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14/01/2013

Le chinois

"Une juge partie à la recherche de sa part nomade."

Délaissant Wallander , Mankell crée ici un nouveau personnage, celui d'une juge quinquagénaire surmenée, Birgitta Roslin,  dont les grands enfants ont quitté le nid et qui a des difficultés de communication avec son mari. Rien que de très banal donc, mais Birgitta , reliée par un lien familial ténu à un hameau perdu dans la campagne suédoise, va enquêter en parallèle de la police sur une tuerie particulièrement cruelle qui a décimé la quasi totalité des habitants de cet endroit reculé. Un simple ruban rouge chinois la mènera jusqu'à Pékin...henning mankell,chinois aux etats-unis,en afrique
Par l'intermédiaire de ce roman policier de facture plutôt classique, Mankell nous livre une réflexion sur la Chine contemporaine , ses tiraillements entre la fidélité aux anciens idéaux et la volonté expansionniste en Afrique, considérée par certains comme une nouvelle forme de colonialisme. Nous voyageons ainsi entre la Suède, la Chine et même le Mozambique, pays cher à l'auteur, n,tre passé et présent, et apprenons au passage comment de pauvres paysans chinois se sont retrouvés à travailler à la construction des voies de chemin de fer aux États- Unis au XIXème siècle.
Les personnages sont bien campés, on aurait très envie de devenir l'amie de Birgitta, et l'on suit avec intérêt ce roman qui fait parfois frisonner mais ne tombe jamais dans le piège du voyeurisme.

Le chinois, Henning Mankell,  traduit du suédois par Rémi Cassaigne ,Points seuil 2013, 563 pages qui se lisent avec aisance !