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08/06/2012

Dérive sanglante...en poche

"Tire sur le premier intrus qui se présente, l'ami."

Stoney Cahloun travaille  pour la  somptueuse Kate (et plus car affinités) comme guide de pêche et mène une vie des plus tranquilles et retirée avec son chien, le très craquant et philosophe,  Ralph, épagneul breton de son état. Mais son meilleur ami disparaît et Calhoun va se rendre compte que son passé, dont il n'a que de vagues souvenirs, va le rattraper en mettant à jour des capacités que jusque là il  ignorait...
William G. Tapply a le chic pour mettre en scène ses personnages en quelques lignes, du plus important jusqu'aux seconds rôles, il les croque et tout de suite ils nous sont familiers. Son héros est un homme comme on en rêve : calme et tendre, patient et délicat avec une virilité de bon aloi accompagné d'un chien à la fois placide et vif,  doté d'une réelle personnalité.william g tapply
L'intrigue mêle savamment l'enquête personnelle de Calhoun et ses découvertes sur ses capacités insoupçonnées. La lumière ne sera d'ailleurs pas  entièrement faite sur le passé  du héros, ce qui  nous donnera bien évidemment envie de découvrir la  suite de ses aventures  !  Un bain de verdure et de fraîcheur malgré le titre : Dérive sanglante !

Un petit extrait pour le plaisir : "Il laissa la  cabane à la garde de Ralph en lui rappelant ses  devoirs: mordre au derrière tous les intrus sans exception, faire la vaisselle  et couper un peu de bois de  chauffage.

-Et pas question d'aller  nager dans la rivière, ajouta-t-il.

Ralph, vautré sur la  terrasse ensoleillée agita son moignon de queue sans rouvrir les yeux."

Dans l'ordre :

Casco Bay (en poche)

Dérive sanglante

Dark tiger


07/06/2012

Désaccords mineurs

"Les attentes des autres, il yjoanna trollope a de quoi vous donner mal à la tête."

Chrissie, mère de trois filles dont la benjamine a dix-huit ans, appartient à "...cette espèce de femmes exaspérantes qui, quand on les interviewait dans leur maison impeccable sur leur aptitude à ne pas devenir folle alors qu'elles géraient l'existence de quatre ou cinq personnes  en plus de la leur et en plus d'un boulot, souriaient avec sérénité et répondaient qu'en réalité, il suffisait de faire des pense-bêtes." Ou plutôt appartenait car le décès de celui qui ne l'a jamais épousée, Richie,  la laisse dans un désarroi total. D'autant plus que, les dispositions de l'héritage font revenir à la surface la première famille de son compagnon, famille qu'elle aurait préféré continuer à ignorer.
Alors que Chrissie et ses deux premières filles restent bloquées sur le drame qui a bouleversé émotionnellement et économiquement leurs vies, Amy , la plus jeune, faisant fi des accusations de déloyauté ,va de l'avant et établit même un lien avec son demi-frère.
Les univers brossés par Joanna Trollope, que ce soit le Londres coquet ou le Newcastle plus rustique, sont tous empreints de ce confort douillet qu'elle sait si bien décrire. On s'y réconforte à grands coups de mugs de thé, on y croise un chat lourd comme "un hippopotame à fourrure", on déjeune dans un restaurant compassé et on se régale de la finesse des notations psychologiques. Seul bémol, les choses s'arrangent un peu trop bien mais c'est la loi de ces bons gros romans réconfortants, n'est-ce pas ?

Désaccords mineurs, (The Other Family), Joanna Trollope, traduit de l'anglais par Johan-Frédérick  Hel Guedj, Editions des deux terres 2012, 332 pages si délicieusement british !

05/06/2012

Prix du livre Inter 2012...

  Les coulisses du prix sont ici

L'émission qui m'a donné envie de le lire, (malgré un journaliste plus qu'agaçant...)

Y a plus qu'à débouler en librairie !:)

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04/06/2012

L'autre moitié de moi-même

"Je suis devenue écrivain pour nommer les fantômes."

Panne d'écriture, séparation d'avec le père de ses enfants, Anne-Laure Bondoux traverse une période de crise quand, un soir, elle croit avoir renversé un enfant en voiture. Cet incident étrange, comme venu du passé, va l'entraîner dans une quête qui l'amènera à mettre à jour un secret de famille mais aussi à prendre conscience du pouvoir de la fiction et plus généralement de celui des mots.
Emaillé de citations, de fragments de journaux intimes, de photos même, ce texte ne donne jamais l'impression au lecteur d'être un voyeur. Juste une présence amicale qui accompagne cette démarche et en partage le "typhon émotionnel" avant d'atteindre la délivrance et la fin de la souffrance
On y glanera des provisions pour notre quête personnelle mais aussi la sensation précieuse d'avoir lu un texte vrai, sensible et juste.anne-laure bondoux
Anne-Laure Bondoux s'est bien sûr posé la question de la nécessité de ce texte et y répond très justement: "Il a fallu que je rassemble , par la narration à la première personne, mon identité réduite en miettes. Que je me raconte autrement." car "Si j'en doutais encore, je suis désormais persuadée que le langage est un acte, et que le pouvoir des mots ne se restreint pas  au domaine de l'imaginaire.Il s'exerce sur nous  tous, dans notre vie  concrète pour le meilleur et pour le pire..."

Un livre dérangeant et bienfaisant tout à la fois. je m'en vais de ce pas le relire et noter sur un carnet toutes les citations que j'ai repérées d'un marque-page.

Il a sauté dans mes mains à la médiathèque, sorry les filles !

Une présentation du texte par Anne-Laure Bondou,x ici.

L'autre moitié de moi-même, Anne 6laure Bondoux, Bayard 2011

03/06/2012

Champêtre, poétique et plein d'humour: les minuscules !


01/06/2012

la rivière noire...en poche

"Tout à coup, elle eut l'impression de se retrouver dans un univers étrange, glacé et terrifiant."

Un homme a été égorgé. Dans la poche de sa veste, des cachets de Rohypnol, la drogue du viol. Grâce à un châle retrouvé sur le lieu du crime, châle exhalant un drôle de parfum d'épices, l'adjointe d'Erlendur, Ellinborg , va mettre la main sur une jeune femme persuadée d'être la coupable, sans que rien ne vienne le prouver...arnaldur indridason
La société islandaise change, devient plus violente, se laisse "noyer dans de mauvaises habitudes importée de l'étranger" selon certains, mais les injustices n'existent-elles pas depuis toujours ?
Erlendur , comme toujours, porte un regard attentif sur la vie quotidienne de ses personnages et, par le biais de son héroïne confère à son enquête une dimension encore plus chaleureuse, plus humaine. La vie de famille d'Elinborg, ses soucis familiaux, le plaisir qu'elle prend à cuisiner, la relation avec ses enfants, les blogs, voilà de nombreux thèmes qui parlent au lecteur de toute nationalité et contrebalancent une enquête sur les violences sexuelles commises en quasi impunité...
Quelques traits d'humour viennent alléger quelque peu une atmosphère rendue encore plus sombre par l'absence du commissaire Erlendur. Un peu de frustration donc mais qui rend d'autant plus grande l'envie de lire le prochain roman d'Indridason...

Dans l'ordre:
La cité des jarres
La femme en vert
La voix
L'homme du lac