Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Manger Bambi...en poche | Page d'accueil | Sainte Marguerite Marie et moi...en poche »

11/04/2023

L'école des bonnes mères

"Le nouveau programme devrait éliminer les erreurs humaines, expliquait un représentant  de l'administration. Les décisions seraient prises de manière plus efficace. Moins de subjectivité , moins de partialité. Ils visent à implémenter des références universelles. "

Parce qu'elle a vécu "une journée en enfer", comme elle ne cesse de le répéter, Frida, mère divorcée,  a laissé seule sa fille de dix-huit mois plus de deux heures. Dénoncée par ses voisins, la petite Harriet lui est retirée par la police, puis par les services sociaux. Mise à l'épreuve, filmée en permanence chez elle, Frida échoue à convaincre qu'elle est une bonne mère , selon les nouveaux critères de l'administration. jessamine chan
La voilà donc contrainte d'intégrer un établissement de rééducation maternelle, mi- centre de formation, mi-prison, où on inculque aux femmes à gommer tout ce qui est considéré comme du narcissisme (comprendre : le fait de faire passer ses besoins avant ceux de l'enfant)  avec des méthodes particulièrement éprouvantes psychologiquement, car aidées par de nouvelles technologies.
Très fouillé, le roman ménage de nombreux rebondissements, analyse le racisme latent qui existe au sein de cette communauté contrainte et tire la sonnette d'alarme sur des sociétés où, sous couvert de préserver les enfants, on bâtit un monde inhumain où l'on évalue la capacité d'une mère à calmer son enfant en la chronométrant...
Ayant regardé des documentaires sur les dérives de certains systèmes de protection de l'enfance, (Norvège, Suède...), j'ai dévoré les 500 pages de ce roman où la tension est toujours présente.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne-Sylvie Homassel

 

Buchet -Chastel 2023

 

 

Commentaires

Je note, s'il arrive à la bibiothèque. C'est plutôt effrayant.

Écrit par : Aifelle | 11/04/2023

Voilà qui fait peur... et qui donc à la base détermine ce qu'est une bonne mère...?

Écrit par : Sandrine | 11/04/2023

Aifelle, c'est glaçant, oui.
Sandrine, c'est l’État. Du moins, on le suppose.

Écrit par : cathulu | 11/04/2023

Houla, ça pose des questions... Je suis intriguée aussi par ces dérives bien réelles dans les pays nordiques.

Écrit par : Kathel | 11/04/2023

Je note (même si ce n'est pas pour tout de suite) car tu es convaincante. Mais je suis d'accord avec Sandrine et Aifelle (et toi !), le propos m'a l'air effrayant.
Et tu vois, tu as beau poster moins, je n'arrive pas à suivre pour autant !

Écrit par : Melanie B | 11/04/2023

Kathel, Melanie, j'ai découvert, par hasard , un reportage sur Arte sur ce problème il y a quelques années. C'est affolant ! Une fois que les enfants sont le système de protection, c'est quasi impossible pour les parents de les récupérer.

Écrit par : cathulu | 12/04/2023

Les commentaires sont fermés.