12/06/2010
Chanson sans paroles
Liz, mariée, deux enfants, a su préserver , par-dessus les années son amitié avec Sarabeth, bine partie pour rester célibataire.
Quand Lauren la fille de Liz tente de se suicider toute cette belle harmonie va lentement mais sûrement se fissurer, cet acte renvoyant trop Sarabeth a son passé douloureux.
"Et qu'était une amie alors? ", c'est à cette question que tentent de répondre chacune de leur côté ces deux personnages féminins qu'Ann Packer peint avec beaucoup d'empathie. On pourrait également y ajouter cette question sous-jacente: "Et qu'était une mère alors ? ", Sarabeth ayant eu une mère qui n'a pu ou su assumer ce rôle tandis que Liz se torture à l'idée de ne pas être une mère suffisamment bonne.
En parallèlle, un très joli portrait d'adolescente qui s'autodéprécie et n'arrive pas à nouer des liens d'amitié et/ou d'amour.
Que l'on s'identifie à l'une ou l'autre de ces femmes, on trouvera un texte jamais mièvre , parfois acide mais avec une lucidité sans pareille ainsi Liz:"Elle refit la queue pour acheter son paquet de café, alors que la vendeuse essayait, tant bien que mal, de se faire à l'idée qu'elle était payée pour travailler. Elle devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans et était si lente que ce ne pouvait qu'être voulu. Liz comprit qu'elle n'aurait pas été aussi énervée si elle n'avait craint que Lauren ne finisse comme elle."
Un très bon moment de lecture.
Vient de sortir en poche chez Points Seuil.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ann packer, amitié féminine
06/07/2009
Chanson sans paroles
Liz, mariée, deux enfants, a su préserver , par-dessus les années son amitié avec Sarabeth, bine partie pour rester célibataire.
Quand Lauren la fille de Liz tente de se suicider toute cette belle harmonie va lentement mais sûrement se fissurer, cet acte renvoyant trop Sarabeth a son passé douloureux.
"Et qu'était une amie alors? ", c'est à cette question que tentent de répondre chacune de leur côté ces deux personnages féminins qu'Ann Packer peint avec beaucoup d'empathie. On pourrait également y ajouter cette question sous-jacente: "Et qu'était une mère alors ? ", Sarabeth ayant eu une mère qui n'a pu ou su assumer ce rôle tandis que Liz se torture à l'idée de ne pas être une mère suffisamment bonne.
En parallèlle, un très joli portrait d'adolescente qui s'autodéprécie et n'arrive pas à nouer des liens d'amitié et/ou d'amour.
Que l'on s'identifie à l'une ou l'autre de ces femmes, on trouvera un texte jamais mièvre , parfois acide mais avec une lucidité sans pareille ainsi Liz:"Elle refit la queue pour acheter son paquet de café, alors que la vendeuse essayait, tant bien que mal, de se faire à l'idée qu'elle était payée pour travailler. Elle devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans et était si lente que ce ne pouvait qu'être voulu. Liz comprit qu'elle n'aurait pas été aussi énervée si elle n'avait craint que Lauren ne finisse comme elle."
Un très bon moment de lecture.
Merci à Cuné qui l'a trouvé mélo et triste mais précieux. Perso, je l'ai trouvé d'une tristesse tout à fait supportable( mais il est de notoriété publique maintenant que j'ai un coeur de pierre !:))
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ann packer, chanson sans paroles, amitiés féminines, suicide