Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/09/2008

Bande de vieilles taupes

"Vestiaire de rugby",ring de boxe ? Non , Cabine commune d'essayage dans une boutique de luxe.
Sous forme de dialogues enlevés, sans une ligne  de description, Delphine  Bertholon réussit le pari de croquer sur le vif, les clientes (ou clients) et le personnel  de ce magasin de vêtements féminins.41rbCTpsPmL._SL500_AA240_.jpg
De bizarres tribus s'y croisent  le temps d'un essayage:  "Celle-qui-veut-tout-pareil-que-la- voisine", les "Princesses", celles qui ont un problème avec leur corps : elles vont perdre  deux kilos, elles n'ont jamais mis  de 40  de leur vie... Elles mettent les nerfs des vendeuses à rude épreuve , vendeuses  qui prédisent  que "Bientôt les meurtres en boutique par des vendeurs excédés vont se  généraliser(...) Un mal nécessaire, quoi !".
Unité de temps, une  semaine,  unité de lieu, la cabine, ce cadre bien précis  donne toute leur force à ces mini-drames qui  se donnent à voir.
Beaucoup d'humour (et de patience) sont nécessaire au personnel du magasin pour faire face à ces clientes , telle celle-ci  qui affirme tout de  go:"-Le mohair ça grattouille l'angora  ça  peluche la soie  c'est fragile le cachemire ça  fait des bourres et le mérinos ça rétrécit.
- Vous êtes  sûre  que vous voulez de la laine?  "
.
Néanmoins  ces cabines  ont un avantage pour certaines:  "Je  ne viens pas pour acheter. mais voir  tous ces corps  défraîchis à  côté du mien, ça me remonte le moral ! Vos  cabines communes, c'est ma cure  de jouvence!". On peut quasiment  en dire autant du roman de  Delphine Bertholon  : on en sort le  sourire aux lèvres,  toute ragaillardie !