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04/10/2011

Fly in the ointment

"If true contentment is living free from irritation, then I was content."

 (Que faire quand les éditeurs français tardent à traduire les romans d'une de mes auteures préférées ? Dénicher sur la Toile an english book d'occas' et se lancer...)

Son mariage est un tel échec que Lois met une journée complète à se rendre compte que son mari, le froid et indifférent Stuart, a bel et bien déserté le domicile conjugal. Lois va alors pouvoir sortir de ce long engourdissement de dix-huit ans et pouvoir entamer une nouvelle vie. Du moins c'est ce qu'elle croit jusqu'à ce qu'elle se rende compte que son fils, dont elle a dû supporté l'addiction à la drogue, les mensonges et les vols , est devenu père.  Doit-elle se désintéresser de cet enfant comme le lui conseille les services sociaux ou laisser parler son coeur et  essayer de le soustraire à Janie-Gay, une mère pour le moins déficiente ?anne  fine
Tous les ingrédients du mélo semblent ici réunis mais l'énergie de l'héroïne, son mauvais esprit réjouissant et le récit mené tambour battant font que tous les écueils du genre sont évités. Anne Fine nous dépeint ici à travers le personnage de Janie-Gay une mère horripilante,immature, tournée uniquement sur elle même , en rébellion permanente contre tout ce qu'elle juge pouvoir l'entraver dans la satisfaction de ses désirs. Une mère  dont le comportement  vis à vis de son enfant se situe juste au dessus de la limite nécessitant l'intervention des services sociaux . Comportement qui, selon son héroïne , ne peut qu'entraîner néanmoins de lourdes conséquences sur le développement de l'enfant. Et comme Lois n'y va pas par quatre chemins, même si elle sait aussi être patiente, sa solution ne peut être que radicale...Un récit  qui peut parfois choquer, politiquement incorrect, nuancé cependant et qui sait aussi ménager de jolis moments de tendresse. Un cocktail détonnant et hautement réjouissant !

21/12/2008

"Elle a encore mis son grain de sel dans mon autobiographie."

"J'aimerais qu'on m'explique. Comment se fait-il que, lorqu'un couple  se défait, tout ce que l'on aimait dans la  relation disparaisse  instantanément comme  par magie, alors que toutes les  petites choses que l'on détestait secrètement  continuent  de  vous hanter après ?  "Hé oui, il ne comprend pas Oliver et pour s'y retrouver il noircit du papier et cache ses mémoires dans une taie d'oreiller de marque Victoria Plum (d'où le titre français, Les confessions  de Victoria Plum qui  n'a rien à voir avec l'original : Taking the Devil's advice.) Evidemment, son ex-femme,  Constance  va trouver les dits feuillets( parce que ce qu'il a  oublié de  nous dire ce cher  Oliver ,entre deux lamentations sur son sort, c'est qu'il habite encore chez son ex) et elle va se glisser dans l'autobiographie d'Oliver nous proposer sa version des faits...
Comme souvent chez Anne Fine, le jardin joue un rôle  important et pas  seulement parce que l'héroïne, Constance  a pour amant un jardinier (Hello  ,Lady Chatterley!), il est souvent un exutoire pour échapper à la tension ambiante (dans un autre roman d'Anne Fine,  l'héroïne,  à  chaque contrariété passe ses  nerfs en  arrachant des plantes !)512R2DA3NBL._SL500_AA240_.jpg

Mensonges ? Vérités ?  Au lecteur de se faire sa propre opinion entre  deux sourires car ce roman si délicieusement british est férocement drôle. Ma  première rencontre avec cette auteure et aussitôt le sentiment de  faire  une rencontre importante ! (1993 déjà !)

Ps:quelqu'un qui trouve important d'établir une distinction entre  "pierre" et "caillou" ne peut qu'être mon amie.

Pour toutes ces raisons, allez vite fouiller dans les médiathèques  et les  bouquineries  pour dénicher ce petit chef doeuvre !

Anne Fine. Les  confessions de Victoria Plum. 273 pages en édition originale  (éditions de  l'Olivier).  A trouver aussi chez Points -Seuil.

20/12/2008

"comment une chose pareille peut-elle arriver à quelqu'un avant même qu'il ait eu le temps de devenir un homme ? "

D'abord une couverture assez atroce : j'ai, dans un premier temps, cru voir une déjection canine,  (change tes lunettes, Cathulu !) avant de me rendre compte  qu'il s'agissait d'un char qui avait fondu ! Ensuite, le titre:  La route des ossements.Va savoir pourquoi je me dis  qu'il doit s'agir de la guerre en Irak. Tout cela n'est pas folichon mais bon, le nom de l'auteure,  Anne Fine, emporte mes dernières hésitations et je lis la 4 ème de couv' : visiblement il s'agit de  tout autre chose puisque même si le contexte n'est  pas donné comme clairement historique, les mots "Glorieuse Révolution"  et "Tsar" ainsi que le prénom du jeune héros  , Youri, éclairent enfin les choses. Je ne suis pas trop portée sur les ouvrages historiques , mais tant pis je me lance...417Gp1R688L._SL500_AA240_.jpg
Mal m'en a pris : lourd,  pesant, ce récit qui ne  se décide  pas  à  choisir entre  traiter de la  révolution bolchévique et du système communiste mis en place en URSS de manière claire et précise et vouloir  traiter de la tyrannie en général  m'a  très rapidement ennuyée.  Anne Fine ne gagne rien à vouloir se montrer didactique.

Vite oublions cet échec et(re) plongeons-nous avec délices dans ceci ou bien faisons connaissance  avec une oeuvre plus ancienne  et cette fois destinée davantage aux adultes (et ceci dès demain,  si tout va bien ! )