Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/04/2010

Tu m'envoies un mail ?

Passer du monde du journalisme indépendant, autrement dit des précaires intellos, à celui de l'Entreprise, voilà qui devrait apporter un peu plus de sécurité , se disait Emmanuelle Friedmann. Las, elle vient d'entrer sans le savoir dans une entreprise qui cumule à la puissance dix ce que chacun de nous a déjà expérimenté : incurie, népotisme, langage tournant à vide, mauvaise organisation de travail, quand travail il y a de la part de certains employés plus occupés à préparer leur week-end et à se faire mousser qu'à bosser, sans compter bien sûr les relations humaines ,atroces.413Ut6lU1TL._SL500_AA240_.jpg
Chefaillons plus occupés à défendre leur pré carré qu'à bosser, grands chefs qui regardent la mêlée d'en haut sans jamais prendre position, collègues méfiants, elle aura eu droit à tout Emmanuelle. Sans jamais renier ses valeurs, elle tentera de faire face, avec humour et ironie , à ce qui va vite tourner au harcèlement moral, ce que chacun feindra de ne pas voir.
Tu m'envoies un mail, souffre peut être d'un décalage entre la présentation qui insiste sur l'humour (bien présent) et la situation décrite. L'heure n'est pas à la plainte , c'est une perte d'énergie comme le serine sa psy à l'héroïne, et du coup elle utilise l'humour comme politesse du desespoir.Reste qu'on est bien plus sidéré par les situations décrites qu'en train de sourire.Il n'en demeure pas moins que ce récit est une plongée nécessaire dans le monde de l'entreprise.

Tu m'envoies un mail ?  Emmanuelle Friedmann, Privé 2010 .