sujet m'intéresse, pour son côté social.

Écrit par : Kathel | 12/01/2023

J'adore Louise Mey depuis que je l'ai découverte avec La deuxième femme. J'avais repéré celui-ci, ta chronique me conforte dans l'envie de la lire !

Écrit par : Laure | 12/01/2023

Un bon roman policier et d'atmosphère, il n'en faut pas plus pour me tenter.

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 12/01/2023

Aifelle, tu devrais trouver ses précédents romans en poche ou en biblio sans problème.
Kathel, elle devrait te plaire !
Tant mieux, Laure !
Alex, tu vas te régaler !

Écrit par : cathulu | 12/01/2023

C'est noté ! Moi non plus je n'avais jamais entendu parler de cette romancière. Tu avais chroniqué "La deuxième femme" ?

Écrit par : Melanie B | 12/01/2023

Melanie, oui ! la flemme de mettre un lien...

Écrit par : cathulu | 13/01/2023

Melanie, oui, mais la flemme de mettre un lien :)

Écrit par : cathulu | 15/01/2023

Ah oui, en plus j'avais commenté car "La deuxième femme" avait rejoint ta fameuse étagère des indispensables ! Il faut que je pense à l'emprunter, j'ai vu qu'il était à la bibli.

Écrit par : Melanie B | 16/01/2023

Les commentaires sont fermés.