Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/03/2017

La distance de fuite

"Présomption stupide , qui vient du fait que tout ce que j'écris depuis le début, que la critique a classé comme autobiographique, est avant tout une longue lettre au lecteur."

ça arrive rarement, mais ça arrive: vous ouvrez un livre est, d'emblée, dès les premières lignes, vous avez l'impression que ce livre vous parle directement, que l'autrice s'adresse à vous en particulier.
Les préoccupations de Catherine Safonoff sont en effet aussi les miennes: le rapport à l'autre, la distance de fuite qu'il faut savoir respecter, la fin de la vie , l'usage de la langue...catherine safonoff
Dans ce roman, j'ai découvert une femme qui, bien qu'âgée, sillonne son territoire à vélo, affronte un géant surgi de la nuit avec des mots qu'elle lui retourne, même si chez elle, bien à l'abri la peur la saisit rétrospectivement. Elle anime un atelier d'écriture en prison et découvre que le rapport au langage des détenues est totalement différent du sien, revient sur l'histoire d'amour essentielle de sa vie, va chez son psychanalyste, reçoit bien malgré elle son ex-mari, se bat avec son ordinateur, tente d'assumer ses contradictions...
Le style est alerte et la fin, un peu abrupte, arrive bien trop vite. j'aurais bien prolongé la découverte de cette écrivaine suisse.