Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2009-06 | Page d'accueil | 2009-08 »

19/07/2009

Sorti en poche !

Si vous l'aviez raté, le voici enfin en poche !

Billet ici !5160zySQzsL._SL500_AA240_.jpg

Ps:  j'ai vérifié : les dernières pages sont bien scellées...

L'avis de  Cuné

Celui de  Clarabel

18/07/2009

poèmes cités dans "papa et maman sont dans un bateau"

Heureusement  qu'il y a internet car si j'avais tout de  suite  identifié  "la môme néant" ici lue par l'auteur, je  ne connaissais pas le premier poème appris par Esteban dans le roman de Marie-Aude Murail.gers2.jpg

Vous le trouverez ici ("Monsieur")

06:03 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jean tardieu, geo norge

17/07/2009

Papa et maman sont dans un bateau

Les Doinel , à première vue,  constituent une famille comme les autres: le père, Marc, très sexy et gentiment voyou sur les bords,dirige une boîte de transport routier qui va être méchamment  restructurée par des Hollandais. Nadine, la mère,  s'efforce de remplir consciencieusement les fiches d'acquisition  de ses élèves de maternelle . Charlie, la fille, a la tête dans ses séries de manga et le coeur à la dérive au collège, tandis que le petit dernier, Esteban, enfant précoce intellectuellement, s'efforce de supporter sans broncher les brimades de la cour de récréation de  l'école primaire.41xByZm3dwL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg
Chacun a  donc ses problèmes mais personne n'en parle  aux autres jusuqu'à  ce que  la photographie  d'une yourte mongole dans un magazine ne viennent cristalliser tous leurs espoirs d'évasion, de nouvelle vie...
Avec le talent  qu'on lui connaît,  Marie-Aude Murail parvient à se glisser aussi bien dans la tête (et le coeur)  d'un chef  entreprise  qui aurait pu "mal tourner",  d'une instit sclérosée par les demandes de sa hiérarchie , d'une adolescente ou d'un gamin rêveur.  Mais plus que le portrait d'une famille qui s'aime mais qui ne trouve plus  le temps de se le dire, hâchée menu par la  société de consommation, ce  temps  qui  ne leur appartient plus (voir la liste d'activités de la mère le mercredi après-midi ou les appareils ménagers qui se détraquent à tour de rôel). Même l'école maternelle risque la déshumanisation, puis-qu'entre deux fiches d'évaluation, Marie Doinel, présentée comme une excellente instit, ne trouve plus le temps  de s'intéresser à chacun de ses élèves et à leur personnalité naissante.
La  restructuration de l'entreprise de transport  , autrefois familiale, de transport est saisissante de vérité dans sa  brutalité. Pas de vision édulcorée, pas d'angélisme, Marc Doinel nous est montré tiraillé entre  sa  volonté de sauver ses employés et de préserver sa dignité. Lui qui ne rentrait pas dans  le  moule de l'école a su donner sa  chance  à  des êtres que la société avait définitivement  catalogués et qui vont  se trouver une nouvelle fois rejetés...
Malgré ce  portrait très réaliste de  la société violente dans  laquelle nous vivons, l'auteure prend néanmoins le temps de dégager quelques îlots de tendresse et d'humour. Les mots sont là aussi  pour alléger l'atmosphère même  si les poèmes appris à l'école par Esteban sont eux aussi très sombres ...Pas  de solution "miracle" pour résoudre les  problèmes de chacun, il y a des dégâts collatéraux comme l'écrivent si bien les  journaux, des dégâts mais aussi de l'espoir pour ceux qui  savent  saisir les opportunités et ne pas  laisser les oeillères entraver leur chemin.Une TOTALE réussite qui dresse un portrait sans complaisance de notre société.

Papa et maman sont dans un bateau, Marie-Aude Murail, ecole des loisirs,  collection medium, 294 pages saisissantes de vérité.

16/07/2009

Un crime dans le quartier

Vingt ans après les faits qui ont bouleversé l'été de ses dix ans , la narratrice, Marsha, se souvient  de ce Crime dans le quartier,quartier bien propret de  Washington  DC.
1972,  tandis que  les  Etats-Unis commencent  à  vivre au rythme  de  ce qui va devenir l'affaire du Watergate ,  un enfant est assassiné. Le tueur ne sera  jamais retrouvé, nous le savons d'emblée ou presque. Il ne s'agit donc pas d'un roman policier mais de la volonté pugnace de la narratrice de revenir sur cet été où le monde autour d'elle a volé en éclats, où elle a appris  par elle même ce que lui avaient déjà transmis de manière implicite les  femmes  hautes en couleurs de sa  famille :  les hommes  ne sont pas fiables, il n'y a pas  de lieu sûr en ce monde.51UkLsMLYFL._SL500_AA240_.jpg
Observatrice  inlassable ,"fanatique" comme le lui dira plus tard sa  mère, Marsha note sur un cahier tous les menus événements qui jalonnent cet été , autant de repères auxquels  se raccrocher mais aussi  autant d'indices  fallacieux pour  accuser le nouveau voisin , célibataire et réservé,  qui peine à s'intégrer dans le quartier...
Cruauté de l'enfance, accusations  injustes, des  thèmes  qui ont déjà  souvent  été explorés dans la littérature mais que la  peinture précise à l'extrême de Suzanne Berne renouvelle avec bonheur.  Nous suivons avec un intérêt extrême la vie de cette famille,  analysée de manière très fine et le roman vaut aussi par l'ambiance , mélange de calme apparent et d'hystérie feutrée.

 

Suzanne Berne,  Un crime dans le quartier, livre  de poche, 317 pages à savourer une citronnade  à la  main.

L'avis de  Cuné

15/07/2009

Le koala tueur et autres histoires du bush

"Selon le principe que dans tout périple se  cache une bonne histoire" Kenneth Cook  se lance dans les  entreprises les plus  bizarroïdes en compagnie d'acolytes pour le moins surprenants ! N'ayant rien d'un Crocodile Dundee -il se présente à plusieurs reprises comme  pesant une centaine de kilos,non-pratiquant fervent du sport, il n'a  donc  guère d'atout en mains pour jouer les héros dans le bush australien. D'autant moins qu'il a le chic pour se choisir des compagnons qui ont un rapport pour le moins flegmatique (hérité de leurs ancêtres grands-bretons?) avec le  danger...41t9InXWCPL._SL500_AA240_.jpg
Quant aux animaux, les plus dangereux ne sont peut être pas ceux que l'on croit. Tel George, "le chien qui aimait les animaux" et le seul qui ait "délibérément attenté "à la vie de l'auteur et de cinq autres personnes,  réfugiées  piteusement sur un comptoir de bar, jusqu'à ce qu'une émule de Ma Dalton vienne rétablir  l'ordre. Quant à Cedric le chat, s'il vous regarde d'un air gourmand, gare ! Au passage,  nous apprendrons que l'haleine  de chameau est "l'une des choses les plus redoutables en ce monde" (je vous en épargne la description, très imagée) et que " les koalas "n'ont pas  un poil de gentillesse" vu la  façon dont l'un d'entre  eux a montré son attachement féroce à l'auteur,on comprend cette assertion !
Bref, j'ai  a-do-ré  ce recueil de nouvelles qui certes, comme le souligne la  traductrice Mireille Vignol dans sa  post-face,  n'a  pas  oeuvré pour le  tourisme australien, mais m'a , et ce à  de nombreuses  reprises littéralement  fait éclaté de rire, ce qui  ne m'était pas arrivé depuis un bon moment avec un livre !

Le koala tueur, Kenneth Cook,  Editions Autrement,  151 pages hautement réjouissantes !

Je dois être une des dernières à  avoir craqué sur ce livre,  alors  voici l'avis de Keisha qui vous enverra vers plein d'autres !

14/07/2009

La colère de Maigret

En cette période estivale ,le livre de poche ayant la bonne idée  d'offrir des romans ,  j'ai profité de l'opportunité de lire  mon premier Maigret. Car je me  suis rendu compte que si j'avais lu "La fuite de M.Monde"ou "Betty", je m'étais  contentée  de suivre vaguement des  épisodes du fameux Jules successivement incarné -entre autres- par Jean Richard (c'est vous dire  si ça date!)ou Bruno Crémer.
L'action se déroule une fin de juin caniculaire, tout est tranquille quai des orfèvres jusqu'au moment où l'on signale la disparition d'un directeur de boîtes de nuit, disparition d'autant plus étonnante que cet homme ,très rangé, n'avait aucun lien avec le milieu et gérait ses affaires en bon père de  famille ,qu'il était par ailleurs.9782253142355.gif
Pas de rebondissements surprenants, l'enquête suit son train de sénateur, Maigret téléphone sagement à  sa femme s'il ne compte pas manger chez lui, part encore plus tranquillement à la pêche . Tout cela a un petit air bonhomme des plus sympathiques. On se prend  à penser , lors du dénouement  que Maigret  ne pourrait plus agir ainsi aux frontières de l'illégalité mais on est content  de sa balade dans un Paris écrasé de chaleur, un Paris truffé  de personnage pittoresques , où la violence est encore bridée et sporadique.
Maigret n'est pas présenté comme un héros car "...au moment où  on s'y attend le moins, l'enquête vous échappe des mains.On ne la dirige plus. Ce sont les  événements qui commandent et vous obligent  à prendre des mesures qeu vous n'aviez pas prévues, auxquelles vous n'étiez pas  préparé.",il pâtit d'ailleurs un peu de sa célébrité en week-end à la campagne, mais après tout ce calme La colère de Maigret n'en  prendra que plus d'ampleur !

Un excellent roman pour se glisser dans la torpeur des  vacances ...

13/07/2009

Petits pains au chocolat

Lou, adulescente de dix-huit ans, quitte Toulouse  pour aller à Paris ,accessoirement pour suivre des cours de prépa d'été et principalement  pour mener à  bien son histoire  d'amour avec un écrivain rencontré  par l'intermédiaire de son blog. Le roman adopte d'ailleurs la forme du blog, nous dispensant au passage les  commentaires acerbes de quelques visiteurs...31VIPL8N9zL._SL500_AA240_.jpg
Premier roman,Petits pains au chocolat, ne nous épargne pas les  travers de  ce passage obligé : narcissisme exacerbé,  complaisance parfois. On pense  à Camille de Peretti  ou pour les plus anciennes à la Muriel Cerf  Des rois et des  voleurs et toutes ces références  se révèlent fort encombrantes ma foi pour apprécier à sa  juste mesure  ce roman acidulé et agaçant comme comme une  pomme trop verte. De très jolis passages néanmoins,  Roxane Duru  possède  un style  imagé qui peut le pire,  des passages quasiment  incompréhensibles car trop allusifs, et le meilleur, des pages complètes qu'on a envie de noter tant elles sont justes.

Roxane Duru, Petits pains au chocolat.  Stéphane Million éditeur.

Je découvre avec effarement que je devais faire  suivre ce livre depuis presque un an... Sorry, Cuné !

L'avis d'Erzébeth, à qui j'aurais dû l'envoyer mais qui l'a  trouvé  ailleurs (ouf!)

12/07/2009

Les livres exaspérants

Quels sont les livres (titres et auteurs) que vous avez eu envie de balancer (ou avez vraiment jeté )dans un mouvement d'humeur  et surtout pourquoi  ?41SVKN44D6L._SL160_AA115_.jpg

Je commence avec ce monument de nombrilisme  qu'est Lettre à mon chien de François Nourrissier qui a  valsé à travers la pièce; j'y ajoute Bleu comme  l'enfer de Philippe  Djian avec sa complaisante violence...Mais bon, tout cela  remonte aux années 80 ; depuis, calme plat :)

Et vous ?

5188DR4AEQL._SL500_AA240_.jpgPS: Amanda, je compte sur toi  !:)

11/07/2009

Amélie Nothomb

Amélie, on aime ou on déteste mais elle a le chic pour les couvertures , c'est sûr ! Après Pierre et Gilles,  Harcourt,  la classe !

Info trouvée ici !

dyn010_original_150_228_jpeg__872171574d63df935a7ffeab44d41987.jpg

 

10/07/2009

Les jardins de la mort

En 1985, à Washington DC sévit un tueur en série, "le Tueur au palindrome" car ses victimes sont des enfants dont le prénom peut se lire de droite à,gauche et inversement.
Vingt ans plus tard, Asa, un jeune Noir est retrouvé mort ,lui aussi dans un jardin. Gus Ramone va mener l'enquête tandis qu'en parallèlle Dan Holiday et TC. Cook , d'anciens policiers se remettent en selle pour résoudre cette affaire qu'ils ont vécu comme un échec cuisant .41RKFwatyFL._SL500_AA240_.jpg
Ma première incursion dans l'univers de George Pelecanos est globalement une réussite. En effet, l'auteur réussit à mêler avec brio plusieurs intrigues et à renouveler le thème des affaires en souffrance qui reviennent à l'ordre du jour.
Son personnage principal,  Gus Ramone, n'est pas qu'un flic. c'est aussi un mari qui  tente de  préserver son couple  et un père qui  essaie  de protéger son fils  aîné  du racisme  qui sévit à bas bruit dans un quartier qui prône officiellement la diversité ethnique...
J'ai parfois haussé les  sourcils devant certaines paroles machistes( mais  bon, ne nous voilons pas la face) et franchement rigolé devant certaines maladresses  de traduction  concernant l'argot lié aux pratiques  sexuelles. "Ce soir pas de tagada",  ou "Et si je te tirais sur le jonc ? " ne sont plus franchement  d'actualité... Mais bon, ce ne sont que  des péchés véniels et je poursuivrai volontiers ma  lecture de cet auteur déniché à la médiathèque.

 

Les  jardins de la mort, George Pelecanos,  points seuil.